Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Francesco Di Iorio

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Francesco Di Iorio
Philosophe

Dates 1976 -
Tendance
Nationalité Italie Italie
Articles internes Autres articles sur Francesco Di Iorio

Citation
Interwikis sur Francesco Di Iorio

Francesco Di Iorio, né en avril 1976, est un philosophe italien, spécialiste de l’individualisme méthodologique, de l’herméneutique, du faillibilisme méthodologique et de l'école autrichienne d'économie. Il est actuellement professeur Associé à l'Université Nankai de Tianjin, en Chine.

Biographie

Il a obtenu en 2012 un doctorat en philosophie des sciences sociales à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et au Crea de l'Ecole Polytechnique (Paris). Il a été ensuite chercheur postdoctoral à l'université Duke aux Etats-Unis et à l’Université Sorbonne Paris-IV (où il a bénéficié d’une bourse Fernand Braudel[1] de la Fondation Maison des sciences de l'homme) ainsi que professeur à l’ESCP Europe Paris et à l’Université LUISS en Italie.

Apport à la cybernétique économique

Francesco Di Iorio a exploré la théorie de la dispersion des connaissances et la cybernétique économique selon l'intuition apportée par Friedrich von Hayek, un économiste autrichien et l'un des principaux représentants du libéralisme classique. Il examine l'auto-organisation du marché dans le contexte de la dispersion des connaissances, en mettant l'accent sur les mécanismes de coordination spontanée et les processus d'adaptation du marché.

La cybernétique économique est une approche théorique qui étudie les interactions entre les systèmes économiques et les systèmes d'information. Elle s'inspire des principes de la cybernétique, une discipline qui étudie les mécanismes de contrôle et de communication dans les systèmes complexes. En économie, la cybernétique économique cherche à comprendre comment les systèmes économiques s'auto-organisent et s'adaptent grâce à la rétroaction et à la circulation de l'information. Elle met l'accent sur le rôle des mécanismes de régulation et de coordination dans les processus économiques, en soulignant l'importance de la communication, de la rétroaction et de l'adaptation dans le fonctionnement des marchés et des organisations.

La cybernétique économique s'intéresse également aux questions liées à l'efficacité, à la résilience et à la stabilité des systèmes économiques. Elle cherche à développer des modèles et des méthodes d'analyse qui permettent de mieux comprendre et de mieux gérer les interactions complexes entre les acteurs économiques, les flux d'information et les processus de décision.

Cette approche a été développée par plusieurs chercheurs et économistes, dont Friedrich von Hayek, qui a exploré les mécanismes d'auto-organisation et d'adaptation du marché dans le cadre de la cybernétique économique. Il a souligné l'importance de la diffusion des connaissances et de l'information dans le fonctionnement efficace des systèmes économiques.

Approche méthodologique

Dans l'article intitulé "L'espace poppérien du raisonnement historique: trois critiques contre le dualisme méthodologique de Jean-Claude Passeron"; Francesco Di Iorio aborde des critiques envers le dualisme méthodologique dans le domaine du raisonnement historique.

L'auteur se réfère à l'espace poppérien, faisant référence au philosophe des sciences Karl Popper, pour examiner les limitations du dualisme méthodologique de Passeron. Le dualisme méthodologique fait référence à l'idée selon laquelle il existe deux approches distinctes pour comprendre et expliquer les phénomènes historiques : une approche idiographique, qui se concentre sur les particularités et les singularités des événements historiques, et une approche nomothétique, qui vise à établir des lois générales ou des régularités dans l'histoire.

Francesco Di Iorio soulève trois critiques contre ce dualisme méthodologique. Premièrement, il remet en question la possibilité d'une séparation claire entre l'idiographique et le nomothétique, arguant que ces deux approches sont souvent interdépendantes et se complètent mutuellement. Deuxièmement, il conteste la supériorité accordée à l'approche nomothétique, affirmant que l'approche idiographique permet une compréhension plus profonde et nuancée des événements historiques. Enfin, l'auteur critique l'idée que les explications nomothétiques seraient plus "scientifiques" que les explications idiographiques, soutenant que les deux approches peuvent contribuer à la construction de connaissances historiques.

En résumé, l'article met en évidence les limites et les problèmes liés au dualisme méthodologique dans le contexte du raisonnement historique, soulignant l'importance de prendre en compte la complémentarité des approches idiographiques et nomothétiques pour une meilleure compréhension de l'histoire.

Notes et références

  1. Fernand Braudel fut l'une des sommités de l'école des historiens français connue sous l'intitulé école des Annales. Il est surtout cité pour son livre paru en 1949 qui porte sur la Méditerranée et le monde méditerranéen à l'ère du roi d'Espagne, Philippe II. Fernand Braudel minimise le rôle héroïque des individus et ne considère pas l'acte ponctuel des événements comme signifiant de l'évolution de l'histoire. Il fait appel à la "longue durée" dans l'histoire pour comprendre l'influence des structures historiques profondes sur le moment actuel. Dans son approche, la géographie joue également un déterminant sur les évènements historiques. Fernand Braudel considère que le capitalisme et l'économie de marché sont deux concepts différents. L'économie de marché désigne un système économique plus général, dans lequel les échanges sont régis par les mécanismes de l'offre et de la demande, et où les acteurs économiques interagissent selon des règles de libre concurrence. Cela signifie que les prix, les quantités produites et les décisions d'achat sont influencés par les forces du marché. En revanche, le capitalisme représente une forme spécifique d'organisation économique qui se situe au sommet de la société. Il est caractérisé par une concentration de pouvoir économique entre les mains d'une élite financière ou industrielle. Ces acteurs capitalistes ont la capacité d'influencer les mécanismes du marché, voire de manipuler les échanges économiques pour servir leurs intérêts. Braudel insiste sur le fait que le capitalisme implique souvent des rapports de force déséquilibrés, où certains acteurs peuvent exercer un parasitisme social en exploitant les autres pour leur propre profit. En résumé, selon Fernand Braudel, l'économie de marché représente un système d'échange basé sur la libre concurrence, tandis que le capitalisme désigne une organisation économique spécifique avec une concentration de pouvoir et une influence sur les mécanismes du marché, ce qui peut entraîner des inégalités économiques et sociales.
    • 1958, "Histoire et sciences sociales: la longue durée", Annales, Vol 13, pp725-753
    • 1979, "Civilisation matérielle, économie et capitalisme", Tome 2 : Les jeux de l’échange, Armand Colin, Paris

Publications

  • 2007,
    • a. Commentaire du livre de François Hartog, Evidence de l’histoire, Nuova Civiltà delle macchine, ANNO XXV – N°1
    • b. Commentaire du livre de Philippe De Lara, Le rite et la raison. Wittgenstein anthropologue, Nuova Civiltà delle macchine, ANNO XXV – N°2
    • c. Commentaire de la 5ème édition du livre de Pierre Bourdieu, J-C. Chanboredon et J-C. Passeron, "Le métier de sociologue. Préalables épistémologiques", Nuova Civiltà delle macchine, ANNO XXV – N°2
    • d. Commentaire du livre de J-M Besnier, Les théories de la connaissance, Nuova Civiltà delle machine, ANNO XXV – N°2
    • e. L’espace poppérien du raisonnement historique: trois critiques contre le dualisme méthodologique de Jean-Claude Passeron, Nuova Civiltà delle machine, ANNO XXV, N°1
  • 2009, Hayek’s Connectionist Psychology as a Defense for the Sociology of “Good Reasons”, In: Mohammed Cherkaoui et Peter Hamilton, dir., "Raymond Boudon. A life in Sociology. Essays in Honour of Raymond Boudon", 4 volumes, UK, The Bardewell Press
  • 2010,
    • a. Il paradigma enattivo e la sociologia individualistica, In: R. De Mucci et Kurt Leube, dir., Un austriaco in Italia. Saggi in onore di Dario Antiseri, Rubettino, Soveria Mannelli
    • b. The Sensory Order and the Neurophysiological Basis of Methodological Individualism, In: William N. Butos, dir., The Social Science of Hayek’s the Sensory Order – Advances in Austrian Economics, vol 13, JAI press, Greenwich, Connecticut, USA, pp179-210
    • c. Self-Organization of the Mind and Methodological Individualism in Hayek’s Thought in M. D’Agostino, G. Giorello, F, Laudisa, T. Pievani, C. Sinigaglia (sous la direction de), Silfs. New Essays in Logic and Philosophy of Science (Proceedings of the 2007 International Conference of the Italian Society for Logic and Philosophy of Science), London, UK, College Publications.
  • 2012,
    • a. Maurice Merleau-Ponty: dalla neuro-fenomenologia alla critica dell’olismo sociologico in Dario Antiseri (sous la direction de), Saggi in memoria di Massimo Baldini, Rubbettino Soveria Mannelli.
    • b. "Mind, Market and Open Society in Hayek’s Thought in “ Good Government, Governance, Human Complexity. Luigi Einaudi’s Legacy and Contemporary Societies", In: P. Heritier, P. Silvestri, Leo Olschki, dir., Firenze, 2012. “Conference proceedings: “L’ideale del Buon governo. Luigi Einaudi e il legame tra individuo e società”, Cuneo-Dogliani, Novembre, 26-27-28, 2009.
    • c. "Paradigma enattivo e la sociologia individualistica" ("Paradigme inactif et la sociologie individualistique"), In: Raffaele De Mucci, Kurt R. Leube, "Un austriaco in Italia = An Austrian in Italy : festschrift in honour of professor Dario Antiseri", Soveria Mannelli: Rubbettino, pp59-84
  • 2014,
    • a. avec Enzo Di Nuoscio, “Rethinking Boudon’s Cognitive Rationality in the Light of Mises’ Apriorism and Gadamer’s Hermeneutics”, Journal des Économistes et des Études Humaines, Pre-published online: ISSN (Online) 2153-1552, ISSN (Print) 2194-5799, DOI: 10.1515/jeeh-2014-0010, December 2014

and New York: Springer

  • 2017,
    • a. Book Review: “The Ant Trap” (Oxford University Press, 2015) by Brian Epstein, Philosophy of the Social Sciences (with Catherine Herfeld), onLineFirst, DOI: 10.1177/0048393117724757 | First Published August 31, 2017.
    • b. "Hayek on Mind and Anti-Foundationalism", Politica.eu, Dicembre 2017, Anno 3, n.2, pp. 5-12


Philosophie.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail philosophie et épistémologie du libéralisme.