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Paul L. Poirot

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Paul L. Poirot
Économiste

Dates 1915 - 2006
Paul Poirot
Tendance Libéral classique
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Paul L. Poirot

Citation
Interwikis sur Paul L. Poirot

Paul Lewis Poirot, né dans l'état de l'Illinois le 23 juillet 1915 et décédé le 17 février 2006 à Lewisburg, dans l'Etat de Pennsylvanie, est un économiste libéral américain.

Biographie

Il fut diplomé en 1936 de l'université de l'Illinois et il a obtenu un doctorat en économie agricole de l'université de Cornwell en 1940.

De 1941 à 1945, il est économiste à la Section des produits chimiques agricoles de l'Office d'administration des Prix puis, de 1945 à 1949, à la Grange League Federation d'Ithaca, dans l'Etat de New York. Il est recruté en 1949, par Floyd Harper, Président de la Fondation d'éducation économique[1] qui était aussi son ancien professeur à l'université de Cornwell. Il fut le rédacteur en chef de son magazine mensuel, The Freeman, de 1956 à 1987. Il publia un ouvrage sur le régime des retraites des Etats-Unis en 1950, The Pension Idea.

Il meurt en février 2006 quelques jours après la mort de son ami, le révérend Edmund A. Opitz.

Pensée

L'erreur administrative du calcul Coût - Bénéfice

Grâce à son expérience en tant qu'économiste dans les organismes administratifs, Paul Poirot s'est rendu compte de l'erreur de l'administration de vouloir calculer les prix par la méthode du coût-bénéfice. Il écrit en 1955, en réponse à un lecteur:[2]

« Parmi les tâches qui m'étaient assignées, était celle de déterminer la valeur en dollars et en cents que le nouveau insecticide, le DDT, apportait à la collectivité dans son ensemble. »

Paul Poirot se rend compte qu'il existe une très grande présomption de supposer que le contrôle des prix permet de remplacer le prix du marché reposant sur la théorie subjective de la valeur. Cette substitution est impossible. Il n'existe pas de meilleure méthode de détermination des prix que celle de laisser libre la négociation réelle entre acheteurs et vendeurs.

« Le Congrès [américain] a, en effet, imposé une méthode de détermination des prix en dehors de la loi du marché. Dans le cas du prix du DDT, nous avons essayé de le remplacer par un «coût-plus», formule qui est une variante de la théorie de la valeur du travail. Selon cette théorie, la valeur d'un produit dépend de combien de temps et d'effort un producteur intègre dans ce produit. »

Paul Poirot s'est rendu compte, que la détermination de la valeur ne dépend pas de cette erreur de calcul du prix.

« Le prix de marché sert d'ajustement entre l'offre et de la demande vers un équilibre, afin d'encourager la production ou la consommation, ce qui est nécessaire pour atteindre cet équilibre. Parfois, on peut arriver, par accident, avec une autre formule de prix telle que le dispositif du "cost-plus" à un prix qui est le même que le prix du marché libre aurait donné. Dans ce cas, cela ne pèserait pas sur un excédent ou une pénurie des biens ou services. Mais quel est le sens d'un système qui ne peut fonctionner que par accident ?  »

En fait, la méthode de détermination des prix par le marché, reposant sur la théorie subjective de la valeur présente la meilleure offre de prix possible d'un produit ou d'un service. Peu importe comment le prix est déterminé, toute autre méthode que le prix de marché est liée à un résultat qui occasionne un excédent invendable ou se confronte à une demande non satisfaite.

Est-ce que le prix de l'éducation est un service public ?

Dans la même réponse effectuée au lecteur en 1955, Paul Poirot se pose la question de savoir si l'éducation publique doit être obligatoire en Amérique. C'est-à-dire de savoir si les citoyens américains, pour le bien de la collectivité en général, doivent être taxés pour acheter plus de service d'éducation qu'ils ne le feraient de façon volontaire.

« Comme vous le savez, une écrasante majorité d'Américains, pourrait-on dire de la communauté en général, répondrait «oui». Rarement trouverait-on un parent, quel que soit le niveau du revenu familial, qui négligerait volontairement l'éducation de son propre enfant. Mais plus rare encore est l'individu qui concevrait de vivre aux États-Unis, sans "gratuité" publique de la scolarisation des enfants de "certains parents". En ce qui concerne la communauté dans son ensemble, le sujet est clos ; la scolarité publique est considérée comme un fait indiscutable et indispensable. »

Paul Poirot pose la question de savoir comment un enseignant du système public peut alors estimer que sa profession dispose d'une valeur supérieure aux autres et comment il peut demander instamment la contrainte de la fiscalité à des fins éducatives, et donner ainsi la priorité à l'éducation publique sur tout ce qu'une personne pourrait choisir volontairement. Cela implique qu'un service d'éducation, fourni sur une base strictement volontaire de coopération avec d'autes fournisseurs, ait un prix supérieur à celui fourni par le service public, sauf à mettre de côté le principe de l'efficacité des prix. Mais, dans ce cas, comment fixer le prix d'un service d'éducation ?

« Est-ce que le fait que, vous et moi, pensons que l'éducation soit plus importante que d'autres types d'effort productif veuille nécessairement dire que le meilleur moyen d'accroître l'offre d'éducation est de forcer les autres à acheter plus qu'ils ne le feraient volontairement ? Vous reconnaîtrez que je ne le crois pas. J'ai beaucoup de foi dans la méthode de détermination des prix par le marché pour présenter la meilleure offre d'un produit ou d'un service. »

Paul Poirot ajoute que ce qui est vrai pour l'éducation l'est également pour l'alimentation ou l'électricité. Et l'erreur de fixation des prix par une méthode qui ne serait pas celle du marché ferait peser le poids de la communauté sur, au minimum, un individu qui ne désirerait pas payer plus que le prix du marché n'offrirait.

« La "communauté au sens large" n'est pas compatible avec la théorie de la valeur de marché qui repose sur le respect de chaque individu et de son propre jugement pour formuler ce qui est le plus utile pour lui. »

Il existe de nombreux enseignants dans les écoles publiques ainsi que dans les écoles privées dont les services mériteraient un supplément de salaire supérieur à un centime. Nul n'est obligé de fréquenter une école privée, si elle n'offre pas la qualité prétendue d'enseignement. Mais une différence existe avec le système public. L'opportunité d'un enseignant d'offrir ses services dans le secteur privé est orientée par la négociation contractuelle. Par contre, une fois qu'un enseignant, bon ou mauvais, est fermement ancré dans le système scolaire public, le choix de le soutenir n'est plus le nôtre mais celui de sa hiérarchie administrative.

Aussi, Paul Poirot préconise une concurrence du système éducatif, car un enseignant en concurrence avec d'autres enseignants peut servir ceux qui recherchent véritablement une éducation de qualité et gagner une valorisation proportionnelle à la qualité offerte de sa valeur ajoutée.

Durant toute sa vie, Paul Poirot a permis à de nombreux Américains de devenir "croyant au système du marché libre" comme l'exprime Gary North dans son hommage mortuaire dans les colonnes de Rockwell.com.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. la première organisation d'éducation libertarienne
  2. * 1955, What Is A Teacher Worth?, The Freeman, September, Vol 5, n°9

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Paul Poirot, voir Paul Poirot (bibliographie)

Littérature secondaire

Liens externes


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