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George Bragues

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George Bragues
philosophe, économiste

Dates
George Bragues
Tendance École autrichienne
Nationalité Canada Canada
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Citation
Interwikis sur George Bragues

George Bragues est vice-recteur adjoint et responsable du programme d'affaires à l'Université de Guelph-Humber à Toronto, au Canada. Il est associé au Ludwig von Mises Institute d'Auburn et au Ludwig von Mises Institute du Canada. Il est diplômé en sciences politiques de l'université de Toronto (BA en 1988 et Master of Arts en 1989). Il est devenu ensuite docteur en philosophie en 1998 au Boston College. Finalement, il a obtenu son MBA (Master of Business Administration) à la "Schulich School of Business" (York University) en 2001. Ses sujets d'étude portent principalement sur la philosophie économique et managériale pour étudier des disciplines comme l'éthique, le leadership, la finance, etc.

Il est venu à s'intéresser à l'école autrichienne grâce à sa théorie morale et sa philosophie politique. Il fut très attiré par la manière dont Ludwig von Mises dans son livre L'Action humaine, a défendu son enseignement économique contre les défis posés par diverses traditions philosophiques, en particulier par l'historicisme. L'approche épistémologique de l'école autrichienne est celle qui rapproche le plus l'esprit humain vers les vérités universelles et objectives. Les économistes fonctionnent souvent comme s'il n'y avait pas d'autres disciplines ou moyens de penser qui influent sur leur propre sujet. Avec Ludwig von Mises, George Bragues a trouvé quelqu'un qui comprenait le défi posé à l'économie par d'autres traditions philosophiques et de la nécessité de les confronter. Alors que les premiers écrits de George Bragues étaient davantage tournés vers la philosophie politique et managériale, particulièrement sur l'éthique des affaires, il a effectué des recherches toutes aussi pertinentes et éclairantes, durant ces dernières années, sur le système bancaire et les marchés financiers. George Bragues porte aussi un intérêt méthodologique particulier pour appliquer la praxéologie dans d'autres disciplines comme la politique.

La politique immorale de la FED

George Bragues a étudié les politiques de la FED sur le plan moral. Il a tenté de générer un consensus moral sur les politiques de la FED à partir d'un ensemble de traditions morales divergentes, à savoir la théorie de la vertu d'Aristote, l'enseignement des droits naturels de John Locke, la déontologie de Kant ainsi que l'utilitarisme de Stuart Mill et de Jeremy Bentham. En évaluant l'attitude de la FED à crise financière de 2008, qui a essentiellement consisté dans la création massive de liquidités, George Bragues a constaté que trois des quatre théories morales ont rendu un jugement moral négatif sur la stratégie monétaire très simple de la FED. Ce sont les approches aristotéliciennes, lockéennes et kantiennes. L'utilitarisme est la seule approche qui peut convenir au comportement de la Fed en tant que défense morale. ceci n'est pas étonnant puisqu'il s'agit de la philosophie morale implicite des banquiers centraux et des économistes de l'école néo-classique. L'utilitarisme déclare qu'une action est moralement licite dans la mesure où elle favorise le plaisir net des individus dans la société. L'argument de Bernanke est fondamentalement que la création de monnaie est nécessaire pour éviter une dépression et toute la douleur qu'un tel ralentissement sévère cause à la société toute entière. Mais, une fois que le loup est entré dans la bergerie, comment éviter le massacre ? Il est difficile de savoir comment arrêter le processus inflationniste avec la hausse de la demande de crédit. Par conséquent, George Bragues en conclut que la politique de la FED est immorale.

La vision du leadership de Cicéron

George Bragues cherche de découvrir la pertinence de la pensée de Cicéron sur le management de nos jours grâce à une analyse de sa dernière étude philosophique intitulée "Les devoirs". En appliquant une méthodologie fondée sur le scepticisme socratique, Cicéron synthétisa les stoïciens et Aristote pour créer sa propre théorie morale. En fonction de certains de traits recommandés par Cicéron, il est possible de construire un modèle du leader managérial.

Le leader est mu par deux "étoiles" qui le guide dans sa vie : la bénéfique et l'honorable. La première dirige chacun de nous pour nous permettre d'accéder à notre bonheur personnel, et la seconde est notre valeur morale. De l'avis de Cicéron, ce double impératif guide les pas du leader.

L'honneur d'un chef d'entreprise est garanti par la pratique de quatre vertus : la sagesse, la justice, la grandeur d'esprit et la bienséance. Un leader recherche correctement son propre avantage en reconnaissant que le succès provient des relations qu'il établit et qu'il est plus susceptible de cultiver en adoptant un comportement vertueux. Cicéron n'est pas si naïf que cela pour ne pas voir que le bénéfique et l'honorable peuvent entrer en tension. Il fit la remarque par divers exemples dans le "monde des affaires" afin d'illustrer ce dilemme. Mais il insiste sur le fait qu'un homme d'affaires peut être éthique et prospérer en même temps dès qu'il prend en compte la dimension sociale de l'humanité.

Annexes

Publications

  • 2005, "Business is one thing, Ethics is another: Revisiting Bernard Mandeville’s The Fable of the Bees", Business Ethics Quarterly, Vol 15, n°2, April, pp179-203
  • 2007, "Socrates On Management: An Analysis Of Xenophon’s Oeconomicus", Global and Business Economics Anthology, Vol 1, pp440-449
  • 2008,
    • a. "Memory and Morals in Memento: Hume at the Movies", Film-Philosophy, Vol 12, n°8, pp62-82
    • b. "David Hume vs. Thomas Reid: Is Justice Socially Constructed or Natural?", History of Philosophy Quarterly, Vol 25, n°2, April, pp137-154
    • c. "The Ancients against the Moderns: Focusing on the Character of Corporate Leaders", The Journal of Business Ethics, Vol 78, n°3, March, pp373-387
  • 2010,
    • a. "Profiting with Honor: Cicero's Vision of Leadership", The Journal of Business Ethics, October, Vol 97, n°1, pp21-33
    • b. "The Politics of Financial Markets: An Introductory Discussion", Global and Business Economics Anthology, Vol 2, n°1, pp6–16
    • c. "Leverage and Liberal Democracy", In: Robert W. Kolb, dir., "Lessons from the Financial Crisis", Hoboken: NJ, John Wiley and Sons, pp1–8
  • 2011, "The Financial Crisis and the Failure of Modern Social Science", Qualitative Research in Financial Markets, 3(3), pp177–192
  • 2013,
    • a. commentaire du livre de David Stockman, "The Great Deformation: The Corruption of Capitalism in America", The Journal of Prices & Markets, 1 (1), pp79-80
    • b. "Aristotelian Business Ethics: Core Concepts and Theoretical Foundations", In: Christoph Luetge, dir., "Handbook of the Philosophical Foundations of Business Ethics", Vol 1: Aristotelian Foundations of Business Ethics, Springer, pp3-21
  • 2016, "The Political Regime Factor in Austrian Business Cycle Theory: Historically Accounting for the US and Canadian Experiences of the 2007–2009 Financial Crisis", In: Steven Horwitz, dir., "Studies in Austrian Macroeconomics" (Advances in Austrian Economics, Volume 20), Emerald Group Publishing Limited, pp137-161
  • 2017, "Money, Markets, and Democracy. Politically Skewed Financial Markets and How to Fix Them", Palgrave Macmillan US

Liens externes

textes

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