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David Skarbek

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David Skarbek
Économiste

Dates
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Tendance Libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur David Skarbek

David B. Skarbek est maître de conférences en économie politique au King's College de Londres. Auparavant, il enseignait à la Duke University, aux USA (de 2010 à 2012). Il a obtenu son premier diplôme en économie en 2006 (B.S., à la San Jose State University), puis un master (2008) et un doctorat (2010) à la George Mason University.

Ses recherches utilisent l'analyse économique des institutions et particulièrement l'analyse institutionnelle comparative pour examiner la façon dont les institutions de gouvernance extralégale se forment, existent et évoluent. Il étudie particulièrement comment les gens définissent et font respecter les droits de propriété et facilitent le commerce en l'absence d'un Etat fort et efficace.

Un ordre social existe même au sein de la société des captifs

Son livre, paru en 2014, "L'Ordre social de la pègre : Comment les gangs des prisons régissent le système pénal américain" a obtenu la reconnaissance unanime des chercheurs et des plus grands économistes. Son livre est un regard fascinant sur un monde apparemment chaotique. Il est méticuleusement documenté et argumenté de façon convaincante. Il s'agit, d'une étude, comme son titre le suggère, qui permet de comprendre comment l'ordre règne entre des milliers d'êtres humains, dont la plupart ne sont pas dotés de la plus noble éthique. Il s'agit plutôt d'un monde de méchants et de brutes qui sont placés dans un confinement étroit avec des moyens de communication très limités et avec très peu de gouvernance.

Le premier réflexe sans analyse, serait de penser que ces gangs de prison constituent des bandes violentes, formées de voyous racistes et intolérants. Dans la réalité, ces gangs ethniques, avec une hiérarchie interne, créent des règles de fonctionnement. Ces gangs doivent résoudre de nombreux problèmes dont celui de la gestion du marché extralégal. Peu de gens pensent que ces gangs sont des organisations sophistiquées (souvent avec des constitutions écrites et élaborées) qui régulent le marché noir de la prison (marché des médicaments et de la drogue), se prononcent sur les conflits entre prisonniers et équilibrent les exigences concurrentes des détenus et des agents correctionnels. David Skarbek fait valoir, que les gangs se forment pour créer de l'ordre parmi les proscrits, en produisant des institutions de gouvernance alternatives afin de faciliter des activités illégales. Les règles des gangs, qui sont des substituts aux codes pénaux, évoluent sans cesse afin de réduire les coûts de transaction. Elles servent à stabiliser les interactions des prisonniers et à réduire la violence chaotique...

Ce livre se découvre à trois niveaux. Il s'agit d'une ethnographie étonnante de la vie carcérale américaine et de la dureté du système pénal. Au second niveau, c'est une analyse économique pénétrant dans l'univers trouble du commerce de la drogue. David Skarbek utilise une approche de la science économique afin d'explorer le monde secret de la culture des forçats, de la formation de la hiérarchie des détenus et de la police des gangs dans la prison. Il explique pourquoi les gangs se forment dans les prisons, comment les institutions formelles les affectent dans leurs comportements, et pourquoi ils ont une grande influence, même sur la criminalité au-delà des murs de la prison. Enfin, au troisième niveau, cette étude propose une théorie novatrice sur la façon dont une institution informelle et illégale de gouvernance peut être efficace pour émerger dans une situation extra-ordinaire et qui peut exercer une domination légitime sur ses sujets. L'emprisonnement légal ou illégal est une tragédie dans la vie d'un être humain. Mais, David Skarbek montre qu'un ordre social existe même au sein de la société des captifs. Il s'agit d'un apport positif, optimiste et respectueux sur l'ingéniosité de la nature humaine, même dans ses aspects les plus primitifs, avec les ressorts de l'ordre social informel face à l'échec des institutions formelles. Les gangs offrent un service de protection et de gouvernance dans les endroits où les institutions établies échouent.

Publications

  • 2006, avec Benjamin Powell, "Sweatshop Wages and Third World Living Standards: Are the Jobs Worth the Sweat?, Journal oj Labor Research, 27(2), pp263-274
  • 2008,
    • a. "Market Failure and Natural Disasters: A Reexamination of Anti–Gouging Laws", Public Contract Law Journal, 37(4), pp771-780
    • b. avec Brian Skarbek, "The Price is Right: Regulation, Reputation, and Recovery", Dartmouth Law Journal, 6(2), pp235-276
    • c. "Occupational Licensing and Asymmetric Information: Post-Hurricane Evidence from Florida", Cato Journal, 28(1), pp71-80
    • d. "Restricting reconstruction: occupational licensing and natural disasters", In: Emily Chamlee-Wright, Virgil Storr, dir., "The political economy of hurricane katrina and community", Cheltenham: Edward Elgar
  • 2009,
    • a. avec Peter Leeson, "What Can Aid Do?", Cato Journal, 29(3), pp391-397
    • b. "F. A. Hayek’s Influence on Nobel Prize Winners", Review of Austrian Economics, 22(1), pp109-112
    • c. "Alertness, Local Knowledge, and Johnny Appleseed", Review of Austrian Economics, 22(4), pp415-424
    • d. avec Joshua Hall, "Adam’s Apple: Using Johnny Appleseed to Teach the Invisible Hand", In: Franklin G. Mixon, Jr. et Richard J. Cebula, dir., "Expanding Teaching and Learning Horizons in Economic Education", New York: Nova Science Publishers, pp199-206
  • 2010,
    • a. "Putting the ‘Con’ into Constitutions: The Economics of Prison Gangs", The Journal of Law, Economics & Organization, 26(2), pp183-211
    • b. avec Peter Leeson, "Criminal Constitutions", Global Crime, 11(3), pp279-298
    • c. "Self-Governance in San Pedro Prison", The Independent Review, 14(4), pp569-585
    • d. "Restricting Reconstruction: Occupational Licensing and Natural Disasters", In: Emily Chamlee-Wright et Virgil Henry Storr, dir., "The Political Economy of Hurricane Katrina and Community Rebound", Northampton, MA: Edward Elgar Publisher, pp72-83
  • 2011,
    • a. "Governance and Prison Gangs", American Political Science Review, 105(4), pp702-716
      • Repris en 2014, In: James Sheptycki, dir., "Transnational Organized Crime", Sage Publications
    • b. avec Peter Leeson, "What Aid Can’t Do: Reply to Ranis", Cato Journal, 31(1), pp83-86
  • 2013, avec J. Kostelnik, “The Governance Institutions of a Drug Trafficking Organization”, Public Choice, vol 156, n°1-2, pp95-103
  • 2014,
    • a. "The Social Order of the Underworld: How Prison Gangs Govern the American Penal System", Oxford: Oxford University Press
    • b. avec M. Garrett Roth, "Prison Gangs and the Community Responsibility System", Review of Behavioral Economics, 1(3), pp223-243
    • c. avec B. Dooley and A. Seals, "The Effect of Prison Gang Membership on Recidivism", Journal of Criminal Justice, 42(3), pp267-275
    • d. avec A. Marcum, "Why Didn’t Slaves Revolt More Often During the Middle Passage?", Rationality & Society, 26(2), pp232-262
    • e. Commentaire du livre de Marcus Rediker, "Outlaws of the Atlantic: Sailors, Pirates, and Motley Crews in the Age of Sail", Journal of Economic History, 74(4), pp1238-1239
    • f. Commentaire du livre d'Amy E. Lerman, "The Modern Prison Paradox: Politics, Punishment, and Social Community", Public Choice, 161(3-4), pp537-539
    • g. Commentaire du livre de Vicky Pryce, "Essay of Prisonomics: Behind Bars in Britain’s Failing Prisons", Economic Affairs, 34(3), pp411-421
  • 2017, "Self-governance, property rights, and illicit commerce", In: Peter J. Boettke, Todd Zywicki, dir., "Research Handbook on Austrian Law and Economics", Cheltenham: Edward Elgar, pp178-191 (en)