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James Otis

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James Otis
homme politique

Dates 1725-1783
James Otis.jpg
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur James Otis

Citation « Toute taxation sans représentation est tyrannique »
Interwikis sur James Otis
Histoire des États-Unis

James Otis Jr, né à Barntable, Massachusetts, le 5 février 1725 et mort à Boston, le 23 mai 1783 était un avocat de la colonie du Massachusetts et l'un des précurseurs de la Révolution américaine. On lui attribue généralement la fameuse formule

Taxation without Representation is Tyranny.

John Adams a dit de lui qu’il n’avait jamais connu un homme ayant un amour aussi ardent ou sincère de son pays, qui ait souffert davantage ou qui ait davantage servi sa patrie que James Otis de 1760 à 1770. Nul ne personnifie mieux aussi les complexités et les contradictions de la période pré-révolutionnaire. Il a été le père de la Révolution pour John Adams : l’indépendance américaine trouve son point de départ en février 1761 dans le vieil hôtel de ville de Boston dans le discours de James Otis en faveur des libertés civiles.

L'avocat

Second des treize enfants et le premier à atteindre l’âge adulte de James Otis Sr et de Mary Allyne, il étudie d’abord avec le révérend Jonathan Russell puis les lettres classiques à Harvard dont il sort diplômé en 1743. Il fait des études de droit pendant deux ans avec Jeremiah Gridley, éminent membre de la Cour du Massachusetts.

Il épouse en 1755 Ruth Cunningham, fille d’un marchand de Boston, ce qui favorise son ascension sociale. Il est avocat général de la Cour de la Vice-amirauté de Boston de 1756 à 1760.

La nomination de Thomas Hutchinson comme Chief Justice du Massachusetts, aux dépens de la candidature de Otis Sr, l’indigne et James démissionne de ses fonctions officielles pour se mettre au service des négociants en lutte contre les mandats de perquisition généraux (writs of assistance) que les employés des douanes utilisent pour lutter contre la contrebande, lors d’un retentissant plaidoyer de plusieurs heures le 24 février 1761 : pour lui les mandats étaient des « instruments d’esclavage » plaçant « la liberté de chaque homme dans les mains du moindre fonctionnaire » permettant la violation arbitraire du domicile, qui est pour chaque homme son « château » inviolable et sacré. Ainsi Otis défie-t-il la Couronne non avec un discours révolutionnaire mais en invoquant la Rule of Law. Devenu célèbre, il remporte l’élection à la Cour générale du Massachusetts tandis que son père est réélu Speaker de la Chambre.

Le père de la Révolution

Trois ans plus tard, il publie son ouvrage célèbre sur la Défense et la démonstration des droits des colonies britanniques (1764). Il affirme l’existence de droits naturels imprescriptibles, ce qui était remettre en question l’esclavage. Il s’interroge sur les quatre origines du pouvoir politique : tout pouvoir vient de Dieu, de la force, d’un contrat ou de la propriété. Il se préoccupe cependant avant tout des formes concrètes de gouvernement : les individus sont en droit de décider quel type de régime leur convient. Il loue les institutions britanniques et leur caractère contractuel né de la Glorieuse Révolution d'Angleterre de 1688-1689. S’appuyant sur John Locke, il défend la légitimité du recours à la force en cas de rupture de contrat, lorsque le législatif faillit à sa mission. Il reste donc très ambivalent envers la Grande-Bretagne, souhaitant avant que les colons soient représentés au Parlement.

Sous le pseudonyme de John Hampden, il fait paraître à Boston en 1765 un nouveau pamphlet contre le Stamp Act mais déjà sa santé mentale chancelle. Le gouverneur Bernard rend les Otis responsables des troubles de 1766, présentant James comme « passionné, violent et prêt à tout ». En 1769, un fonctionnaire en colère contre un de ses écrits le frappe à la tête avec une canne. Il sombre peu à peu dans la folie, errant dans les rues de Boston en proie aux railleries des passants. Aussi ne va-t-il pas jouer de rôle important pendant la Révolution, même s’il connaît de brefs moments de lucidité. Il meurt foudroyé.

Sources

  • Bernard Cottret, La Révolution américaine. La quête du bonheur, Perrin 2003, 525 p.

Lien externe


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