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Milton Friedman

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Milton Friedman
Économiste

Dates 1912 - 2006
Milton Friedman, économiste américain
Tendance Libéral classique
Nationalité États-Unis États-Unis
Articles internes Autres articles sur Milton Friedman

Citation « Les grandes avancées de la civilisation, que ce soit dans l'architecture ou dans la peinture, la science ou la littérature, l'industrie ou l'agriculture, ne sont jamais nées de l'intervention d'un gouvernement centralisé. »
Interwikis sur Milton Friedman
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Milton Friedman, né le 31 juillet 1912 à New York et décédé le 16 novembre 2006 à San Francisco, est un économiste américain, Prix Nobel d'économie en 1976.

Biographie

Descendant d'une famille d'immigrants juifs, Milton Friedman suit des études en mathématiques et en économie. Il obtient son doctorat en économie à l'université Columbia en 1946. Professeur à l'université de Chicago de 1946 à 1976, il est aussi chercheur au National Bureau of Economic Research, président de l'American Economic Association et assesseur économique du président Nixon. Il est le cofondateur de la Société du Mont-Pèlerin sur l'invitation de Friedrich Hayek. Milton Friedman en fut le président de 1970 à 1972, succédant à Guenter Schmolders et cédant sa place à Arthur Shenfield.

Défenseur du libre marché, Friedman est le membre le plus éminent l'école de Chicago. Cette notoriété lui vient, en grande partie, de ses écrits, faciles à lire par monsieur tout le monde. Monétariste « de toute la vie », il s'oppose au keynésianisme au moment où celui-ci connaît son apogée dans les années cinquante et soixante et propose de résoudre les problèmes d'inflation en limitant à un taux constant la croissance de l'offre monétaire. L'ouvrage Capitalisme et liberté (1962 - voir bibliographie) est considéré par certains comme le plus provocateur des livres en économie. En 1976, il reçoit le Prix Nobel d'économie « pour ses résultats dans les domaines de l'analyse de la consommation, de l'histoire et de la théorie monétaire et pour sa démonstration de la complexité et la politique de stabilisation ».

Travaux

Économie

Friedman est principalement connu pour ses travaux concernant la monnaie : la théorie quantitative de la monnaie, qui explique les mouvements des prix par la variation de la masse monétaire et le monétarisme. La théorie quantitative de la monnaie n'est pas une création ex nihilo de Friedman ; elle tire ses racines des travaux de l'école de Salamanque, de Jean Bodin, de William Petty puis d'Irving Fisher, mais c'est Friedman qui est responsable de sa reformulation moderne. Il la développa en particulier dès 1956 dans un article intitulé The quantity theory, a restatement. Elle s'exprime par l'équation M * V = P * Q.

Cette équation de base de la théorie quantitativiste pose l'équivalence entre la production d'une économie pendant une période donnée (Q) corrigée par l'évolution des prix (P), et la quantité de d'argent qui a été échangée dans l'économie dans la période représentée par la quantité de monnaie en circulation (M) factorisée par sa vitesse de circulation (V).

Il vérifia empiriquement ces résultats en 1963 dans son Histoire monétaire des États-Unis (avec Anna Schwartz) ou dans The Counter-Revolution in Monetary Theory en 1970. Il observa ainsi dans le premier que, au cours des 18 cycles économiques étudiés, les creux ou les pics de l'activité économique furent précédés de creux ou de pics de la masse monétaire[1]. Il était particulièrement critique vis-à-vis la politique menée lors de la Grande Dépression des années 1930, au sujet de laquelle il écrivit[2] :

«  La Fed est largement responsable de [l'ampleur de la crise de 1929]. Au lieu d'user de son pouvoir pour compenser la crise, elle réduisit d'un tiers la masse monétaire entre 1929 et 1933… Loin d'être un échec du système de libre entreprise, la crise a été un échec tragique de l'État. »
    — Milton Friedman, Two lucky people : Memoirs

De ces travaux sur l'équation de la théorie quantitative de la monnaie, il tira l'idée selon laquelle l'inflation est d'origine monétaire. Il déclara à propos du lien entre inflation et monnaie :

«  L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production. »
    — Milton Friedman, The Counter-Revolution in Monetary Theory

En conséquence, il défendit une politique monétaire basée sur l'offre de monnaie : il fut le principal avocat du monétarisme, une école de pensée économique qui, sur la base de la théorie quantitative de la monnaie, considère que l'inflation doit être contrôlée par le volume des émissions de monnaie de la banque centrale. Cette approche monétariste de la conjoncture met l'accent sur l'ajustement monétaire global à partir de données agrégées d'activité et de prix, dont elle cherche à tirer une estimation de la demande de monnaie. Il défendait donc une réduction du rôle du gouvernement dans le domaine économique et l'indépendance des banquiers centraux. Milton Friedman affirme également que les interventions discrétionnaires d'une banque centrale ne peuvent qu'ajouter à l'incertitude sur la demande ; il a donc, tout en admettant qu'on pourrait fermer les banques centrales, prôné une politique monétaire dont tout le monde pourrait raisonnablement prévoir les effets, par exemple la hausse régulière d'un indicateur de masse monétaire jugé représentatif. Pour résumer sa pensée envers les banques centrales, il déclara[3]:

«  La monnaie est une chose trop importante pour la laisser aux banquiers centraux. »
    — Milton Friedman

Il défendit également le retrait du gouvernement du marché des changes et promut les taux de change flottants. Il écrivit en particulier en 1953 un article, The Case for Flexible Exchange Rates, qui théorisait des idées qu'il exprimait depuis plusieurs années[4]. Il y justifie le recours aux changes flottants par l'ajustement que ce système permet entre les devises des pays inflationnistes et des pays non inflationnistes.

Ses théories concernant les anticipations adaptatives furent cependant assez rapidement dépassées par la théorie des anticipations rationnelles, développée par un autre économiste de Chicago, Robert E. Lucas. Les économistes de la nouvelle macroéconomie classique se sont opposés à Friedman en défendant des hypothèses comportementales sensiblement différentes : Friedman et les monétaristes classiques supposaient des anticipations adaptatives, i.e. les agents s'adaptent en fonction de la situation présente et peuvent être trompés par une politique économique qui sera alors efficace à court terme mais néfaste à long terme quand les agents se rendront compte de leurs erreurs. Pour les nouveaux classiques, les anticipations sont rationnelles. Les agents raisonnent en termes réels et ne peuvent être leurrés par une politique monétaire expansionniste, qui sera donc inefficace à court terme comme à long terme.

Friedman a aussi mené des travaux sur la fonction de consommation, qu'il considérait comme ses meilleurs travaux scientifiques[5]. Alors que le keynésianisme dominait, il remit en cause la forme adoptée pour la fonction de consommation et en souligna les imperfections. À la place, il formula en particulier l'hypothèse de revenu permanent, qui postule que les choix de consommation sont guidés non par les revenus actuels mais par les anticipations que les consommateurs ont de leurs revenus. Ces anticipations étant plus stables, elles ont tendance à lisser la consommation, même quand le revenu disponible baisse ou augmente. Ces travaux furent particulièrement remarqués car ils remettaient en cause la validité des politiques conjoncturelles de relance de la demande et le multiplicateur keynésien[6].

Il a également contribué à la remise en cause de la Courbe de Phillips et mit au point avec Edmund S. Phelps le concept de taux de chômage naturel. Ces travaux furent publiés en 1968 dans Inflation et systèmes monétaires. Ils s'opposent au taux de chômage sans accélération de l'inflation des keynésiens. Il considère en essence qu'il existe un taux de chômage naturel, lié aux imperfections du marché du travail comme l'intervention étatique qui bouleverse la libre fixation des salaires. Etant de nature structurelle, ce taux de chômage ne peut être réduit par des politiques conjoncturelles et l'injection de liquidités débouche fatalement sur l'inflation selon Friedman[6].

Dans son ouvrage Essays in Positive Economics, il a présenté le cadre épistémologique de ses futures recherches et, plus globalement, de l'école de Chicago : l'économie comme science doit être détachée des questions sur ce qui devrait être et se concentrer sur ce qui est, indépendamment de jugements moraux. Il préconise donc l'économie positive à la place de l'économie normative. De même, une politique économique doit être jugée non sur ses intentions mais sur ses résultats. Il déclara ainsi en 1975[7] :

«  L'une des plus grandes erreurs possibles est de juger une politique ou des programmes sur leurs intentions et non sur leurs résultats »
    — Milton Friedman, Entretien avec Richard Heffner

Responsabilité sociale des entreprises

Searchtool-80%.png Article détaillé : Critères ESG.

Alors que les sujets de responsabilité sociale des entreprises (RSE, critères ESG, etc.) trouvent un intérêt nouveau au XXIe siècle, il est opportun de relire les écrits de Milton Friedman qui rappelait que la finalité d'une entreprise est de faire du profit[8]. Une entreprise, et ses dirigeants plus spécifiquement, répondent à ses actionnaires, i.e. propriétaires. Insérer des critères moraux dans cette relation économique est rarement fructueux, et les nombreuses limites des critères ESG le soulignent.

Statistiques

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Milton Friedman travaille sur des sujets de statistiques, travaux qui, selon The New Palgrave, font encore référence aujourd'hui. En particulier, il travailla sur les arrangements et les problèmes de rang en théorie des ensembles. Il posa également les prémices de l'échantillonage séquentiel (Test de Friedman) et développa enfin les méthodes non paramétriques pour l'analyse de la variance[9].

Promoteur du libéralisme

Milton Friedman est généralement considéré comme un grand défenseur du libéralisme; il se définissait comme « un Républicain avec un grand R et un libertarien avec un petit l ». Il s'engagea fortement dans le débat public en organisant en particulier des conférences nombreuses ou en participant à des émissions télévisées au cours desquelles il présenta ses convictions en faveur d'une économie libre et du capitalisme. Dans un entretien télévisé en 1979, il déclara par exemple :

«  L'histoire est sans appel : il n'y a à ce jour aucun moyen [..] pour améliorer la situation de l'homme de la rue qui arrive à la cheville des activités productives libérées par un système de libre entreprise »
    — Milton Friedman, Entretien avec Phil Donahue

Il place le début de son engagement dans le débat public en faveur du libéralisme en 1947, lorsqu'il participe en avril à la réunion fondatrice de la Société du Mont-Pèlerin, réunie à l'initiative de Friedrich Hayek[10]. Friedman fut de 1970 à 1972 le président de cette association internationale des intellectuels libéraux.

Son ouvrage le plus important fut probablement Capitalisme et liberté, édité en 1962 aux États-Unis. C'est principalement le résultat de conférences données en juin 1956 au Wabash College à l'invitation du William Volker Fund, disparu depuis[11]. Il fut traduit dans 18 langues. S'adressant à un vaste public et non aux seuls économistes, il y défend le capitalisme comme unique moyen de construire une société libre. Il se place sur le terrain de la justification philosophique mais également pratique d'une économie libérale. Le livre est considéré par la National Review comme le dixième ouvrage de Non fiction le plus important du XXe siècle[12].

Cet ouvrage fut suivi d'un autre ouvrage majeur, Free to Choose, traduit en français par La liberté du choix et écrit avec sa femme Rose en 1980. Ce livre exercera une grande influence (Cf. infra), comme la série éponyme de 10 émissions télévisées qui furent diffusés à partir de janvier 1980 sur la chaîne PBS et sur lesquelles était basé le livre. Ces émissions développaient les idées de Milton Friedman sur un certain nombre de sujets et les popularisèrent auprès du grand public. Cinq émissions remaniées suivirent en 1990[13].

En 1996, il établit avec Rose la Fondation Milton & Rose Friedman pour défendre le libre choix de l'éducation pour les parents (Schooling choice)[14]. En particulier, la fondation promeut l'utilisation du chèque éducation.

À travers cet engagement dans le débat public, il joua une part importante dans la réactivation des idées libérales, dans un contexte où les économies keynésiennes triomphaient.

«  Dans une période où le marxisme et l'interventionnisme étatique dominaient les esprits, Friedman a joué, à contre-courant, un rôle absolument irremplaçable »
    — Pascal Salin, ancien président de la Société du Mont-Pèlerin

Critique libertarienne

Même si Milton Friedman partage les mêmes idées que les libertariens (voir par exemple sa critique du salaire minimum ou de la guerre contre la drogue[15]), il ne peut être rattaché à l'Ecole autrichienne d'économie, en raison de son point de vue inflationniste et étatiste sur les questions monétaires, opposé à l'étalon-or ou aux monnaies privées.

Les libertariens (par exemple Martin Masse[16]) et les économistes autrichiens (par exemple Antal E. Fekete) reprochent aux monétaristes d'être, de fait, de collusion avec les keynésiens :

«  À première vue, le monétarisme se présente comme une théorie qui critique l'action étatique — les banques centrales étant des monopoles sur la création et la gestion de la monnaie établis par les gouvernements — et qui défend le libre marché. Paradoxalement, cette explication fait toutefois de Friedman un allié de Keynes sur le plan de la politique monétaire, le deuxième volet des plans de relance. Quoique leurs évaluations des dangers de l'inflation divergent considérablement, keynésiens et monétaristes s'entendent en effet sur un point crucial : la banque centrale doit, selon le jargon financier, « injecter des liquidités » dans l'économie en période de crise. C'est-à-dire qu'elle doit créer artificiellement de la monnaie de façon à soutenir l'activité économique, à protéger les banques de la faillite et à éviter qu'un réajustement temporaire se transforme en récession ou en dépression prolongée. […] On ne peut pas, comme le préconise Friedman, régler le problème en ayant recours à ce qui l'a causé en premier lieu. »
    — Martin Masse[17]

Il semble que pour Friedman l'emploi généralisé depuis le XXe siècle de monnaies purement fiduciaires et l'emprise de l’État sur la société rende impossible le retour à l'étalon-or et la mise en œuvre de politiques non-inflationnistes[18]. Fixer un taux d'augmentation de la quantité de monnaie de 3 à 5% par année plutôt que de laisser ce pouvoir discrétionnaire aux bureaucrates semble donc pour lui un moindre mal.

De la même façon, Friedman préconise l'allocation universelle‎ comme un moindre mal comparée à toutes les aides sociales actuelles de l'Etat-providence. C'est cette recherche du "moindre mal" que critiquent les libertariens, car ils voient cela comme une concession trop importante aux idées collectivistes, d'autant plus que les antilibéraux n'hésitent pas à se prévaloir de ces propositions au prétexte que "même des libéraux comme Friedman les approuvent".

D'autres points de désaccord avec les libertariens peuvent être les suivants ; pour Friedman et pour l'École de Chicago :

Informations complémentaires

Citations

Pages correspondant à ce thème sur les projets liberaux.org :

  • «  Rien n'est moins important que la monnaie… quand elle est bien gérée. »

  • «  Les grandes avancées de la civilisation, que ce soit dans l'architecture ou dans la peinture, la science ou la littérature, l'industrie ou l'agriculture, ne sont jamais nées de l'intervention d'un gouvernement centralisé. »
        — Milton Friedman, Capitalisme et liberté[19]

  • «  L'existence d'un marché libre n'élimine évidemment pas le besoin de gouvernement. Au contraire, le gouvernement est essentiel, à la fois comme forum pour déterminer les « règles du jeu » et comme arbitre pour interpréter et faire respecter les règles qui ont été adoptées. »
        — Milton Friedman, Capitalisme et liberté[20]

  • «  L'homme libre ne se demandera ni ce que son pays peut faire pour lui, ni ce qu'il peut faire pour son pays. »
        — Capitalisme et liberté

  • «  L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production. »
        — Milton Friedman, The Counter-Revolution in Monetary Theory

  • «  Difficile de justifier un impôt progressif dont le seul but est de redistribuer les revenus. »

  • « I am a limited-government libertarian. »
        — au cours d'un discours en 1991

  • «  Every friend of freedom… must be as revolted as I am by the prospect of turning the United States into an armed camp, by the vision of jails filled with casual drug users and of an army of enforcers empowered to invade the liberty of citizens on slight evidence. [(Tout ami de la liberté… doit être aussi révolté que je le suis à la perspective de transformer les États-Unis en un camp militaire, à la vision de prisons remplies d'usagers occasionnels de drogues et d'une armée de sbires habilités à envahir la liberté des citoyens sur des preuves légères.)] »
        — Milton Friedman, An Open Letter to [Drug Czar] Bill Bennett, The Wall Street Journal (September 7, 1989)

  • «  The two ideas of human freedom and economic freedom working together came to their greatest fruition in the United States. Those ideas are still very much with us. We are all of us imbued with them. They are part of the very fabric of our being. But we have been straying from them. We have been forgetting the basic truth that the greatest threat to human freedom is the concentration of power, whether in the hands of government or anyone else. We have persuaded ourselves that it is safe to grant power, provided it is for good reasons. Fortunately, we are waking up. We are again recognizing the dangers of an overgoverned society, coming to understand that good objectives can be perverted by bad means, that reliance on the freedom of people to control their own lives in accordance with their own values is the surest way to achieve the full potential of a great society. [(Les deux idées de liberté humaine et de liberté économique collaborant ont accompli leur plus grande réalisation aux États-Unis. Ces idées sont toujours beaucoup avec nous. Nous en sommes tous imprégnés. Elles sont une part de de l'étoffe dont nous sommes faits. Mais nous nous sommes égarés d'elles. Nous avons oublié la vérité fondamentale que la plus grande menace pour la liberté humaine est la concentration du pouvoir, que ce soit dans les mains du gouvernement ou de n'importe qui d'autre. Nous nous sommes persuadés qu'il est bon d'octroyer du pouvoir, pourvu que ce soit pour défendre de bonnes intentions. Heureusement, nous nous réveillons. Nous reconnaissons à nouveau les dangers d'une société surgouvernée, comprenant que de bonnes fins peuvent être perverties par de mauvais moyens, que la confiance en la liberté des gens à contrôler leurs propres vies en accord avec leurs propres valeurs est le plus sûr moyen d'accomplir le plein potentiel d'une grande société.)] »
        — Milton Friedman, Free To Choose

  • «  There are four ways in which you can spend money. You can spend your own money on yourself. When you do that, why then you really watch out what you’re doing, and you try to get the most for your money. Then you can spend your own money on somebody else. For example, I buy a birthday present for someone. Well, then I’m not so careful about the content of the present, but I’m very careful about the cost. Then, I can spend somebody else’s money on myself. And if I spend somebody else’s money on myself, then I’m sure going to have a good lunch ! Finally, I can spend somebody else’s money on somebody else. And if I spend somebody else’s money on somebody else, I’m not concerned about how much it is, and I’m not concerned about what I get. And that’s government. »
        — dans une interview pour Fox News (mai 2004)

  • «  La pire des inventions a sans doute été l'air conditionné. Avant l'air conditionné, les hommes politiques passaient trois mois par an à Washington. Maintenant, ils y restent douze mois ! »
        — Échange rapporté par Charles Gave

  • «  Une des grandes erreurs consiste à juger les politiques et les programmes à l’aune de leurs intentions plutôt qu’en fonction de leurs résultats. »

Citations sur Milton Friedman

  • «  Il y a bien longtemps, j’ai posé cette question à Milton Friedman : « Comment se fait-il que la moitié au moins des grands théoriciens du libéralisme dans l’histoire aient été français (Montaigne, Montesquieu, Turgot, JB Say, Benjamin Constant, Tocqueville, Bastiat, Molinari, et plus récemment Jouvenel, Raymond Aron, Raymond Boudon, JF Revel…) et que la France n’ait jamais vraiment connu un régime libéral ? A cette question il avait répondu en riant beaucoup : « Charles, pour bien décrire le paradis, il faut vivre en enfer ». Et, comme nous le savons tous, dans une plaisanterie il y a souvent plus de vérité que dans un long traité de sciences politiques. »
        — Charles Gave

  • «  Friedman est excellent, sauf sur les sujets monétaires, ce qui fait qu'il se focalise surtout sur ces sujets. (...) [Lors d'une réunion informelle] le clash a été immédiat avec les Rothbardiens. Friedman avait lu mon livre America's Great Depression et sa rencontre avec tous ces Rothbardiens l'a rendu furieux. Il ne pensait pas qu'une telle chose pouvait exister. »
        — Murray Rothbard, A Conversation with Murray N. Rothbard

  • «  Au XXe siècle, l’économiste américain Milton Friedman pensait avoir "craqué le code" de l’inflation. C’était, "toujours et partout", un problème monétaire. Il pouvait être éliminé, pensait Friedman, en contrôlant la masse monétaire de manière prévisible et stricte. Friedman proposa de retirer le soutien de l’or au dollar US, et de le remplacer par les bonnes intentions et la rigueur scientifique de la Réserve fédérale.(...) Sans le vouloir, le champion du capitalisme a probablement causé plus de dommage aux marchés libres et au gouvernement US que n’importe lequel des benêts socialistes de son époque. »
        — Bill Bonner, Chronique Agora, 14/12/2020

Notes et références

  1. Qui sont les monétaristes ?, Eva Dunoyer
  2. (en)Milton & Rose Friedman : Two Lucky People : Memoirs, p 233
  3. L'héritage de Milton Friedman, un géant de la science économique, Problèmes économiques, 7 novembre 2007
  4. Colloque de 2001 sur les taux de change flottants], Banque du Canada, anciennement accessible à banqueducanada.ca/fr/revue/2001/schembrif.pdf
  5. (en)Interview avec Charlie Rose, 26 novembre 2005
  6. 6,0 et 6,1 Les grands économistes, Jean-Claude Drouin, Presses Universitaires de France, 2006, ISBN 2130546250
  7. (en)Interview avec Richard Heffner dans l'émission Open Mind en 1975
  8. A Friedman doctrine‐- The Social Responsibility of Business Is to Increase Its Profits, New York Times, 13 septembre 1970
  9. The New Palgrave, article « Milton Friedman », édition 1998
  10. Article « Milton Friedman » de l'encyclopédie Britannica, 2007
  11. Préface à l'édition de 1962 de Capitalism and Freedom, p. xv de l'édition de 2002
  12. (en)The 100 best non fiction books of the century, National Review
  13. Ces émissions sont désormais librement diffusées en anglais sur le site Ideachannel.tv
  14. (en)About us, Friedmanfoundation.org
  15. An Open Letter to Bill Bennett, 1990
  16. Milton Friedman l'inflationniste, Anna Schwartz la keynésienne
  17. Milton Friedman aurait-il eu les bons réflexes face à la crise économique?
  18. Voir Monetary Central Planning and the State, Part 27: Milton Friedman's Second Thoughts on the Costs of Paper Money ou Has Government Any Role in Money?.
  19. Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962, édition 2002, p.3
  20. Milton Friedman, Capitalisme et liberté, 1962, édition 2002, p.15

Publications

Pour une liste détaillée des œuvres de Milton Friedman, voir Milton Friedman (bibliographie)

Littérature secondaire

Pour voir les publications qui ont un lien d'étude, d'analyse ou de recherche avec les travaux et la pensée de Milton Friedman : Milton Friedman (Littérature secondaire)


Archives Audio

Archives Vidéo

  • "What's Needed to Achieve Prosperity", interview de Milton Friedman par Bob Scully en 1994, publiée le 12 mars 2013 dans "The Free Markets Series". Dans cette reprise d'une interview de 1994, Milton Friedman qualifie de véritable révolution les avancées modernes des technologies de communication et de transport. Le lauréat du prix Nobel soutient une économie mondiale avec des frontières véritablement ouvertes. Durée: 27'02

Articles connexes

Liens externes

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