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Islamophobie

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L'islamophobie se définit comme la peur de l'islam, mais le sens de cette expression a été déplacé vers la notion d'une « hostilité envers l'islam et les musulmans ».

Le terme « islamophobe » peut être considéré comme un motvirus. Son emploi à l'adresse d'un adversaire politique critiquant certains aspects de l'islam vise à discréditer le soi-disant islamophobe comme étant quelqu'un qui aurait en lui une haine de l'islam, voire des musulmans eux-mêmes. L'islamophobie a vocation à devenir le pendant d’un autre mot, « antisémitisme », extrêmement efficace pour diaboliser l'adversaire[1]. L'islam devient ainsi intouchable : tout débat, toute critique, tout jugement de valeur est impossible sous peine d'être accusé de racisme.

L'autocensure par crainte d'être accusé d'islamophobie est telle dans le milieu politique et dans les médias que des leaders comme Barack Obama et François Hollande ont constamment évité de parler de « terrorisme islamique » pour qualifier les attentats fondamentalistes musulmans. La liberté d'expression en France est de plus en plus limitée pour tout ce qui touche à l'islam, avec des jurisprudences souvent incohérentes. Il en est de même au niveau européen (affirmer la pédophilie de Mahomet conduit en Autriche à une condamnation pour « dénigrement de doctrines religieuses », confirmée par la CEDH en 2018[2]).

Les présumés islamophobes pourraient d'ailleurs retourner cette accusation contre ceux qui la profèrent, en adoptant le même stratagème de mot-virus, parlant à leur propos d'islamophilie, terme qui n'a pas encore une connotation aussi infamante que pédophilie ou zoophilie...

En politique

Il existe des mouvements politiques explicitement islamophobes, en Allemagne (Pegida), aux États-Unis, en Israël, en Birmanie (mouvement 969), en Inde (mouvements nationalistes hindous).

Citations

  • « L’un des dangers qui menacent la laïcité réside dans le fait que les musulmans accusent avec une facilité inouïe leurs opposants d’islamophobie pour imposer leurs opinions, quand bien même celles-ci vont à l’encontre des préceptes de la laïcité. Le recours excessif à ces accusations montre, d’une part, que les musulmans manquent d’arguments recevables, et réduit, d’autre part, les laïcs et les athées au silence, ces derniers préférant se taire plutôt que de risquer d’être accusés d’islamophobie. » (Waleed Al-Husseini, Blasphémateur !, Grasset, 2015)
  • « L’islamophobie est à l’international l'arme du totalitarisme. Ce n'est pas un hasard si les pays islamiques qui piétinent les droits de l'homme font pression jusqu'au siège de l'ONU pour reconnaître le principe de « diffamation des religions » et donc d' « islamophobie ». » (Waleed Al-Husseini, préface du livre L'islamophobie, mai 2016)
  • « En Algérie et au Maroc, les gens parlent plus librement de leur religion qu’en Occident. Je suis étonné par la liberté de ton qu’on observe dans les symposiums sur le prophète. En France c’est difficile, dès que l’on dit un mot qui s’éloigne un peu de la doxa, on est tout de suite traité de raciste, d’islamophobe, d’antisémite ou accusé de n’avoir rien compris. » (Boualem Sansal[3])
  • « La phobie étant la peur rationnelle, très sincèrement, la peur du terrorisme et de l'application de la charia est quelque chose de rationnel et justifié. On a le droit d'avoir peur d'une religion, et c'est très naturel d'avoir peur de l'application de l'islam tel qu'on le voit aujourd'hui. » (Zineb El Rhazoui, RMC, 25 mars 2016)
  • « On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n'existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c'est l'occidentophobie (qu'il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n'était dissonant) : la haine de l'Occident. Il est probable qu'à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup - quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. » (Chantal Delsol[4])
  • « [Le concept d'islamophobie,] calqué sur celui de xénophobie, a pour but de faire de l’islam un objet intouchable sous peine d’être accusé de racisme. Cette création, digne des propagandes totalitaires, entretient une confusion délibérée entre une religion, système de piété spécifique, et les fidèles de toutes origines qui y adhèrent. » (Pascal Bruckner, L’islamophobie, ça n’existe pas !, Causeur, 29 octobre 2012)
  • « La pratique de la religion étant libre, l'islamophobie, c'est-à-dire la peur ou la détestation de la religion islamique, ne relève pas du racisme. » (Haut Conseil à l'intégration, Rapport annuel 2005)
  • « Ce terme est piégé : il a pour but de faire de l'islam un objet intouchable, sous peine d'être accusé de racisme. Or une confession n'est pas une race. » (Jean Sévillia, Historiquement incorrect)
  • « Les brefs contacts que j’ai eus avec le monde arabe m’ont inspiré une indéracinable antipathie. Il m’a fallu rencontrer l’islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. [On ne peut que] constater combien la France est en train de devenir musulmane. Déjà l’Islam me déconcertait par une attitude envers l’histoire contradictoire à la nôtre, et contradictoire en elle-même : son souci de fonder une tradition s’accompagne d’un appétit destructeur de toutes les traditions antérieures. Dans la civilisation musulmane, les raffinements les plus rares – palais de pierres précieuses, fontaines d’eau de rose, mets recouverts de feuilles d’or – servent de couverture à la rusticité des mœurs et à la bigoterie qui imprègne la pensée morale et religieuse. » (Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, 1955)
  • « Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe : cela a été pendant plusieurs années le "stop absolu", l'interdiction de parler et la suspicion sur la laïcité. A partir du moment où les gens auront compris que c'est une arme contre la laïcité, peut-être pourront-ils laisser leur peur de côté pour dire les choses. » (Elisabeth Badinter, France-Inter, 2016)
  • « L’islamisme conduit à une peur compréhensible mais en rien insoluble. Quand l’État et les politiques cesseront de vouloir changer la société selon leur idéologie constructiviste et qu’ils laisseront en paix les individus, qu’ils soient de souche ou nouveaux venus, alors ce faux problème disparaîtra. » (Vianney de La Fortelle, Libres !!)
  • « Comment lutter contre l'amalgame avec un mot qui le pratique ? C'est un drôle de mot. Un mot fourbe et finaud, qui joue sur les deux tableaux du blasphème et de la xénophobie. L'islamophobie est offerte à l'opinion publique comme l'équivalent de l'antisémitisme (c'est-à-dire comme un racisme), tout en désignant le rejet (non pas d'une ethnie mais) d'une religion, l'islam. Ce qui permet de mettre dans le même panier la critique d'un dogme religieux et la haine d'un groupe humain. Or ce n'est pas la même chose. » (Raphaël Enthoven, Morales provisoires)
  • « Il est indiscutable que l’utilisation de la terreur et de la torture a été explicitement justifiée par les textes fondateurs de l’islam. Et il est irrecevable que des musulmans – par ignorance ou par camouflage – répètent en boucle : « Cela n’a rien à voir avec l’islam. » » (Shafique Keshavjee)
  • « L’islam accroît, au lieu de la réduire, la furie de l’intolérance. Il fut originellement propagé par le glaive et, depuis, ses adeptes ont été sujets, plus que les peuples de toutes les autres croyances, à cette forme de démence. En un instant, les fruits d’un labeur patient, les perspectives de prospérité matérielle, la peur de la mort elle-même, sont jetés aux orties. [...] La civilisation est confrontée au mahométisme militant. Les forces du progrès entrent en conflit avec celles de la réaction. » (Winston Churchill[5])

Notes et références

  1. Sommes-nous islamophobes ? sur Contrepoints
  2. La CEDH confirme la condamnation d’une Autrichienne pour «dénigrement de doctrines religieuses». Arrêt de chambre, rendu le 25.10.2018 dans l’affaire E.S. c. Autriche (requête no 38450/12), communiqué de presse : Arrêt E. S. c. Autriche - la condamnation pour critique de l'islam n'a pas violé l'article 10.
  3. La Tribune de Genève, 2 octobre 2015
  4. Chantal Delsol : «La réalité, ce n'est pas l'islamophobie, mais l'occidentophobie», Le Figaro, 6 septembre 2017
  5. The Story of the Malakand Field Force: An Episode of Frontier War (1898), Chapitre III

Bibliographie


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