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Thomas Sowell

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Thomas Sowell
Économiste

Dates 1930 -
Thomas Sowell
Tendance École de Chicago
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Thomas Sowell

Citation « Une grande partie de l'histoire sociale du monde occidental, au cours des trois dernières décennies, a consisté à remplacer ce qui fonctionnait par ce qui semblait être une bonne solution. »
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Thomas Sowell, né le 30 juin 1930, est un économiste et chroniqueur américain, professeur à l'université Stanford. Il fait partie de l'école dite « de Chicago ». Il a notamment été l'élève de Milton Friedman et de George Stigler, deux Prix Nobel d'économie.

Biographie de Thomas Sowell

Après une enfance passée à Harlem, Thomas Sowell intègre la Stuyvesant High School de New York, qu'il doit toutefois quitter à 17 ans, à cause des difficultés financières de sa famille. Après avoir servi dans les Marines, il obtient son diplôme d'économie à Harvard (B.A.), puis à l'université de Columbia (MA), avant d'intégrer l'université de Chicago pour obtenir son doctorat.

Impliqué dans le débat d'idées, il écrit occasionnellement des chroniques pour le New York Times, le Wall Street Journal, le Washington Post, le Los Angeles Times, et de nombreuses autres publications. Thomas Sowell est particulièrement reconnu pour la qualité de ses écrits et sa contribution au débat public.

Ses apports scientifiques s'étendent de la critique des politiques de discrimination (1972a, 1975a, 1975b, 1975c, 1981a, 1981b, 1983a, 1983b, 1986a, 1994, 1995a, 1999a), l'analyse économique de l'éducation (1966, 1974, 1993a, 2000), l'histoire de la pensée économique (1967a, 1969, 1970, 1972b, 1972c, 1977, 1993b)), la critique de Marx, du marxisme et de l'économie marxienne (1960, 1963a, 1963b, 1967b, 1972d, 1986b), l'économie cognitive (1980, 1987) et la Politique de développement (1983c).

En 2009, Thomas Sowell publie un livre[1] sur les raisons de la Crise financière de 2007-2008. Il fait valoir que le fiasco économique et financier a été provoqué par les interférences du gouvernement fédéral, mais il met en évidence les nombreux pouvoirs publics locaux, en particulier, les municipalités sur les côtes et dans les grandes villes, qui sont aussi à la racine du problème. Les politiques de contrôles et de restrictions afin de réduire la capacité d'investir dans de nouveaux logements a déclenché l'augmentation forte des prix des logements. De plus, les offres mixtes de prêts hypothécaires, très novateurs sur le marché financier furent développées et encouragées. Ceci s'est accompagné avec des normes de crédit laxistes, imposées aux organismes prêteurs, afin de permettre aux acheteurs d'acquérir des maisons à des prix beaucoup plus élevés. Ainsi, le boom de l'immobilier et, en particulier, le retournement de la conjoncture, fut loin de suivre le même schéma à travers tous les États-Unis. Le retournement économique s'est produit lorsque la Fed a commencé à ré-orienter les taux d'intérêt à la baisse à un niveau plus normal, dès 2004. Ceci fut à l'origine du laxisme des normes de prêts qui a fait imploser tout le système financier.

Citations

  • « Peu de talents modestes sont aussi bien récompensés - surtout en politique et dans les médias - que la capacité à présenter les parasites comme des victimes et à faire passer les demandes de traitement préférentiel pour des luttes pour l'égalité des droits. »
  • « Le racisme n'est pas mort. Mais il est sous assistance respiratoire, maintenu en vie principalement par les personnes qui l'utilisent comme excuse ou pour maintenir les minorités dans un état de peur ou de ressentiment suffisant pour qu'elles votent en bloc le jour de l'élection. »
  • « La grande évasion de notre époque est l'évasion de la responsabilité personnelle pour les conséquences de nos propres comportements. »[2]
  • « Lorsque les gens s'habituent à un traitement préférentiel, l'égalité de traitement est bientôt considérée comme de la discrimination. »
  • « Si l'on ne peut atteindre l’égalité de résultats chez des personnes nées des mêmes parents et élevées sous le même toit, comment est-il réaliste d'espérer y parvenir au milieu de divisions sociales plus larges et plus profondes ? »
  • « Lorsque les gens essaient de voir jusqu'où ils peuvent pousser les choses, c'est le moment de leur faire savoir qu'ils les ont déjà poussées trop loin »
  • « Les intellectuels donnent aux personnes qui ont le handicap de la pauvreté le handicap supplémentaire du sentiment d'être des victimes. Ils ont encouragé les pauvres à croire que leur pauvreté est causée par les riches - un message qui peut être une gêne passagère pour les riches mais un handicap durable pour les pauvres, qui peuvent juger moins urgent d'apporter des changements fondamentaux qui pourraient les élever dans leur propre vie, au lieu de concentrer leurs efforts sur l'abaissement des autres. L'intelligentsia a agi comme si son ignorance des raisons pour lesquelles certaines personnes gagnent des revenus exceptionnellement élevés était une raison pour laquelle ces revenus sont suspects ou ne devraient pas être autorisés. »
  • « Sur des questions allant de la politique du logement aux lois sur le don d'organes, les intellectuels ont cherché à ce que le pouvoir de décision soit retiré aux personnes directement concernées, qui ont une connaissance personnelle et un intérêt personnel, et transféré à des tiers qui n'ont ni l'une ni l'autre, et qui peuvent avoir tort sans jamais en payer les conséquences. »
  • « Lorsque les hommes politiques disent "répartir les richesses", traduisez "concentrer le pouvoir", car c'est la seule façon pour eux de répartir les richesses. Et une fois le pouvoir concentré, ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent, comme les gens l'ont découvert - souvent avec horreur - un peu partout dans le monde. »
  • « Une grande partie de l'histoire sociale du monde occidental, au cours des trois dernières décennies, a consisté à remplacer ce qui fonctionnait par ce qui semblait être une bonne solution. »
  • « Les journalistes ne peuvent pas servir deux maîtres. Dans la mesure où ils se chargent de supprimer des informations ou de se mordre la langue pour des motifs politiques, ils trahissent la confiance du public et corrompent leur propre profession. »
  • « Le système d’aides sociales consiste à payer les gens pour qu'ils échouent. S'ils échouent, ils reçoivent de l'argent ; s'ils réussissent, même modestement, l'argent leur est retiré. »
  • « La vision de la gauche, pleine d'envie et de ressentiment, fait payer le plus lourd tribut à ceux qui sont au bas de l'échelle - quelle que soit leur couleur de peau - et qui trouvent dans cette vision paranoïaque une excuse pour des attitudes et des comportements contre-productifs et, en fin de compte, autodestructeurs. »
  • « Il est si facile de se tromper - et de persister dans l'erreur - lorsque le coût de l'erreur est payé par d'autres. »
  • « Il n'y a rien de si bon que les politiciens ne puissent le rendre mauvais et rien de si mauvais que les politiciens ne puissent le rendre pire. La compassion est une bonne chose, mais les politiciens l'ont transformée en État-providence. La criminalité est une mauvaise chose, mais les politiciens l'ont aggravée en se montrant indulgents envers les criminels. »
  • « Si vous voulez que les pauvres restent pauvres, génération après génération, vous n'avez qu'à maintenir un faible niveau d'exigence dans leurs écoles et à trouver des excuses à leurs lacunes scolaires et à leur mauvaise conduite personnelle. Mais alors ne vous félicitez pas de votre compassion. »
  • « De nombreux membres de la gauche politique sont tellement fascinés par la beauté de leur vision qu'ils ne voient pas l'horrible réalité qu'ils sont en train de créer dans le vrai monde. »
  • « Pour de nombreux hommes politiques, les votes des Noirs comptent plus que les vies des Noirs. C'est pourquoi ces politiciens doivent essayer de maintenir les électeurs noirs dans la peur, la colère et le ressentiment. L'harmonie raciale serait un désastre politique pour ces politiciens. »
  • « Notre civilisation pourrait être la première à être détruite, non pas par la puissance de nos ennemis, mais par l'ignorance de nos enseignants et les dangereuses absurdités qu'ils enseignent à nos enfants. À l'ère de l'intelligence artificielle, ils créent une stupidité artificielle. »
  • « Personne n'est égal à personne. Même le même homme n'est pas égal à lui-même à des jours différents. »
  • « Une des plus tristes caractéristiques de notre temps est que nous avons diabolisé ceux qui produisent, subventionné ceux qui refusent de produire et canonisé ceux qui se plaignent. »
  • « Le politicien n’a que deux priorités : être élu et être réélu. Et quelle que soit la troisième, elle est loin derrière les deux premières. »
  • « Quelqu'un m'a demandé "Si nous sortons du système de la Réserve fédérale, avec quoi le remplaceriez-vous ?" et j'ai répondu "Quand vous sortez d'un cancer, avec quoi le remplacez-vous ?" »
  • « L’une des plus amères ironies du XXe siècle fut que le communisme, qui se voulait une doctrine égalitaire et accusait le capitalisme d’égoïsme et de sacrifier cruellement les autres pour son bonheur, est devenu une fois au pouvoir un système d’un égoïsme et d’une cruauté telle qu’elle rendait les péchés du capitalisme pâles en comparaison. »
  • « La plupart des gens qui ont lu le Manifeste du Parti Communiste ne réalisent probablement pas qu’il a été écrit par deux jeunes hommes qui n'avaient jamais travaillé un jour de leurs vies, et qui néanmoins parlaient hardiment au nom des "travailleurs". »[3]
  • « L'État-providence est la plus vieille escroquerie au monde. Elle consiste à prendre votre argent le plus discrètement possible pour ensuite vous en rendre une fraction le plus visiblement possible. »
  • « La première leçon de l'économie est celle de la rareté : qu'on n'a jamais assez de tout pour satisfaire entièrement les besoins de chacun. Et en politique, la première leçon est de ne pas tenir compte de la première leçon de l'économie. »
  • « Je n'ai jamais compris pourquoi vouloir garder l'argent qu'on a gagné serait de l'"avidité", tandis que vouloir prendre l'argent d'autrui n'en serait pas. »
  • « Puisque nous sommes à une époque où tout le monde parle de justice sociale et de partage équitable, quelle est votre part équitable du fruit du travail d'un inconnu ? »
  • « La jalousie associée à la rhétorique, cela donne la "justice sociale" » (Envy plus rhetoric equals 'social justice').
  • « Le fait que tant de politiciens mentent aussi effrontément n'est pas seulement le reflet de ce qu'ils sont. C'est aussi le reflet de ce que nous sommes. Quand le peuple veut l'impossible, seuls les menteurs peuvent le satisfaire. »[4]
  • « L'Histoire est un trésor d'expérience, accessible sans payer le prix élevé souvent infligé à ceux qui l'ont vécue. Mais l'Histoire néanmoins n'est pas gratuite. Elle contredit douloureusement mainte croyance chérie et démolit mainte théorie soigneusement élaborée. Au mieux, elle est désordonnée et complexe, et fréquemment sert de terrain de conflit entre les gens qui ont des façons opposées de voir le monde d'aujourd'hui. Et pourtant, l'Histoire reste un fait massif, et exerce une massive influence sur notre existence. « Nous ne vivons pas dans le passé, mais le passé est en nous. » » ([5])
  • « Durant l'été 1959, comme à l'été 1957, je travaillais comme dactylo au quartier-général du Service de santé publique des États-Unis à Washington. Les personnes pour qui je travaillais étaient très aimables et j'ai appris à les apprécier. Un jour, vers dix-sept heures, un homme a eu une attaque cardiaque à l'extérieur du Service. Il fut conduit à l'infirmerie, où on lui demanda s'il était un employé du gouvernement : s'il l'avait été, il lui aurait été possible d'être admis dans une unité médicale du Service. Hélas, tel n'était pas le cas, et on appela donc un hôpital proche pour qu'une ambulance fût dépêchée. Mais le temps que cette ambulance fût venue à bout de kilomètres d'embouteillages à cette heure de pointe pour Washington, l'homme était déjà mort. Il est mort dans l'attente d'un docteur, dans un bâtiment plein de docteurs. Pour moi, rien ne symbolisait de façon si dramatique la nature de la bureaucratie et son intérêt pour les procédures plutôt que pour les résultats. »

Citations sur Thomas Sowell

  • « Thomas Sowell est l’un des plus grands économistes et philosophes américains, réputé entre autres pour ses travaux sur la discrimination et sa critique des élites qui méprisent les petites gens. (...) Car Thomas Sowell prend le contre-pied du discours marxiste. Il dénonce la discrimination positive par exemple, démontrant qu’elle ne profite qu’aux Noirs déjà bien établis. A son avis, «ce que font les systèmes de protection sociale et d’autres types de programmes gouvernementaux, c’est payer les gens à échouer. Dans la mesure où ils échouent, ils reçoivent l’argent; dans la mesure où ils réussissent, même dans une mesure modérée, l’argent est /enlevé.» » (Emmanuel Garessus, 6 juillet 2020)
  • « Sowell qui est afro-américain, est né en 1930 dans une cabane du sud des Etats-Unis sans eau et sans électricité, son père mourant avant sa naissance et sa mère allant s’installer à New-York où il fait de brillantes études en tant que boursier dans l’une des meilleures écoles privées de NY, ce qui semble indiquer que tout ce que l’on nous raconte aujourd’hui sur les USA de l’époque n’est pas vrai. Il doit s’engager faute d’argent dans les marines à 17 ans où il devient instructeur après avoir fait la guerre en Corée. Il fait ensuite des études d’économie à Harvard (BA), Columbia (Masters) et Chicago (PHD) -excusez du peu- où il obtient son doctorat sous la direction du futur prix Nobel d’économie George Stigler. Et c’est d’ailleurs un vrai scandale que ce même prix Nobel ne lui ait pas été attribué. » (Charles Gave[6])

Informations complémentaires

Notes et références

  1. Thomas Sowell, The Housing Boom and Bust, New York, Basic Books, 2009, ISBN 0465019862
  2. Thomas Sowell: Great escape of our times is from personal responsibility
  3. in Marxism: Philosophy and Economics, New York: William Morrow & Co., 1985
  4. Thomas Sowell: Big lies in politics
  5. in Race, politique et économie
  6. L’ODS Bernard Henry Levy (BHL), à la Lumière de Thomas Sowell.

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Thomas Sowell, voir Thomas Sowell (bibliographie)

Littérature secondaire

  • 1994, Patrick Groff, commentaire du livre de Thomas Sowell, "Inside American Education: The Decline, the Deception, the Dogmas", The Freeman, June, Vol 44, n°6
  • 1997,
    • Kathleen Newland, commentaire du livre de Thomas Sowell, "Migration and Cultures: A World View", Research Perspectives on Migration, January / February, Vol 1, n°2, pp14-15
    • Jane S. Shaw, "Who Watches the Botchers?", commentaire du livre de Thomas Sowell, "The Vision of the Anointed: Self-Congratulation as a Basis for Social Policy", Liberty Magazine, Vol 10, n°5, May, pp64-65
  • 2009, A. M. C. Waterman, commentaire du livre de Thomas Sowell, "On Classical Economics", Journal of the History of Economic Thought, Vol 31, n°1, pp115-117

Liens externes


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