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Bill Bonner

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William R. Bonner, plus connu sous le nom de Bill Bonner, est un économiste américain indépendant né en 1948. Il est président et directeur de la société Agora Inc, l'une des plus grandes sociétés mondiales de bulletins d'informations financières qu'il a fondée en 1979. Le siège social de la société est situé à Baltimore avec des bureaux dans le monde entier (Londres, Paris, Irlande, Bonn, Madrid, Sydney et Johannesburg). Il est en particulier le créateur de la Chronique Agora, une lettre d'information financière électronique en France, où s'exprimaient également Simone Wapler et Philippe Béchade. Francophile, il vit régulièrement en France et est l'actionnaire majoritaire de la maison d'édition Les Belles Lettres.

Idées

Bill Bonner est un observateur non-conformiste du monde financier et politique. Son esprit acerbe et aiguisé, s'oriente en particulier contre les caprices des investisseurs. Les fluctuations économiques, les bulles des tulipes et des startups d'internet sont analysés non pas sous l'angle des statistiques sèches et obscures mais à l'aide de métaphores et d'analogies de la littérature. Or, dans son livre, Mobs, messiahs, and markets : surviving the public spectacle in finance and politics, William Bonner et la journaliste indépendante, Lila Rajiva, utilisent l'économie littéraire pour livrer leurs points de vues sur le comportement de masse et ses effets dévastateurs sur la société. Pourquoi, demandent-ils, des individus parfaitement sains et responsables peuvent-ils se rassembler, et par un certain tour d'alchimie étrange se transforment en une foule irrationnelle ?

Bill Bonner, comme les publications Agora qu'il dirige, adoptent généralement un point de vue pessimiste sur l'évolution de l'économie, en particulier en raison du crédit et plus globalement du système financier. C'est un défenseur récurrent de l'usage de l'or comme placement financier. En cela il s'oppose au discours plus consensuel sur la place importante à laisser aux placements en actions dans la gestion des finances personnelles d'un investisseur.

Citations

  • « Quelle force ont vraiment les banquiers centraux ? Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est fournir plus de liquidités et de crédit aux marchés. Mais même s'ils donnent tout ce qu'ils ont, ça ne suffira pas à causer une véritable reprise. Parce qu'on ne peut pas guérir une crise de la dette avec plus de dette. Si c'était le cas, personne ne se donnerait le mal de faire des cures d'austérité. »
  • « Les planificateurs à grande échelle échouent parce qu'ils croient en trois choses qui ne sont pas vraies. Premièrement, ils pensent qu'ils connaissent entièrement et exactement la situation actuelle de la communauté pour laquelle ils planifient (ses besoins, ses désirs, ses espoirs, ses capacités, ses ressources). Deuxièmement, ils pensent savoir où la communauté devrait aller, c'est-à-dire de quoi son avenir devrait être fait. Troisièmement, ils s'estiment en mesure de créer l'avenir qu'ils souhaitent. » (Hormegeddon, 2014)
  • « La planification est impossible dans une économie où tous les composants clés sont inconnaissables. »
  • « La Constitution des États-Unis est restée pratiquement inchangée et contient exactement les mêmes mots qu'au jour de sa rédaction ; pourtant, ces mots qui, autrefois, contraignaient les hommes politiques à faire preuve de modération et d'intégrité ont été transformés en pâte à modeler. Le gouvernement, qui ne pouvait autrefois ni lever d'impôts, ni engager de dépenses, ni imposer de lois, peut aujourd'hui faire tout ce que bon lui semble. L'exécutif dispose de tout le pouvoir nécessaire pour faire pratiquement tout ce qu'il désire. Le Congrès ne souffle mot, tel un naïf faire-valoir, exigeant seulement que les faveurs soient partagées. » (L’Empire des dettes, 2006)
  • « Les États-Unis ne sont pas dirigés par le président mais par le Congrès. Les électeurs se targuent d'élire les gens qui dirigent le pays. Les décisions importantes sont prises par les profiteurs, les initiés, les parasitocrates : bref, par le Deep State. Peu importe ce que vous qualifiez de gouvernement : que ce soit une monarchie, une théocratie ou une dictature, elles fonctionnent toutes plus ou moins de la même façon. Les initiés prennent le contrôle et utilisent le monopole du gouvernement sur la violence pour mater leurs ennemis et voler leurs concitoyens. Ces initiés, qui ne rendent compte à personne et ne sont pas élus, se composent de compères, carotteurs, intrigants et parasites. Cela ne s'est pas produit du jour au lendemain (...), il a fallu plus de 200 ans pour que les "renards" (c'est ainsi que l'économiste italien, Vilfredo Pareto, nomme ces initiés arnaqueurs) parviennent là où ils sont : confortablement nichés à Washington et dans les industries de leurs compères. » (27 septembre 2016)
  • « En fin de compte, la politique est un domaine intrinsèquement gagnant-perdant et non-civilisé. La seule chose qui sépare le gouvernement de votre Lion's Club local, c'est la violence. » (4 septembre 2018)

Publications

  • 2003, avec Addison Wiggin, Financial Reckoning Day: Surviving the Soft Depression of the 21st Century, acheter sur Amazon
  • 2005, avec Addison Wiggin, Empire of Debt: The Rise Of An Epic Financial Crisis, acheter sur Amazon
  • 2007, avec Lila Rajiva, Mobs, messiahs, and markets : surviving the public spectacle in finance and politics
  • 2012, Family Fortunes, acheter sur Amazon
  • 2014 : Hormegeddon: How Too Much Of A Good Thing Leads To Disaster (traduction française en 2015 : Hormegeddon. Quand trop de bien nuit, Les Belles-Lettres, Acheter sur Amazon)
  • 2020, Gagner ou perdre: Une histoire des civilisations, Les Belles Lettres, acheter en ligne

Littérature secondaire

Liens externes


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