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Fred E. Foldvary

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Fred E. Foldvary
économiste

Dates 1946 - 2021
Foldvary fred.jpg
Tendance Libéral georgiste
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Fred E. Foldvary

Citation
Interwikis sur Fred Foldvary

Fred Emanuel Foldvary, né le 11 mai 1946, décédé le 5 juin 2021, était un économiste américain qui fut dévoué toute sa vie à la compréhension et à l'amélioration de la liberté humaine. Il était diplômé en économie de l'université de Californie à Berkeley (B. A), plus un Master (M.A) et un doctorat (Ph.D.= en économie de l'université George Mason. Il a enseigné l'économie à l'université agricole de Latvian, à Virginia Tech, à l'université John F. Kennedy, à l'université d'État de Hayward, à l'Université de Santa Clara et à l'Université d'État de San Jose.

Fred Foldvary fut également chercheur à l'Independent Institute et membre du réseau de la faculté "FEE" (Foundation for Economic Education). Il participe à l'enrichissement éditorial du journal en ligne "The Progress Report" ainsi que de la revue Econ Journal Watch. Ses domaines de recherche comprenaient les finances publiques, la gouvernance, la philosophie éthique et l'économie foncière.

L'explication théorique de la fourniture des biens publics par le privé

Dans sa thèse défendue en 1992 à l'université George Mason, "Public Goods and Private Communities", il applique la théorie des biens publics à l'organisation industrielle pour réfuter le concept d'échec du marché. S'appuyant sur la théorie des clubs, il présente des exemples de communautés de propriétaires[1] qui fournissent des biens publics. L'idée de communautarisme est ambilante. Soit elle correspond à des règles de conduite qui sont imposées de façon coercitive sur les individus composant les communautés, il là d'un communautarisme de valeur. Soit, explique Fred Foldvary, les groupes arrivent à établir un communautarisme marchand qui soit fondé sur des relations consensuelles entre les membres.

Dans son essai, écrit en 2003, sur les phares marins, Fred Foldvary montre que la technologie a dissout tout argument en faveur du financement gouvernemental des services des phares maritimes par l'émergence de nouvelles technologies. En raison du radar, du sonar, du guidage électronique par satellite et de la possibilité de signaux brouillés ou cryptés, le phare est largement désuet en tant qu'aide à la navigation. Ainsi, il conclut que la la technologie a transformé le bien public canonique en une pièce anodine d'un musée.

En s'appuyant sur la théorie des caractéristiques des biens, formulée par Kevin Lancaster pour la demande des consommateurs qui indique que ce sont les caractéristiques des biens qui sont recherchées par les consommateurs plutôt que les biens physiques en eux-mêmes. Fred Foldvary (1994)[2] a étendu ce concept de demande subjective aux biens publics et aux biens privés[3]. La séparation des biens publics des biens privés selon leurs caractéristiques permet de surmonter le problème des biens physiques qui sont mixtes, c'est-à-dire ceux qui ont à la fois des caractéristiques privées et publiques.

Un géo-libertarien défenseur de la propriété sur soi-même

Il est un inconditionnel des théories de Henry George, des libertés civiles et du libre marché l'apparentant au mouvement des georgistes. Ses domaines concernent les sujets fonciers économiques et fiscaux, la protection de l'environnement, la démocratie cellulaire (le vote dans des petits groupes) et l'éthique universelle. Cependant, il préserve l'éthique géoiste (nom en l'honneur de Henry George) ou du géo-libertarienne qui soutient que la rente foncière est la source appropriée de financement des dépenses de l'État ou d'une communauté. Le loyer de la terre devrait être soit partagé également entre les membres d'une communauté, soit être utilisé pour les recettes publiques. Le géo-libertarianisme combine l'éthique de la propriété sur soi-même et des droits égaux à bénéficier de la rente des ressources naturelles. L'auteur propose de dénommer le libertarianisme allodial, la forme alternative du libre marché. Les libertariens allodiaux croient en la propriété absolue de la terre soit par les premiers demandeurs, soit par ceux qui héritent de la terre d'une conquête qui n'a laissé aucun survivant documenté.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Une communauté de propriétaires est une structure de gouvernance territoriale établie avec l'accord de cession des droits de gouvernance auprès d'un propriétaire moral unique. Cette structure se rapproche de la propriété privée, ce qui lui confère un avantage par rapport aux autres structures de gouvernance dite démocratique où chaque individu adulte et en droit de voter, sur le territoire, dispose d'une seule voix. Dans une communauté de propriétaires, il y a un seul décideur qui s'intéresse aux valeurs des propriétés à moyen et long terme. Or, ces valeurs sont fortement corrélées au développement économique et non pas à l'effet du cycle politique court. Dans cette structure de gouvernance territoriale, les décideurs ont une incitation monétaire à la performance. Ils sont récompensés pour leurs décisions qui conduisent à une croissance à long terme. Ce système contraste donc avec la gouvernance démocratique, où les décideurs pensent rarement au-delà du prochain cycle électoral. Cette idée de communauté de propriétaires provient de Spencer Heath qui l'avait formulé dans son livre paru en 1957, "La citadelle, le marché, l'autel". Dans son ouvrage, il précise qu'un seul propriétaire foncier nouant des relations contractuelles avec toutes les autres parties, peut donner une forme efficace de gouvernance. Cela allait au contraire des idées de Henry George. Au lieu d'une taxe sur la valeur foncière confisquée par l'État, un propriétaire, motivé par le profit, fournit des biens publics aux locataires. Dans l'environnement économique et social, il est possible de trouver des exemples de communautés propriétaires comme les les centres commerciaux (Mall) et les parc de maisons mobiles. Imaginer une telle gouvernance peut sembler attractive à première vue sur le plan économique. Mais, cela exige que les habitants de ces cités aient quasiment les mêmes préférences de biens et de services publics pour que l'offre soit homogène et donc que le coût de revient soit le plus faible possible.
  2. Fred Foldvary, 1994, "Public Goods and Private Communities: The Market Provision of Social Services", Aldershot, England: Edward Elgar Publishing
  3. Cette approche fut aussi entreprise par d'autres économistes.
    • D. A. L. Auld, Lorraine Eden, 1990, "Public Characteristics of Non¬ public Goods", Public Finance, Vol 45, n°3; pp378-391

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Fred Foldvary, voir Fred Foldvary (bibliographie)

Littérature secondaire

  • 2004, Noel Campbell, Commentaire du livre coordonné par Fred Foldvary, Daniel B. Klein, "The half-life of policy rationales: how new technology affects old policy issues", Managerial and decision economics, Vol 25, n°1, January/February, pp55-56

Liens externes


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