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Alberto Mingardi

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Alberto Mingardi
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Dates Né en 1981
Tendance
Nationalité Italie Italie
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Interwikis sur Alberto Mingardi

Alberto Mingardi, né en 1981 à Milan, est le directeur général du centre de réflexion libéral italien, l'Institut Bruno Leoni, qu'il a contribué à fonder en 2003. Il est également le directeur de l'IBL Libri, la maison d'édition de l'Institut Bruno Leoni. Il est titulaire d'un Master et d'un doctorat en sciences politiques de l'Université de Pavie. Très précoce et talentueux, son premier livre, fut publié quand il avait 17 ans. C'était un recueil d'entretiens (par email) avec des penseurs libertariens. Plus récemment, Alberto Mingardi a traduit en anglais le livre d'Antonio Rosmini, la Constitution sous la justice sociale (Lexington Books) et il a édité un recueil d'essais sur la gestion politique de la crise financière, dénonçant les conséquences néfastes de l'intervention publique sur le libre marché.

Une critique de l'État entrepreneur : Analyse du livre de Mariana Mazzucato

Alberto Mingardi examine le livre "L'État entrepreneur" (2020, 2021) de Mariana Mazzucato, laquelle soutient que la politique industrielle et les dépenses gouvernementales sont le principal moteur de l'innovation, plutôt que le marché, et que les entreprises privées ne font souvent que profiter des investissements publics dans la recherche et le développement. Mingardi critique la fragilité des preuves avancées par Mazzucato pour étayer sa thèse en faveur des politiques industrielles et affirme que Mazzucato ne comprend pas bien le rôle des entrepreneurs et des consommateurs dans les processus de marché. Mariana Mazzucato soutient également que les dépenses publiques ne doivent pas être réduites et que la crise européenne est une construction idéologique visant à discréditer l'intervention gouvernementale. Alberto Mingardi remet en question ces arguments en soulignant les échecs gouvernementaux et en soulignant que l'intervention de l'État peut souvent être motivée par des intérêts politiques plutôt que par des considérations économiques.

Réfutation des exemples avancés par Mazzucato

L'auteur critique les exemples utilisés par Mazzucato pour soutenir sa thèse. Il souligne notamment que les chemins de fer, mentionnés comme une innovation issue de l'investissement gouvernemental, étaient en réalité principalement développés par le secteur privé avant d'être nationalisés ultérieurement. De plus, il remet en question la pertinence des exemples tirés du 20e siècle, période où les dépenses publiques ont considérablement augmenté, soulignant qu'il aurait été surprenant de ne pas voir émerger quelques projets innovants dans de telles conditions. Il fait également remarquer que lors de la révolution industrielle en Grande-Bretagne, la croissance économique n'était pas soutenue par des investissements publics substantiels en recherche et développement.

Réfutation des réussites gouvernementales

L'auteur examine les exemples présentés par Mazzucato dans les chapitres sur la DARPA, le programme SBIR, la réglementation des médicaments orphelins et les nanotechnologies. Mazzucato affirme que ces exemples démontrent l'approche proactive de l'État dans la stimulation de l'innovation, tandis que les entreprises privées se contentent de profiter des fruits de l'action gouvernementale. Cependant, l'auteur soutient que ces exemples ne confirment pas la thèse de Mazzucato. Par exemple, dans le cas de l'invention d'Internet, la recherche fondamentale aux États-Unis a été largement financée par le gouvernement après la Seconde Guerre mondiale, mais il souligne que le développement ultérieur et l'essor d'Internet ont été le résultat d'entreprises privées et de l'innovation du marché.

En résumé, Alberto Mingardi remet en question les preuves présentées par Mazzucato pour étayer sa thèse sur l'efficacité de l'État entrepreneur dans la promotion de l'innovation. Il critique la sélection des exemples historiques, souligne l'absence d'investissements publics substantiels lors de la révolution industrielle et conteste l'idée que les entreprises privées ne font que profiter des actions gouvernementales.

Remise en question de l'efficacité de la DARPA et de l'influence gouvernementale dans le développement d'Internet

Alberto Mingardi remet en question l'efficacité de la DARPA, citée par Mazzucato comme exemple de réussite de l'État entrepreneur. Mazzucato présente la DARPA comme une structure dynamique et flexible qui favorise le flux de connaissances et joue un rôle de chef de file. Cependant, l'auteur de la critique souligne le manque de détails concernant les critères d'allocation des subventions et l'organisation interne de la DARPA. De plus, il remet en question l'idée selon laquelle l'Internet commercial est le résultat d'une politique industrielle délibérée du gouvernement. Il note que les concepts fondamentaux d'Internet, tels que le packet switching, ont été développés par des chercheurs du MIT et que des entreprises privées comme Cisco et Corning Glass Works ont également joué un rôle crucial dans le développement d'Internet. L'auteur souligne que l'armée américaine a contribué au développement d'Internet, mais il suggère que cela peut être considéré comme une externalité positive plutôt que comme le résultat d'une orientation politique gouvernementale. En fin de compte, l'auteur remet en question l'idée d'une politique industrielle décentralisée et souligne l'importance des contributions privées dans le développement technologique.

Analyse critique des arguments de Mazzucato

Alberto Mingardi souligne plusieurs problèmes avec les exemples avancés par Mazzucato pour étayer sa thèse de l'État entrepreneur. Tout d'abord, l'idée d'une "politique industrielle décentralisée" est considérée comme un oxymore, car une politique industrielle implique généralement que le gouvernement tente délibérément de promouvoir l'industrie. L'auteur remet également en question l'efficacité du programme SBIR (Small Business Innovation Research) en tant que politique industrielle, soulignant que le fait d'exiger des agences gouvernementales de dépenser une partie de leur budget sur les PME ne reflète pas une orientation axée sur la mission. De plus, il est noté que Mazzucato attribue souvent des conséquences involontaires ou des produits inattendus à une directive gouvernementale délibérée, ce qui peut être discutable. Enfin, la critique remet en question l'idée selon laquelle l'iPhone est le produit d'une intervention gouvernementale, soulignant qu'il est difficile d'attribuer le succès de l'entreprise FingerWorks à une politique industrielle spécifique du gouvernement américain.

En résumé, Alberto Mingardi met en évidence les lacunes conceptuelles et les faiblesses des exemples utilisés par Mazzucato pour soutenir son argument en faveur de l'État entrepreneur. Il souligne l'incohérence de la notion de politique industrielle décentralisée, remet en question l'efficacité du programme SBIR et conteste l'idée que l'iPhone est le résultat d'une intervention gouvernementale spécifique.

L'État entrepreneur remis en question : Critique de l'importance des investissements gouvernementaux dans l'innovation

Alberto Mingardi remet en question l'argument de Mazzucato selon lequel l'innovation moderne est principalement le résultat des investissements gouvernementaux dans la recherche et le développement (R&D). Il remet en cause l'exemple de la loi sur les médicaments orphelins, soulignant qu'il s'agit en réalité d'une mesure visant à pallier une défaillance du marché, plutôt que d'une politique industrielle délibérée. De plus, il soulève le fait que Mazzucato néglige le rôle essentiel des entreprises privées et des entrepreneurs dans le processus d'innovation. Il souligne que les réussites de l'innovation ne sont pas simplement le résultat de recherches financées par le gouvernement, mais également du travail des entreprises privées qui commercialisent et exploitent ces innovations.

En résumé, Alberto Mingardi conteste l'idée selon laquelle l'État est l'acteur principal dans l'innovation et souligne l'importance des entreprises privées et des entrepreneurs dans le processus. Il remet en question l'exemple de la loi sur les médicaments orphelins et critique le manque de reconnaissance de l'apport du secteur privé dans le processus d'innovation.

Le rôle de l'entrepreneur privé et les limites de l'intervention gouvernementale dans l'innovation

Alberto Mingardi remet en question la vision de Mazzucato selon laquelle l'État joue un rôle central dans l'innovation et la croissance économique. Il souligne que Mazzucato néglige le rôle essentiel de l'entrepreneur privé et l'importance de la demande des consommateurs dans le processus d'innovation. Il précise que l'innovation est motivée par la volonté de répondre aux besoins des consommateurs et que l'État, en tant qu'acteur gouvernemental, ne peut pas remplir efficacement ce rôle. De plus, Alberto Mingardi remet en question l'idée selon laquelle le secteur public est plus apte à identifier les "gagnants" en matière d'innovation et à créer des écosystèmes technologiques avancés, en soulignant les échecs du gouvernement dans des projets tels que Solyndra. En conclusion, Alberto Mingardi affirme que l'État ne peut pas se substituer au rôle de l'entrepreneur privé et que les économies de marché dynamiques sont plus propices à l'innovation et à la croissance économique que les économies dirigées par l'État.

Les limites de l'État entrepreneur : Une critique de l'intervention gouvernementale dans l'innovation

Alberto Mingardi critique la vision selon laquelle l'État serait le moteur de l'innovation, ignorant ainsi le rôle essentiel de l'entrepreneur privé. L'auteur souligne que l'innovation provient souvent de la capacité de l'entrepreneur à anticiper et à répondre aux demandes des consommateurs, tandis que les interventions gouvernementales peuvent avoir des conséquences involontaires et ne sont pas nécessairement des politiques industrielles efficaces. De plus, l'auteur soulève des inquiétudes quant aux implications financières de l'interventionnisme gouvernemental et à la socialisation des récompenses sans tenir compte de la rareté des ressources. Enfin, il critique les propositions de Mazzucato visant à renforcer le rôle du gouvernement dans l'innovation, soulignant que l'allocation des ressources par le secteur privé présente l'avantage de rester privée, contrairement aux ressources gouvernementales qui sont prélevées sur l'ensemble de la société.

Les lacunes de l'État entrepreneur : Une critique de l'approche de Mazzucato envers l'innovation

Dans ces critiques, Alberto Mingardi remet en question la vision de Mazzucato concernant l'État entrepreneur et soulève plusieurs préoccupations. Il souligne le manque d'attention portée par Mazzucato aux conséquences des taxes élevées sur les entreprises privées et des effets sur la demande des consommateurs, ce qui pourrait nuire à l'innovation privée. De plus, l'auteur s'interroge sur la capacité des entreprises privées à continuer à innover efficacement face à une imposition accrue. Mazzucato ne quantifie pas les coûts sociaux potentiels de ses propositions et néglige de prouver l'efficacité des interventions gouvernementales proposées. L'auteur critique également le manque d'explication de Mazzucato sur la manière dont la bureaucratie gouvernementale peut réellement diriger l'innovation. Enfin, il souligne l'importance de distinguer l'innovation du simple progrès technologique et l'importance des choix des consommateurs dans l'orientation de la production. Finalement, la conclusion est claire. L'État entrepreneurial de Mazzucato est inadapté à la difficile tâche d'améliorer la vie des gens grâce à l'innovation.

Publications

  • 1999,
    • a. dir., "Estremisti della Libertà. Dialoghi sul libertarismo nell’epoca di Internet", préface de Sergio Ricossa, Leonardo Facco Editore
    • b. dir., Le ragioni del non voto, Viterbo, Stampa Alternativa
  • 2000, Fuga dallo stato. Il “pensiero forte” nell’epoca di Internet, Treviglio, Leonardo Facco Editore
  • 2001, avec Guglielmo Piombini, Il potere, In: AA.VV., Anarchici senza bombe, Stampa Alternativa, Roma, pp11-12
  • 2011, "Herbert Spencer", In: John Meadowcroft, dir., "Major Conservative and Libertarian Thinkers series", vol 18, Continuum, ISBN 9780826424860
  • 2013, "L’intelligenza del denaro. Perché il mercato ha ragione anche quando ha torto", ("L'intelligence de l'argent. Parce que le marché a raison même quand il a tort"), Marsilio, Venezia
  • 2015,
    • a. avec Luigi Bassani, "Dalla Polis allo Stato. Introduzione alla storia del pensiero politico", Giappichelli Editore, Torino
    • b. avec Konrad Hummler, dir., "Europe, Switzerland, and the future of freedom. Essays in Honour of Tito Tettamanti", Istituto Bruno Leoni Libri, Torino
  • 2020,
    • a. "Re-Evaluating the Bourgeoisie: A Parallel between Deirdre McCloskey and Sergio Ricossa", Journal of Contextual Economics – Schmollers Jahrbuch, Vol 140, n°3-4, pp319–339
    • b. avec Deirdre McCloskey, "The Myth of the Entrepreneurial State", American Institute for Economic Research
      • Traduction en espagnol en 2021, "El mito del Estado emprendedor", Fundación para el Progreso, ISBN 9789569225277
  • 2023, avec Maria Blanco, dir., "Show and Biz: The Market Economy in TV Series and Popular Culture", Bloomsbury Academic Publishing

Littérature secondaire

Liens externes



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