Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


James McGill Buchanan

De Wikiberal
(Redirigé depuis James Buchanan)
Aller à la navigation Aller à la recherche
James McGill Buchanan
Économiste

Dates 1919 - 2013
Buchanan Photo.jpg
Tendance École du Choix Public, libéral classique
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur James McGill Buchanan

Citation
Interwikis sur James McGill Buchanan
Catallaxia

James McGill Buchanan Jr., né à Murfreesboro (Tennessee) le 3 octobre 1919 et mort à Blacksburg, (Virginie), le 9 janvier 2013, est un économiste américain qui a reçu le Prix Nobel d'Économie en 1986 pour le développement de l'école du Choix Public. Il a été le président de la Société du Mont-Pèlerin de 1984 à 1986 succédant à Ralph Harris et laissant sa place à Herbert Giersch.

L'analyse positive de la liberté : entre l'anarchie et le léviathan

Né à Murfreesboro, Tennessee aux États-Unis, il fait ses études universitaires à l'université de Chicago. Il y suit les cours de Frank Knight (fondateur de l'école de Chicago) qui le font évoluer des idées socialistes à la défense du laissez-faire.

En 1962, il publie conjointement avec Gordon Tullock Le Calcul du consentement. Fondations logiques de la démocratie constitutionnelle (The Calculus of consent. Logical Foundations of constitutionnal democracy) qui sera l'ouvrage de référence d'un nouveau champ d'analyse, le choix public. Selon ces auteurs, les individus se comportent de la même façon sur les marchés et dans la vie politique. Les hommes politiques, les électeurs et les administrations agissent en fonction de leur propre intérêt et non de l'intérêt public. Buchanan résumait la théorie des choix publics comme "la politique sans romantisme".

En 1971, l'arrivée d'un jeune économiste mathématicien, Winston Bush (1941-1973) va accélérer le sens de ses recherches. En deux ans, il va apporter à James Buchanan et à Gordon Tullock, la pièce manquante de leur réflexion, l'économie politique constitutionnelle de l'anarchie. James Buchanan lui dédicacera en 1975 son ouvrage, "The Limits of Liberty - Between Anarchy and Leviathan", en hommage à son apport intellectuel et honorera ainsi sa courte vie pour l'éternité aux yeux de l'humanité.

James Mc Buchanan est l'auteur de nombreuses analyses dont la théorie du Léviathan fiscal. En compagnie de son collègue Geoffrey Brennan en 1980, ils considèrent que l'État recherche à maximiser ses recettes fiscales. Dans l'hypothèse où les individus et les entreprises sont mobiles géographiquement (modèle de Tiébout), alors la décentralisation fiscale oblige les gouvernements à une concurrence fiscale. Le Léviathan fiscal perd son monopole et les dépenses publiques sont ramenées peu à peu vers les préférences des citoyens. Dans ses travaux sur la théorie fiscale, il est influencé dès 1960 par les économistes italiens[1] : Antonio De Viti De Marco, Domenico Da Empoli, Ugo Mazzola, Giovanni Montemartini, Maffeo Pantaleoni. Il est à l'origine de l'expression du dilemme du samaritain qui fait référence à la parabole biblique du bon samaritain.

Le subjectivisme procédural de James Buchanan

En 1969, James M. Buchanan introduit la notion de 'Choice influencing' montrant que le coût et les choix sont étroitement liés. Il n'existe pas de coût sans choix et inversement.

"1) Le coût doit être exclusivement supporté par le décideur. Il n'est pas possible que le coût soit déplacé ou imposé à d'autres.
2) Le coût est subjectif. Il existe dans l'esprit du décideur et nulle part ailleurs.
3) Le coût est basé sur les anticipations. C'est nécessairement un concept ex-ante.
4) Le coût ne peut jamais être réalisé du fait du choix lui-même. Ce qui est abandonné ne peut être apprécié.
5) Le coût ne peut pas être mesuré par quelqu'un d'autre que le décideur parce qu'il n'existe aucune façon pour que l'expérience subjective puisse être observée directement.
6) Finalement, le coût peut être daté au moment du choix."

L'approche subjectiviste de Buchanan, comme base méthodologique de la théorie politique, dérive de la conception autrichienne de « coût d'opportunité ». En insistant sur la dimension de l'échange par l'interaction humaine et du rôle institutionnel du marché, James Buchanan étudie le processus qui amène les règles de la conduite humaine à émerger dans le domaine économique comme dans le domaine politique. L'approche contractualiste de James Buchanan tente de concilier la notion subjectiviste de la valeur avec la théorie de l'ordre social. Il explique la formation de l'État dans une version d'accord unanime constitutionnel. Le succès des échanges politiques complexes présente certaines similitudes avec leur équivalent sur le marché économique. Cela exige que les individus soient placés sous un « voile d'incertitude » concernant leur position future, ou de la pré-existence d'un « ordre moral ». Son approche d'une émergence spontanée des règles de comportement dispose des analogies avec celle de Friedrich Hayek. Puisque James Buchanan fait référence à un ensemble de valeurs et d'attitudes éthiques qui englobent et promeuvent des règles de juste conduite grâce à une procédure juste et équitable.

Informations complémentaires

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de James M. Buchanan, voir James M. Buchanan (Bibliographie)

Littérature secondaire

Pour voir les publications qui ont un lien d'étude, d'analyse ou de recherche avec les travaux et la pensée de James Buchanan : James Buchanan (Littérature secondaire)

Liens externes

Pages correspondant à ce thème sur les projets liberaux.org :

Textes

En français

En anglais

Archives Audios


Kurt.jpg Accédez d'un seul coup d’œil à toute la série des articles de Wikibéral concernant les célébrités libérales, libertariennes et assimilées.


Adam Smith.jpg Accédez d'un seul coup d’œil au portail économie.


5179-pittux-Stylo.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail des grands auteurs et penseurs du libéralisme.
  1. ("La scienza delle finanze: The Italian Tradition in Fiscal theory", In: James M. Buchanan, dir., "Fiscal Theory and political economy, Selected essays", Chapel Hill, The University of North Carolina Press, pp24-74