Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Douglas Rasmussen

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Douglas Rasmussen
Philosophe

Dates 1948 -
DouglasRasmussen2.png
Tendance Libéral aristotélicien
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Douglas Rasmussen

Citation
Interwikis sur Douglas Rasmussen

Douglas B. Rasmussen, né en 1948, est diplômé de l'université de l'Iowa en 1971 (BA) et de l'université de Marquette en 1980 (Ph.D.). Fin connaisseur des écrits de Ayn Rand, il est spécialisé en éthique, en philosophie politique, en épistémologie et en ontologie.

Le Professeur Douglas Rasmussen fut chercheur à l'Heritage Foundation à Washington, DC. Il fut également chercheur au Center for Libertarian Studies, à l'Institute for Humane Studies, au Reason Foundation et à l'Erhart Foundation. Il est membre de l'association philosophique américaine. Il est également membre du réseau de la faculté "FEE" (Foundation for Economic Education). Il enseigne la philosophie à la St. John's University depuis 1981. Sa philosophie politique repose sur les idées d'Aristote.

Les vertus associées de la liberté d'entreprendre et de l'épanouissement personnelle dans la grande société

Dans un article "Le climat moral et culturel de l'entrepreneuriat", paru en 2006, dans la revue The Freeman, Douglas Rasmussen postule l'idée que la liberté permet aux humains de s'épanouir. Cette introduction lui permet d'écrire sur le climat culturel et entrepreneurial qui reconnaît l'impératif moral de chacun de nous de découvrir et d'atteindre sa propre forme unique d'excellence humaine. Il se concentre alors sur quelques vérités fondamentales.

Premièrement, l'intellect humain constitue la source ultime de la richesse, à la fois économique et morale. Sans l'activation du cerveau humain, aucune richesse de quelque forme que ce soit ne peut réellement exister. C'est lui qui permet de mettre en valeur le capital économique et donc de favoriser la prospérité matérielle et qui assure l'épanouissement humain par l'intermédiaire du capital moral. L'esprit humain découvre et réalise les potentialités fournis dans son environnement et dans la nature humaine.

Deuxièmement, il n'y a pas d'un côté des attitudes entrepreneuriales et de l'autre une position vertueuse de l'individu. Les deux sont unies pour que la perspicacité intellectuelle nécessaire à un entrepreneur pour voir une opportunité de profit et créer de la richesse soit identique à celle de sa capacité d'organiser sa vie où les vertus des biens finaux sont découvertes, atteintes, maintenues et appréciées de manière appropriée.

Troisièmement, il s'agit d'un acte autodirigé exercé par une logique de la raison pratique, qui nécessite un déclenchement individuel, produisant quelquefois des efforts et qui ne peut pas être délégué à quelqu'un d'autre.

Quatrièmement, la perspicacité intellectuelle doit s'exercer dans un cadre particulier où intervient la sagesse pratique. Elle implique des vertus morales telles que la tempérance, l'intégrité et l'honnêteté. Elle appelle des buts supérieurs à atteindre comme un idéal d'excellence, d'épanouissement et de perfection de soi.

Cinquièmement, l'atteinte de ce niveau supérieur passe obligatoirement par la création de richesses matérielles. Il est donc vertueux de rechercher l'enrichissement personnel. Cependant, Douglas Rasmussen tempère ce dernier élément en précisant que la création de richesses doit être réalisée en respectant la « doctrine de la moyenne » d'Aristote en utilisant la sagesse personnelle. Il s'agit de trouver quel est l'équilibre ou la pondération appropriée individuelle. Chacun de nous a ses propres potentialités qui doivent être rendues réelles et uniques. Il n'y a pas ici de recette miracle, de norme universelle ou de plan rationaliste abstrait. Par conséquent, la création de la richesse doit être intégrée dans notre façon d'équilibrer tous les biens à notre portée et les vertus que nous offre de découvrir notre puissance mentale.

Sixièmement, les activités humaines se produisent dans ce que Friedrich Hayek appelait « la Grande Société ». Il n'existe pas de limite à la forme de vie en société, par conséquent, nous dit Douglas Rasmussen notre socialité est de nature cosmopolite puisque nous sommes ouverts aux relations avec toute l'humanité. L'épanouissement de chacun d'entre nous dans la grande société exige de créer un contexte social et politique qui respecte notre potentiel d'individualité et nos formes d'excellence hors du commun. En conséquence, les principes fondamentaux de l'ordre politico-juridique doivent protéger ce que nous avons en commun avec les autres tout en favorisant la forme d'épanouissement que chaque humain possède en lui et qui le propulse vers l'avant. Ils aspirent à protéger la liberté des êtres humains, c'est-à-dire des agents moraux qui sont autonomes. Douglas Rasmussen le répète, le but propre de l'ordre politico-juridique est de protéger la liberté, rien de plus. Car accorder la primauté à la liberté, c'est protéger la possibilité à chaque individu de développer son autodétermination.

Informations complémentaires

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Douglas Rasmussen, voir Douglas Rasmussen (bibliographie)

Littérature secondaire

  • 2008, Aeon J. Skoble, dir., Reading Rasmussen and Den Uyl: Critical Essays on Norms of Liberty, Lexington Books

Citations

  • Je pense que la sagesse de l'ordre politique libéral classique consiste dans sa reconnaissance du fait que, quoique la vie morale soit nécessairement une vie en société, elle ne se confond pas avec la politique et le droit. Toutes les questions éthiques ne relèvent pas de la philosophie politique ni de la science du droit. Nos amis marxistes ont tort. (Conférence du 4 juin 2002 prononcée à l’invitation de Bertrand Lemennicier)

Liens Vidéo



Philosophie.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme.


5179-pittux-Stylo.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme.