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Patrick Henry

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Patrick Henry
homme politique

Dates 1736-1799
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Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Patrick Henry

Citation « La question qui se pose à nous est assez simple : il s’agit de choisir entre la liberté et l’esclavage »
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Histoire des États-Unis

Patrick Henry né à Studley, dans le comté de Hanovre, Virginie, le 29 mai 1736 et mort à la plantation de Red Hill en Virginie 6 juin 1799, a été un acteur important de l’Indépendance des États-Unis et connu pour sa verve oratoire qui l’a fait surnommer la « Voix de la Révolution » ou « le Danton de la Révolution américaine. »

Les débuts

Son père était un immigrant d’origine écossaise et sa mère appartenait à une vieille famille anglaise du comté de Hanovre, aussi naît-il dans un milieu moins modeste qu’on ne l’a dit. Son mariage avec Sarah Shelton en 1754 fait de lui un planteur mais sa propriété est détruite par le feu en 1757 et, après avoir vainement tenté de réussir dans les affaires, il décide de se réorienter vers le droit.

L'avocat des droits des colonies

Reçu au barreau de Virginie en 1760 et se distingue très vite par ses talents d'orateur notamment sa plaidoirie dans le cas dit Parson's Cause (1763) sur le droit de la colonie de fixer le prix du tabac servant à assurer la rétribution du clergé anglican en dépit d’une règlementation contraire de la part de Londres. Il est élu à la Chambre des Bourgeois de Virginie en 1765 où il devait exercer une grande influence. En mai, en réponse au Stamp Act, il y prononce un discours véhément qui se conclue par ses paroles « César a eu son Brutus, Charles Ier son Cromwell et George III » mais les assistants, effrayés couvrent sa voix aux cris de « Trahison, trahison ». Il existe plusieurs versions de cet épisode et même si Henry devait présenter ses excuses et assurer de sa fidélité au roi, le tyrannicide était invoquée pour la première fois. Il est désormais célèbre.

Quand le gouverneur, Lord Dunmore, dissout la législature de Virginie après la fermeture du port de Boston en 1774, Henry organise une session illégale à la taverne Raleigh de Williamsburg.

L'orateur de la Révolution

Envoyée au Premier Congrès continental pour représenter la Virginie aux côtés de George Washington et Richard Henry Lee, il propose dès le 6 septembre 1774 que le poids de chaque colonie dépende de sa population globale, de ses richesses et de ses biens : « il serait injuste qu’une petite colonie pèse du même poids qu’une grande dans les conseils de l’Amérique. » Le fougueux orateur affirme une identité américaine supérieure aux allégeances locales : « Les distinctions entre habitants de la Virginie, de la Pennsylvanie, de New York et de la Nouvelle Angleterre ont disparu. Je ne suis pas Virginien, je suis américain. »

Le 23 mars 1775, dans un discours fameux devant la deuxième convention révolutionnaire de Virginie réunie à Richmond, il appelle à la guerre : « La liberté ou la mort » (Give me Liberty or give me Death). Il poursuit : « La question qui se pose à nous est assez simple : il s’agit de choisir entre la liberté et l’esclavage ». Les Anglais étant décidé à utiliser la force, il fallait leur répondre par le même moyen.

Il prend la tête d'une milice dirigée contre le gouverneur de Virginie Lord Dunmore pour s’emparer des réserves de poudre.

Il siège peu après au Second Congrès continental qui s’ouvre le 10 mai 1775.

Pendant la guerre d'indépendance américaine, il se révèle un commandant en chef des troupes de l’État peu fiable avant d’être élu gouverneur de Virginie (1776-1779), poste qui lui convenait sans doute mieux ; il occupe de nouveau en 1784-1786.

Après la mort de sa première épouse, il se remarie avec Dorothea Dandridge en 1777.

L'opposant au fédéralisme

Il refuse de siéger à la convention de Philadelphie (1787) car il est hostile à l’idée d’une remise en cause de la Confédération. Comme il le déclare lors de la Convention de Virginie : « l’esprit public, comme le mien propre, éprouvent un malaise extrême devant le changement de gouvernement que l’on nous propose. »

Il estime que la constitution des États-Unis accorde trop de pouvoir au gouvernement central et s'oppose radicalement au fédéraliste James Madison.

Par crainte d’une contamination du peuple américain par le radicalisme de la Révolution française, il se rapproche ensuite des fédéralistes.

Le président George Washington lui offre le poste de Secrétaire d'Etat en 1795, mais il décline cet honneur à cause de son état de santé. Il refuse de même en 1798 d’être l’envoyé spécial du président John Adams en France. Il meurt à en 1799 à l'âge de 63 ans peu après avoir été élu à la législature de Virginie.

Sources

  • Richard R. Beeman, Patrick Henry: A Biography, New York: McGraw-Hill, 1974.
  • Bernard Cottret, La Révolution américaine. La quête du bonheur, Perrin 2003, 525 p.

Liens externes


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