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Henry Campbell-Bannerman

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Henry Campbell-Bannerman, né à Glasgow le 7 septembre 1836 et mort à Londres le 22 avril 1908, est un homme d'État britannique. Leader du Parti libéral de 1899 à 1908, il a été Premier ministre (5 décembre 1905 - 3 avril 1908). Il avait par deux fois été secrétaire d'État à la guerre dans les cabinets de William Gladstone et lord Rosebery.

Partisan du libre échange, de l'autonomie irlandaise (Home Rule) et de progrès sociaux, il va mener aux élections générales de 1906, pour la dernière fois, les libéraux à la victoire.

Henry Campbell-Bannerman
Homme politique

Dates 1836-1908
175px-Henry Campbell-Bannerman photo.jpg
Tendance
Nationalité Royaume-Uni Royaume-Uni
Articles internes Autres articles sur Henry Campbell-Bannerman

Citation contester le libre échange, après cinquante ans de son fonctionnement éprouvé, c'est la même chose que de contester la loi de la gravitation.
Interwikis sur Henry Campbell-Bannerman
Histoire du Royaume-Uni

Les débuts

Fils d’un négociant presbytérien de Glasgow, il fait des études dans sa ville natale puis au Trinity College de Cambridge (1854-1858). Il parle couramment le français, l’allemand et l’italien. En 1871, il ajoute Bannerman à son nom pour suivre les dernières volontés de son oncle maternel, Henry Bannerman, dont il avait hérité. Alors que sa famille est politiquement conservatrice, il se présente sous étiquette libérale lors de sa première tentative en 1868 avant d’être élu aux Communes lors des élections générales de 1869 où il devait siéger pendant 40 ans. Il entre dans le gouvernement de William Gladstone comme secrétaire des finances au ministère de la Guerre (1871-1874) et reprend ses fonctions à la Guerre dans le second cabinet Gladstone (1880-1882) puis secrétaire d’Etat à la Guerre dans les deux derniers cabinets Gladstone et le cabinet Rosebery (1886 ; 1892-1895).

Le leader du parti libéral

Il succède à William Harcourt comme chef des libéraux aux Communes en 1899. La seconde guerre des Boers provoque l’éclatement du parti en dépit de ses efforts et envoie les libéraux dans l’opposition. Il condamne le retour au protectionnisme douanier dans le discours du 28 novembre 1902. « contester le libre échange, après cinquante ans de son fonctionnement éprouvé, c'est la même chose que de contester la loi de la gravitation. » A partir de 1903, libéraux et travaillistes s’entendent pour des retraits réciproques pour favoriser l’élection de leurs candidats face aux conservateurs, c’est le Lib-Lab pacte.

Le Premier ministre

Il devient le premier libéral à diriger le gouvernement au XXe siècle quand le roi fait appel à lui pour un cabinet minoritaire en décembre 1905. Il va rapidement dissoudre les Communes pour provoquer des élections générales, les libéraux affichant leur plate-forme traditionnelle, « paix, réduction des dépenses et réformes ». Les conservateurs perdent plus de la moitié de leurs sièges. Campbell-Bannerman retourne renforcée par sa victoire au 10 Downing Street. Il est le Premier Lord du Trésor appelé officiellement « Premier ministre ». En 1907, il reçoit le titre honorifique de « Father of the House » pour l’ancienneté de sa carrière parlementaire.

C’est le libéralisme progressiste qui l’emporte au détriment du « laissez-faire » traditionnel : mesures en faveur des syndicats, système de soins médicaux gratuits, le Children Act (1908), premiers pas vers l’établissement d’un État-providence au Royaume-Uni.

Le premier ministre soutient la politique de son secrétaire aux Affaires étrangères, Edward Grey, qui renforce les liens avec la France avec assurance de l’envoi d’un corps expéditionnaire en cas de guerre franco-allemande. Mais sa visite à Clemenceau, président du conseil, en avril 1907, illustre l’incompréhension entre deux visions. Le Français reproche à l’Anglais de réduire son armée et d’affaiblir sa marine. Campbell-Bannerman répond qu’il s’agir de faire des économies. En Afrique du Sud, le premier ministre accorde un statut d’autonomie aux Boers.

Sa santé affaiblie par de nombreuses attaques cardiaques, Campbell décide de démissionner mais il meurt à Downing Street 19 jours après sa démission.

Pour Friedrich Hayek, « Peut-être que le gouvernement de sir Henry Campbell-Bannerman (…) doit être regardé comme le dernier gouvernement libéral à l’ancienne mode, tandis que sous son successeur, H. H. Asquith, de nouvelles expériences de politique sociales furent entreprises lesquelles étaient incompatibles avec les vieux principes libéraux. » [1]

Citations

  • « Nous sommes positivement convaincus que c'est la juste solution parce que c'est celle qui donne le rôle le plus libre à l'énergie et à l'initiative individuelle, au caractère, et la plus large liberté à la fois au producteur et au consommateur. On ampute le commerce quand on ne l'autorise pas à suivre son cours naturel, et quand il est empêché ou détourné par quelque artifice... Nous croyons au libre échange parce que nous croyons à la capacité de nos agriculteurs. Voilà, au final, pourquoi je m'oppose aux racines et aux branches du protectionnisme, ostensible ou induit, unilatéral ou réciproque. Je m'y oppose quelle qu'en soit la forme. Pour nous, il y a l'expérience de cinquante ans de libre échange, durant lesquels notre prospérité a été enviée par le monde entier. » John Wilson, C.B.: A Life of Sir Henry Campbell-Bannerman (London: Constable, 1973), p. 413

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Notes et références

  1. Friedrich Hayek, New Studies in Philosophy, Politics, Economics and the History of Ideas (Taylor & Francis, 1978), p. 130.