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Organisation des Nations unies

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L'ONU est-elle utile ?

L'Organisation des Nations Unies (ONU) est une organisation multinationale regroupant un grand nombre de pays.

Membres et fonctionnement de l'ONU

En fait, l'ONU regroupe tous les pays qu'elle reconnaît (193 en 2014). On y trouve tout autant des régimes démocratiques que des dictatures ou des états criminels coupables de meurtres de masse, ou des dictatures à parti unique (Laos, Vietnam, Chine, Corée du Nord, Cuba).

Lorsqu'un pays ne collabore pas avec l'ONU, il n'existe pas. On pourra citer l'exemple de Hutt River, du Somaliland, du Kosovo ou des pays auto-proclamés comme Liberland ou l'État islamique Daesh. Le Vatican est à l'ONU comme observateur et non comme membre, tout comme la Palestine (depuis 2012) ainsi que les îles Cook et Niue. Cette organisation a été fondée en 1945 officiellement à des fins humanitaires, à la suite de la Société des Nations (fondée en 1919).[1]

À l'ONU, tout le monde peut s'exprimer, mais n'a pas la même importance. Ainsi cinq sièges permanents accompagnés d'un droit de veto sont offerts à la France, le Royaume-Uni, les USA, la Russie et la Chine. L'Inde et le Brésil veulent leur siège permanent, estimant être deux grandes puissances.

L'ONU est financée principalement par les cotisations des États membres, la provenance du reste du budget n'est pas indiquée par le site officiel. On peut estimer que, d'une certaine manière, l'ONU prélève un impôt sur les pays membres.

Perspectives libérales

Les libéraux sont hautement critiques de toute forme de bureaucratie mondiale. Aussi louables soient ses objectifs sur le papier, l'ONU n'échappe pas à cette critique.

Comme le note l'historien Philippe Fabry[2], l'ONU sert plus à indiquer les rapports de forces au niveau mondial, dans une logique quasi féodale :

« Les États-Unis, comme d’ailleurs Rome [dans l'Antiquité], n’acceptent pas d’égal. (...) Et afin d’installer leur suzeraineté, ils ont fini par élaborer des institutions au centre desquelles ils se trouvent, et qui leur permet de réguler l’action des autres nations, y compris en temps de paix. Et la principale institution qu’ils ont mise en place pour cela est l’ONU, qui a en fait le rôle qu’ont eu les assemblées représentatives dans la construction des États-nations : elles ont servi, partout, à donner une légitimité supérieure au plus puissant des seigneurs féodaux, et à dépasser cet ordre féodal. L’ONU, de fait, transforme les États-Nations en sujets, et les États-Unis, qui en possèdent le siège, en prince des Nations. Le Conseil de sécurité ressemble à tous ces conseils des Grands qui continuaient de s’assembler autour du monarque dans les premiers temps de la monarchie, avant l’absolutisme. Les grands feudataires peuvent y faire entendre leur voix, mais au fond l’institution sert le prestige du prince. »

L'ONU a également une forte tendance interventionniste, se voulant gendarme du monde et gardien de la paix (par la guerre si nécessaire). Tous les pays ont horreur de l'ingérence dans leurs actions, qui est clairement un viol de la souveraineté des États. Pour cette raison, Chine ou Russie, cible régulière de résolutions, usent plus fréquemment que les autres de leur droit de veto (notamment pour la Syrie en 2011, ou sur l'invasion par la Russie de l'Ukraine en 2022[3]). Malgré son ingérence fréquente, l'ONU n'a pourtant pas su empêcher le génocide au Rwanda, qui a fait plus d'un demi-million de morts, alors que l'ONU avait une force militaire présente sur place.

Représentant une tentative de démocratie des États, l'ONU est enfin soumis aux mêmes travers que la démocratie, qui peut prendre des décisions parfaitement contraire aux droits les plus élémentaires si elle n'est pas encadrée par la Rule of Law. Ainsi, le forum du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU est régulièrement détourné par des dictatures comme l'Iran, qui a été élu en 2021 à la Commission de la condition de la femme de l'ONU[4]. Comme l'exprime Mohammad Reza Djalili, professeur émérite à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, « on a l'impression que c'est une plaisanterie de désigner à la présidence un pays avec un dossier aussi chargé en matière de non-respect des droits de l'homme. Cela n'améliore pas l’image de l’ONU »[4]. On notera aussi la nomination en 2015 de l’Arabie saoudite au comité consultatif du Conseil des droits de l’Homme de l'ONU. Comme le note pour sa part le journaliste Yves Bourdillon dans Les Échos, « le thème des droits de l'Homme est instrumentalisé par des dictatures » et l'ONU leur prête de facto sa légitimité pour cela[5].

Citations

  • « Le machin qu’on appelle l’ONU. » (Charles de Gaulle, 10 septembre 1960)
  • « ONU : Organisation des nations prétendues unies, dont l'objet est de préserver le droit des peuples à s'aligner sur les États-Unis, la Chine ou l'URSS » (George Elgozy)

Notes et références

Voir aussi

Liens externes


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