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Économie du bien-être

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Arthur Cecil Pigou est l'économiste le plus souvent associé à l'économie du bien-être

L'Économie du bien-être (« Welfare Economics »), est une approche de l'économie normative qui repose sur l'évaluation des situations de bien être social défini comme optimal au sens de Pareto. Elle traite de questions liées au rapport entre l'économique et le bien-être moral, notamment les façons dont les biens économiques pourraient procurer un accroissement du bien-être collectif, surtout lorsque sont relevés des dysfonctionnements dans le système économique. D'inspiration néo-classique et néo-utilitariste, un de ses principaux précurseurs est Arthur Cecil Pigou, avec son ouvrage The Economics of Welfare, publié en premier lieu en 1920.

Pigou, suite aux travaux de Alfred Marshall, développe notamment la notion d'externalité, substitution de la notion de déséconomies externes, désignant un effet des actions d'un agent sur le bien-être d'un autre. Depuis l'introduction de cette approche elle est devenue représentative de l'analyse économique dominante pour justifier l'intervention du gouvernement dans une économie de marché.

À partir des années 1930 se développe la « nouvelle économie du bien-être » associée aux noms de Nicholas Kaldor, Tibor Skitovsky, John Hicks et Paul Samuelson.

L'optimum social

Le premier théorème de l'économie du bien-être affirme que tout équilibre concurrentiel est optimum au sens de Pareto. Les utilitaristes, Jeremy Bentham en particulier, ont donné, au XVIIIe siècle et XIXe siècle, l'interprétation suivante : le meilleur critère de toute politique est de fournir le plus grand bonheur pour le plus grand nombre de personnes. L'optimum social a été depuis défini comme la meilleure allocation possible lorsque la somme des utilités individuelles est la plus grande. Toutefois il est remarquable que ce critère n'indique rien sur le caractère juste ou injuste de la répartition, en effet rien nous assure la « bonne répartition » dans le sens de l'optimalité sociale.

John Stuart Mill croyait, avec éloquence, avoir résolu ce problème, en soutenant que les revenus pouvaient être redistribués sans nuire à l'efficacité économique. Ce concept d'utilité social a perduré jusqu'à Léon Walras, s'inspirant de J.S Mill et ses lois de la distribution des richesses, Walras appelle économie sociale : la partie de la science de la richesse sociale qui traite de la répartition de cette richesse entre les individus et l’Etat.

Cette « alliance » néo-classique avec l'approche utilitariste fera naître l'idée que tout optimum au sens de Pareto peut être interprété comme étant un équilibre de marché, que cet équilibre de marché (au sens de Pareto) peut conduire à l'optimum social.

Bibliographie

  • 2007, Kristian Niemietz, "From Bismarck to Friedman", Economic Affairs, Vol 27, n°2, pp83-87
  • 2018, Don Watkins, "On Welfare", In: Jonathan Hoenig, dir., "A New Textbook of Americanism: The Politics of Ayn Rand", Chicago: Capitalistpig, pp69-76
  • 2022, Christopher Freiman, "Welfare", In: Benjamin Ferguson, Matt Zwolinski, dir., "The Routledge Companion to Libertarianism", London and New York: Routledge, pp41-55

Voir aussi


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