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Statocratie

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La statocratie est un système politique dans lequel l'État domine la vie de la nation, ou dans lequel la vie nationale trouve son fondement et sa finalité exclusivement dans l'État. C'est le cas dans une démocratie totalitaire, dans le fascisme ou le socialisme, c'est aussi l'évolution logique de la social-démocratie.

L'intérêt général, prétexte de la statocratie

Origine du terme

On associe généralement le terme de statocratie avec le fascisme italien, mais il semble bien plus ancien, puisqu'on trouve le terme de statocracy dans le Webster's Dictionary de 1913, et celui de statocratia dans l’œuvre du diplomate hollandais Petrus Valckenier (1638-1712).

Bertrand de Jouvenel emploie fréquemment dans son ouvrage Du Pouvoir le terme de "statocratie" et de "statocrates" :

J'oppose à l'aristocrate par quoi j'entends celui qui de soi-même est chef d'un groupe dans la Société, dont la puissance ne lui vient pas de l’État, le statocrate qui ne tient sa puissance que de la position qu'il occupe et de la fonction qu'il exerce dans l'État. (Chap. 9 : Le Pouvoir, agresseur de l'ordre social)
Vainqueur de l'aristocratie qui s'était formée dans la Société, l'État sera démembré par la statocratie conçue dans son propre sein. (Chap. 9 : Le Pouvoir, agresseur de l'ordre social)

Voir aussi

Citations

  • Sans doute on voit s'élever à la place des dominations particulières une domination générale, au lieu des aristocraties une statocratie. Mais les plébéiens n'y peuvent d'abord qu'applaudir : les plus capables d'entre eux viennent sans cesse s'enrôler dans l'armée du Pouvoir, l'Administration, pour y devenir les maîtres de leurs anciens supérieurs sociaux. (Bertrand de Jouvenel, Du Pouvoir)
  • Et les gouvernements des régimes qui ne sont pas démocratiques ? (...) A la démocratie des individus, ils substituent sans vergogne une statocratie, la démocratie des États. (Jacques Lesourne, Démocratie, marché, gouvernance: quels avenirs ?, 2004)
  • Qui, autrefois, se préoccupait de notre nourriture, de nos habitudes de consommation, de nos pratiques sexuelles, de nos habitudes de penser, des journaux que nous lisions ? Les églises et les religieux de tous bords. Qui, aujourd'hui, se préoccupe de savoir si on fait l'amour avec un préservatif ou non, si on fume ou non, si on mange des graisses saturées ou non, si on a bien appris à se laver les dents, si on a bien mis sa ceinture de sécurité en voiture, si on n'a pas trop bu d'alcool, si on ne lit pas des livres interdits comme les ouvrages qui font l'éloge de la fraude fiscale ou du suicide ? L'État et les experts de la santé publique. Un point commun existe entre eux, les religieux et les hommes de l'État : leur désir de s'approprier nos corps et nos esprits. (Bertrand Lemennicier)


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