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Le Seigneur des Anneaux

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Le Seigneur des Anneaux
Lord of the Rings
Anneauxlivre.jpg
Auteur : John Ronald Renel Tolkien
Genre
Heroic Fantasy
Année de parution
1954 -1955
Malheur, malheur, malheur à tant de héros intrépides ! Et quelle misère de voir une si belle histoire tourner aussi mal ! Au départ, les neuf compagnons s'étaient fixé une mission claire : transporter l'Anneau de Puissance au Mont du Destin, en plein pays ennemi, et le jeter dans le feu souterrain. Un voyage semé d'embûches, mais nécessaire pour anéantir le joyau maléfique et mettre en échec le Seigneur Ténébreux. Depuis, les Gens Libres ont été durement éprouvés : Gandalf a disparu, Boromir a voulu s'emparer de l'Anneau pour l'utiliser comme arme dans la guerre qui s'annonce et Frodon le Hobbit, porteur du talisman, s'est échappé, décidé à poursuivre son voyage désespéré jusqu'à l'Ennemi. La Communauté s'est dissoute ; l'ombre s'étend toujours ; qui peut encore dissiper sa puissance malfaisante ?
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Le Seigneur des Anneaux (1954-1955) est un roman fantastique en six livres de Tolkien racontant la quête de Frodo le hobbit et de ses huit compagnons pour détruire un anneau magique. Le roman a été adapté au cinéma en trois épisodes (2001, 2002, 2003).

Une des interprétations du livre, confirmée par Tolkien, est que l'Anneau unique représente le Pouvoir et le Mal qui y est associé.

Dans The Letters of J.R.R. Tolkien, l'auteur le dit clairement :

  • "You can make the Ring into an allegory of our own time, if you like: and allegory of the inevitable fate that waits for all attempts to defeat evil power by power" (p. 121.)
  • "Power is an ominous and sinister word in all these tales" (p. 152.)
  • "The story is cast in terms of a good side, and a bad side, beauty against ruthless ugliness, tyranny against kingship, moderated freedom with consent against compulsion that has long lost any object save mere power, and so on" (pp. 178-179.)
  • "In my story Sauron represents as near an approach to the wholly evil will as is possible. He had gone the way of all tyrants: beginning well, at least on the level that while desiring to order all things according to his own wisdom he still at first considered the (economic) well-being of other inhabitants of Earth. But he went further than human tyrants in pride and the lust for domination, being in origin an immortal (angelic) spirit" (p. 243.)
  • "Of course my story is not an allegory of Atomic power, but of Power (exerted for domination)" (p. 246.)

On trouve de nombreux passages où Frodo, représentant la pureté, est tenté d'utiliser le Pouvoir et de refuser sa mission qui est de le détruire pour qu'il ne tombe pas en la possession de Sauron (le Mal).

Tolkien évoque souvent la difficulté d'utiliser sans risque le pouvoir pour le Bien. Gandalf, le magicien représentant la sagesse, refuse la charge de détruire l'Anneau, car :"With that power I should have power too great and terrible. And over me the Ring would gain a power still greater and more deadly! Do not tempt me! For I do not wish to become like the Dark Lord himself. Yet the way of the Ring to my heart is by pity, pity for weakness and the desire of strenght to do good. Do not tempt me! I dare not take it, not even to keep it safe, unused".

L'anneau de pouvoir et la dictature

Un anneau pour les gouverner tous, un anneau pour les trouver ; un anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier. Ce sont les mots gravés sur l'anneau de pouvoir. Ils décrivent parfaitement le régime de la dictature.

La corruption

La corruption est le thème principal de l'œuvre. Chaque personnage y sera soumis à un moment ou à un autre de l'histoire. La corruption entraînera la mort d'Isildur, de Sméagol (Golum), de Boromir. Les autres personnages, Légolas, Gimli, Gandhalf, Aragorn, Galadriel et Sam, résisteront à l'attraction de l'anneau.

L'ordre naturel, contre l'ordre artificiel

Les paroles de Sarouman "Un nouvel ordre naîtra! Les forêts tomberont dans les flammes de l'industrie. Nous mènerons la machine de guerre avec l'épée et la lance et la poigne de fer des Orques." la bataille de Saruman contre le Rohan représente la bataille de l'ordre artificiel (Saruman, dont les paroles font penser à une dictature), contre l'ordre naturel représenté par le Rohan et surtout par les Ents (esprits de la forêt) de la forêt de Fanghorn. Alors que d'un côté Sauron et Sarouman se battent pour des idées "Nous n'aurons qu'à supprimer ceux qui s'opposent à nous!", les membres de la communauté de l'anneau et les cavaliers du Rohan se battent pour leur survie, et non pour imposer leurs idées aux autres.

Les doutes des personnages

Les elfes et les nains ne s'entendent pas bien. Parce que les nains sont avides de l'exploitation du Mithril et de tout ce qui se trouve dans les mines et parce que les nains sont jaloux des elfes : taille, beauté, pouvoir et surtout la façon dont ils ont été créés. Mais Gimli finira par reconnaitre que l'important n'est pas ce que l'on est mais ce que l'on fait.

Arwen dira la même chose à son fiancé Aragorn lorsque celui-ci exprime ses doutes devant la fresque de Foncombe où l'histoire de son ancêtre Isildur est représentée.

De même Eowin, la fille de Théodern le roi du Rohan, croit que la condition physique du Hobbit Merry ne doit pas l'empêcher d'avoir le droit de se battre pour défendre ce qu'il aime.

Liberté et responsabilité

Chaque membre de la communauté de l'anneau, adhère librement à la quête. Seul Frodon semble y être contraint. Mais dans les profondeurs de la Moria, Gandalf lui fera comprendre que c'est une question de choix et de responsabilité.

La propriété corporelle

Lorsque Sarouman s'empare de l'esprit de Théodern, il viole la propriété de son corps et de son âme. Gandalf apparaît comme un libérateur.

Le contrat

C'est en vertu d'un contrat passé avec Isildur, que l'armée des morts finira par trouver la paix après avoir aidé Aragorn à sauver Minas Tirit.

Le Gouffre de Helm

La bataille du gouffre de Helm n'est pas une simple bataille. C'est la métaphore d'un génocide. Sarouman le dit clairement "Il n'y aura pas d'aube pour les hommes".

L'espionnage

L'Œil de Sauron fait allusion à l'espionnage. Il perce les nuages et espionne les individus jusque dans leur chair.

L'intemporalité et la prophétie

L'œuvre de Tolkien semble intemporelle, car elle fait état de la permanence de la lutte entre le Bien et le Mal. Elle s'inspire, en outre, de nombreux objets de la mythologie scandinave, celtique, grecque, égyptienne et sumérienne. Mais cette œuvre peut (ou pourrait) avoir des implications ou des correspondances avec les Temps Modernes. Certains voient en Tolkien, un prophète. On ne peut s'empêcher de remarquer le côté visionnaire de l'œuvre, en raison, aussi des symboles du christianisme présent chez Tolkien. Tout d'abord la guerre pour la terre du milieu, c'est en quelque sorte une guerre mondiale. L'anneau de pouvoir ? Une arme de destruction massive. Sarouman qui ordonne de détruire la forêt ? Un problème écologique... On ne peut pas dire que le seigneur des anneaux soit une œuvre entièrement libérale, parce que les personnages sont obligés de choisir entre le Bien et le Mal. Mais elle contient un certain nombres de symboles et de thèmes libéraux, puisque ces personnages doivent assumer les conséquences de leurs actes et de leurs décisions. Cela est surtout dû au fait que la plus part des thèmes libéraux (liberté, responsabilité, propriété...) sont des thèmes universels. On les retrouve donc dans la plus part des grandes œuvres romantiques.

Le nazisme et le communisme

Le Seigneur des Anneaux est perçu par certains analystes comme une représentation symbolique de la lutte entre l'Angleterre, représentée par le Comté, et les totalitarismes (comme le nazisme et le communisme) représentés ici par Sauron et Saroumane et leurs serviteurs. Les codes esthétiques du mal empruntent souvent à l'image du nazisme et du communisme (les masses en mouvement, les couleurs rouge et noir du Mordor, la haine motrice, et les Symboles, comme la Main Blanche, sur fond Noir, emblèmes de Saroumane et l'Œil Rouge, aussi sur fond Noir, emblèmes de Sauron). Il est indéniable que Tolkien a été fortement marqué par cette période.

En outre, le dialogue suivant entre Gandalf et Aragorn, dans Les Deux Tours, est remarquable :

Gandalf : " La Lueur qui rougeoie à l'Est prend forme. Sauron ne souffrira d'aucun rival. Les Forces de Sauron se développent et accroissent leur puissance, jour après jour. Mais il n'est pas venu à l'idée de leur esprit que nous voulons détruire l'Anneau et il faut que Frodon, seul, poursuive sa quête, en se rapprochant du Mordor. Ne regrettez-vous pas d'avoir laissé tout seul Frodon ? ".

Aragorn : " Il n'est pas seul. Sam est avec lui ".

Gandalf : " Bien. C'est parfait ".

Ce dialogue est en correspondance avec les propos de Frodon, lorsqu'il arrive, avec Sam, au Mordor, dans Le Retour du Roi :

Frodon : " L'Œil, oui l'Œil !!!Il est là. Maintenant, je peux Le voir sans l'Anneau au doigt ".

L'Œil de Sauron fait, alors, penser à l'Œil de Moscou.

Voir aussi

Liens externes


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