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Per Bylund

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Per L. Bylund est un universitaire et chercheur suédo-américain connu pour ses travaux dans le domaine de l'entrepreneuriat et de l'école autrichienne d'économie. Il se spécialise dans l'étude de l'organisation économique, de la théorie des processus de marché et du rôle de l'entrepreneuriat dans le développement économique. Il est professeur au Département de gestion et d'entrepreneuriat à l'Université Baylor et au Centre John F. Baugh pour l'entrepreneuriat et la libre entreprise. Il est également chercheur associé de l'Institut Ratio, en Suède, et chercheur au Centre McQuinn pour le leadership entrepreneurial à l'Université du Missouri. Per Bylund a également travaillé comme consultant d'entreprises en Suède, lorsqu'il préparait ses études de doctorat. Il est également, avec Per Ericson et Thord Swedenhammar, le créateur du portail Anarchism.net (créé en 1998) et l'inventeur du symbole Libertatis Æquilibritas (terme signifiant en latin "Équilibre de la Liberté"). Ses domaines de recherche incluent l'entrepreneuriat, la théorie de l'entreprise, le management stratégique et l'organisation économique, les droits de propriété et les processus de marché. Lors de ses dernières années, il a analysé de l'utilité de la méthodologie de la contre-histoire en économie[1] afin de faire avancer la discipline des sciences économiques.

La perspective autrichienne pour l'analyse de la division du travail et de l'entreprise

Per Bylund a exploré la fonction entrepreneuriale en tant que force motrice de l'activité économique et il a souligné l'importance de comprendre le rôle de l'entrepreneuriat dans la dynamique du marché et la croissance économique. Ses travaux s'alignent sur les principes de l'école autrichienne d'économie, qui met l'accent sur le rôle de l'action humaine, sur une méthodologie de l'individualisme méthodologique avec les préférences subjectives des acteurs, leurs connaissances individuelles et en tenant compte des processus de marché dans la compréhension des phénomènes économiques.

Dans son papier, "La division du travail et l'entreprise : une tentative autrichienne d'explication de l'entreprise sur le marché", publié dans le Quarterly Journal of Austrian Economics en 2011, Per Bylund explore la relation entre la division du travail et l'existence d'entreprises dans le cadre d'analyse de l'école autrichienne d'économie. La division du travail fait référence à la spécialisation des tâches et à la répartition du travail entre les individus et les organisations pour accroître la productivité et l'efficacité. L'auteur soutient que la division du travail joue un rôle crucial dans la compréhension de l'existence et des frontières des entreprises. Il explore les raisons pour lesquelles les entreprises émergent en tant que structures organisationnelles de coordination des activités économiques et comment elles diffèrent du mécanisme du marché. En s'inspirant de la tradition autrichienne, l'économiste suggère que la décision de créer une entreprise est motivée par le jugement et les connaissances entrepreneuriales. Il met l'accent sur le rôle de l'entrepreneuriat dans l'identification et l'exploitation des opportunités de division du travail au sein d'une entreprise. L'article offre ainsi une perspective économique autrichienne sur l'entreprise, soulignant l'importance des facteurs subjectifs, de la prise de décision entrepreneuriale et du processus de marché pour expliquer l'existence et le fonctionnement des entreprises.

Per Bylund a continué ses recherches dans son article "L'entrepreneuriat et l'économie de l'entreprise", co-écrit avec Nicolai J. Foss et Peter G. Klein en 2012. Dans cet essai, les auteurs explorent la relation entre l'entrepreneuriat et la théorie économique de l'entreprise. Ils discutent du rôle de l'entrepreneuriat dans la définition des frontières, de l'organisation et du comportement des entreprises. Ils soutiennent que l'entrepreneuriat est une force fondamentale qui stimule l'activité économique et influence la structure et la dynamique des entreprises. Ils soulignent l'importance du jugement entrepreneurial, de l'innovation et des décisions d'allocation des ressources pour comprendre l'entreprise en tant qu'entité économique. L'article combine des idées de la théorie de l'entrepreneuriat et de la théorie de l'entreprise, en s'appuyant sur des concepts de l'école autrichienne et de l'école des coûts de transaction. Les auteurs fournissent un cadre pour analyser comment les actions et les opportunités entrepreneuriales influencent le comportement, la performance et les résultats économiques de l'entreprise.

Critique de la théorie de la firme de Ronald Coase

En 2014, Per Bylund a écrit un article, "Ronald Coase's “Nature of the Firm” And The Argument for Economic Planning", dans le Journal of the History of Economic Thought. Cet article concerne le travail de Ronald Coase et sa théorie de la firme. Bylund remet en question certaines idées de Coase et propose une analyse critique de ses contributions.

Per Bylund met en avant le fait que Ronald Coase a développé sa théorie de la firme dans le contexte du débat sur la planification économique entre les économistes de l'école autrichienne et les économistes socialistes. Il soutient que les idées de Coase sur les coûts de transaction et sur les frontières de la firme peuvent être vues comme une réponse à ce débat, en proposant une alternative aux arguments en faveur de la planification centrale.

Selon Per Bylund, Coase a introduit le concept de coûts de transaction pour expliquer pourquoi les entreprises existent et comment elles fonctionnent. Cependant, Bylund remet en question l'idée que les coûts de transaction sont une "défaillance" du marché et soutient plutôt que ces coûts sont une caractéristique inhérente à toute forme de coordination économique. Il remet également en cause l'idée selon laquelle les entreprises minimisent les coûts de transaction de manière plus efficace que les mécanismes de marché, affirmant que les deux formes de coordination ont leurs avantages et leurs limites.

Per Bylund critique également l'approche de Coase en ce qui concerne la notion de propriété privée et des droits de propriété. Il soutient que Ronald Coase accorde trop d'importance aux coûts de transaction et sous-estime l'importance des droits de propriété dans l'organisation économique. Selon Per Bylund, les droits de propriété sont fondamentaux pour l'allocation des ressources et la coordination des activités économiques, et leur rôle doit être pris en compte de manière plus approfondie dans l'analyse de la théorie de la firme.

Informations complémentaires

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Per Bylund, voir Per Bylund (bibliographie)


Littérature secondaire

  • 2019, Shawn Jones, Duygu Phillips, "The Firm Beyond The Market", commentaire du livre de Per L. Bylund, "The problem of production: a new theory of the firm", MISES: Revista Interdisciplinar de Filosofia, Direito e Economia, Vol VII, n°3, setembro-dezembro, pp1-5

Liens externes


  1. La contre-histoire en économie fait référence à une approche méthodologique qui remet en question les récits et les interprétations historiques conventionnels dans le domaine de l'économie. Cela implique de remettre en question et de réévaluer les récits historiques traditionnels en présentant des récits alternatifs basés sur différentes hypothèses, perspectives ou cadres théoriques. La contre-histoire en économie vise à découvrir des perspectives, des théories et des preuves empiriques négligées ou marginalisées qui peuvent remettre en question les paradigmes ou théories dominants au sein de la discipline. Elle vise à fournir une compréhension plus complète et nuancée des phénomènes économiques en examinant des explications et des interprétations alternatives des événements, des tendances et des modèles historiques. En utilisant une analyse contre-historique, les économistes peuvent explorer différents facteurs de causalité, dynamiques institutionnelles et contextes sociaux qui peuvent avoir influencé les résultats économiques. Elle permet un examen critique des hypothèses sous-jacentes, des biais et des limites des théories économiques dominantes et des récits historiques. La contre-histoire en économie s'appuie souvent sur des perspectives interdisciplinaires, notamment la sociologie, l'anthropologie, l'économie politique et l'histoire économique, pour fournir des récits alternatifs qui tiennent compte de facteurs sociaux, culturels et politiques plus larges. Elle encourage les chercheurs à remettre en question les interprétations orthodoxes, à mettre en relief relatif les récits établis et à explorer plusieurs points de vue pour acquérir une compréhension plus complète des phénomènes économiques et des processus historiques. Dans l'ensemble, la contre-histoire en économie fournit un moyen d'examiner de manière critique et de réévaluer les récits et interprétations historiques dominants afin de faire la lumière sur des aspects jusque-là inexplorés de l'histoire économique et de remettre en question les paradigmes existants dans le domaine.