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Motvirus

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Un motvirus, ou "mot-virus", ou mot-piège, prend naissance à partir d'un glissement sémantique. Il utilise un mot anodin dont l'utilisation dans un contexte choisi, véhicule subrepticement un sous-entendu qui détruit une autre idée, un autre concept, une autre valeur. Souvent, le motvirus est destiné à cacher la réalité, à engendrer une illusion ou véhiculer un sophisme. Ce terme "mot-virus", qui renvoie aux concepts déjà anciens de glissement sémantique ou de "Novlangue", a été inventé par François Guillaumat. Comme le soulignait déjà George Orwell, le vocabulaire et le langage employés dans le discours ne sont pas neutres puisqu'ils véhiculent des notions pouvant être utilisées dans des buts politiques et idéologiques, comme nous le verrons dans cette étude.

Le mot-virus peut être étendu à une expression toute entière. Dans ce cas, on peut donner le qualificatif d'expression-virus. Un mot-virus ou une expression-virus peuvent être considérés comme des clichés ou idées reçues réalisés de façon à véhiculer ces conceptions idéologiques, produites de façon constructiviste, au mépris et à l'inverse d'une réalité plus complexe, voire plus instable.

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Incidences

L'autre incidence d'un mot-virus est aussi envisagée de la façon suivante. Non seulement, ce mot-virus est en lui-même contaminé voire vérolé, puisqu'il pervertit ou inverse les concepts sous-tendus par sa propre existence intrinsèque et le contenu même de ce mot-virus, mais aussi, et surtout, ce mot-virus contamine la pensée et la société du fait de sa propagation par les média, exactement comme la propagation de virus, de bactéries ou d'agents allergènes, dans le domaine de la biologie et de la médecine.

Motvirus et anti-concept

L'anti-concept fut une invention linguistique de Ayn Rand. Un motvirus est différent d'un anti-concept, bien qu'un anti-concept soit, en lui-même un mot-virus (et/ou réciproquement), puisqu'un anti-concept a été récupéré, de façon idéologique, politique et pseudo-morale, en vue d'instaurer un totalitarisme dans le but d'en constituer, précisément, un mot-virus. Le pluriel de motvirus est des motvirus.

Le problème "dialectique", linguistique et sémantique

Dans l'utilisation du langage, le problème posé par les mots-virus est aussi le suivant : on a l'habitude d'avoir des antonymes et / ou des synonymes ; or, si l'on applique cette conception aux mots-virus, le contraire et / ou le similaire d'un mot-virus est-il, lui aussi, un mot-virus ? Ou bien devient-il un mot beaucoup plus neutre ?

Exemples de motvirus

Un homme politique explique parfois aux citoyens que le gouvernement n'aurait pas été suffisamment "pédagogue". Le mot "pédagogie" véhicule le message qu'il existerait un enseignant et un ignorant. Ce motvirus véhicule aussi que ce qui serait ainsi "enseigné" serait un dogme qui ferait l'unanimité parmi les "sachants". Celui qui est en désaccord a le choix entre deux sentiments. Soit il est un exclu du savoir, soit il est un ignorant qui s'ignore comme tel. Un homme politique qui utilise le mot "pédagogie" pour justifier ses erreurs souhaite que ses auditeurs jugent que ses contradicteurs sont des imbéciles.

Conquête sociale, ou acquis sociaux

Le mot "social" accolé à toutes sortes de noms communs permet de cacher la spoliation des politiquement faibles par les politiquement forts. Le plus souvent d'ailleurs, ce sont ceux-là même qui "bénéficient" des "acquis sociaux" qui paient (de façon cachée) pour ces mêmes acquis sociaux, sans être conscients qu'au bout du compte ils sont perdants (la "protection sociale" ampute la moitié du salaire ; le salaire minimum ou la réglementation des licenciements créent le chômage ; la diminution du temps de travail ou les congés payés ont un effet négatif sur l'évolution des salaires, etc.).

En réalité, le mot "social" (accolé à toutes sortes de concepts : souffrance, mouvement, acquis, sommet…) indique qu'une minorité non représentative va décider à notre place de ce qui serait bon pour nous.

Justice sociale, cohésion sociale

Ces termes, dont l'un (cohésion sociale) est vague à dessein tandis que l'autre (justice sociale) témoigne déjà d'une orientation en faveur d'une redistribution collectiviste, permettent de justifier l'interventionnisme étatique, au nom d'un égalitarisme qui ne veut pas dire son nom (la justice est avant tout la justice, pourquoi devrait-elle être, de plus, "sociale" ?). Friedrich Hayek explique comment la "justice sociale" sert de prétexte moral aux politiciens :

La création du mythe de la « justice sociale » est largement le produit de cette machinerie démocratique particulière, parce qu’elle pousse les élus à inventer une justification morale pour les avantages qu’ils confèrent à des intérêts particuliers.

Islamophobe

Nuvola apps colors.png Article principal : islamophobie.

Homophobe

De même le mot "homophobe" est un motvirus. Dans un contexte médiatique, un "homophobe" (par exemple quelqu'un qui serait opposé au mariage gay) aurait en lui une haine contre les homosexuels.

...-phobe

Plus généralement, tous les termes en -phobe ou -phobie, dont le nombre n'est limité que par l'imagination de leurs auteurs : handiphobie, sérophobie, transphobie, pauvrophobie (néologisme inventé par ATD Quart Monde), psychophobie (discrimination à l'égard des personnes handicapées mentales), grossophobie (discrimination à l'égard des obèses), glottophobie (moquerie à l'égard de ceux qui ont un accent différent), oikophobie (haine de la maison natale ou de sa patrie), génophobie (peur d'engendrer), nomophobie (crainte d'être séparé de son téléphone portable) etc. — il ne manque plus que la phobophobie, peur de la peur, ou la libéralophobie, peur du libéralisme — sous-entendent que la personne concernée est atteinte d'une maladie mentale particulière (c'est donc une attaque ad hominem), la phobie désignant une peur incontrôlable et irrationnelle. En réalité, l'hostilité envers une croyance, une religion, une idéologie, un comportement social ou une orientation sexuelle peut s'appuyer sur des arguments rationnels, et relève également de la liberté d'expression et de la liberté de penser, et est légitime tant qu'elle n'aboutit pas à une agression. Que l'on juge cette hostilité comme immorale n'entre pas en ligne de compte (l'immoralité n'étant pas un prétexte légitime à agression).

Mettre un adversaire dans la "cage aux phobes" permet ainsi d'éviter toute discussion rationnelle :

« Je suis frappé depuis quelques années par l’opération de médicalisation systématique dont sont l’objet tous ceux qui ne pensent pas dans la juste ligne : on les taxe de phobie. Et personne n’ose seulement délégitimer cette expression en la problématisant (c’est-à-dire en disant ce que se devrait de dire à tout propos un intellectuel : qu’est ce que, au fait, ça signifie ?). Il y a maintenant des phobes pour tout, des homophobes, des gynophobes (encore appelés machistes ou sexistes), des europhobes, etc. Une phobie, c’est une névrose : est-ce qu’on va discuter, débattre, avec un névrosé au dernier degré ? Non, on va l’envoyer se faire soigner, on va le fourrer à l’asile, on va le mettre en cage. Dans la cage aux phobes. » (Philippe Muray, Exorcismes spirituels III, Les Belles Lettres, 2002)

Protectionnisme

"Protectionnisme" est un motvirus. Le protectionnisme instaure des droits de douane sur certaines marchandises. Le protectionnisme renchérit le prix des marchandises pour les clients. Mais, hormis l'État, il est impossible de prédire, ni de dire, quels seraient les bénéficiaires de ces droits de douane. Le protectionnisme est contraire à la protection des salariés et contraire à l'intérêt des entreprises prétendument protégées, du moins à moyen terme. Le mot "protectionnisme" est ainsi un bon motvirus. De prime abord, il semble être destiné à protéger. En fait, le protectionnisme détruit de la richesse nette sans protéger les catégories sociales qu'il était censé protéger.

On

Le mot "On" est souvent utilisé pour confondre chaque habitant et l'État où il réside. Le mot "on" signifie alors "nous". Il incite à imaginer une unanimité des citoyens à croire dans la représentativité de l'État et dans la légitimité de toutes ses actions :

« "On" est un con. » Admirable et profond. C'est tout le suffrage universel. (Paul Morand, Journal inutile 1968-1972, 15 novembre 1969)

Pensée unique

La "pensée unique", dans le monde politico-médiatique français, est toujours celle de l'adversaire, que l'on accuse en général de conformisme néolibéral. Cette expression possède un avantage rhétorique qui consiste à renverser la charge de la preuve : au lieu de développer une vision cohérente, on accuse l'adversaire d'être incapable de penser à une alternative à sa solution actuelle. De ce fait, « tout le monde est d'accord pour critiquer la pensée unique ». L'accusation de pensée unique est utilisée pour fermer le débat et pour imposer sa seule vision comme vraie, puisque toutes les autres sont « issues de la pensée unique ».

Ultralibéral

Ce mot, qui n'a pas de sens (l'ultralibéralisme étant une fiction), permet à la droite comme à la gauche de diaboliser un adversaire politique. En France, le terme prend le sens de "salopard", la vulgarité en moins, mais les sous-entendus en plus :

« Il y a une formidable ironie quand même dans cette affaire DSK, c’est que l’homme de gauche s’est fait choper dans cette histoire en ayant un comportement d’ultra-libéral, sans foi ni loi, de droite. » (Nelly Kaprièlan, émission Ce soir ou jamais, 6 juin 2011)

Populisme

Le "populiste" est censé être un politicien qui pratique la démagogie ou l'opportunisme politique. En réalité, toute personne qui exprime des vérités qui déplaisent au pouvoir en place, ou qui entend démontrer comment le pouvoir opprime et spolie la population, peut se voir ainsi qualifiée.

Activiste ou militant

Quelqu'un qui pratique la délinquance ou le terrorisme ne sera pas traité de délinquant ni de terroriste par certains médias qui sont plus ou moins favorables à sa cause, mais d'activiste ou de militant, au pire de "rebelle" ou d'opposant. C'est une façon de gommer les crimes en les comparant à une "action" en faveur d'une cause qui est jugée plus ou moins défendable. Certains médias vont jusqu'à présenter un terroriste comme une victime de ses propres actions. Quand on prend complètement parti en faveur de la cause, on parlera de "résistant" ou de "combattant".

Migrant

A partir des années 2010, ceux que l'on appelait autrefois "immigrés clandestins" sont brusquement devenus des "migrants". Le mot-virus sous-entend que l'immigration est devenue légale, et que ce n'est plus qu'un problème organisationnel que les Etats doivent régler indépendamment de toute législation et indépendamment de l'opinion publique.

Progrès et progressiste

L'idée de perfectibilité de l'esprit humain issu des Lumières a été défigurée par le soit disant Progressisme culminant aujourd'hui dans une certaine ambiguïté et contradiction. De fait, est devenu progressiste celui qui est en faveur de la spoliation d'autrui par l'impôt et en faveur des "acquis sociaux" payés par la dette publique ou la taxation, tandis que celui qui est en faveur des droits individuels et de la propriété individuelle est devenu un réactionnaire radical ou encore un conservateur rétrograde. Le progrès dans la taxation et dans la réglementation est alors considéré comme un progrès de la société !

Licenciement boursier

Ce terme sous-entend, contre toute logique économique, que licencier des employés serait un moyen d'enrichir l'entreprise et d'augmenter son cours de bourse. Cette expression, qui fait partie du discours antilibéral, soutient le point de vue que le malheur des uns (employés) fait le bonheur des autres (actionnaires). Économiquement, le fait que des licenciements sont réalisés dans le but d'accroître le cours de bourse n'a pas été démontré et semble au contraire absurde, étant donné les coûts d'un plan social et le fait que les entreprises qui licencient sont celles qui sont en mauvaise santé, ou en sureffectif, ou qui perdent des parts de marché. En filigrane, c'est l'absurde droit au travail qui est revendiqué : une entreprise devrait toujours embaucher et ne jamais licencier.

Discrimination

Ce terme, employé seul, a une connotation négative, alors même que chacun fait constamment usage de sa liberté pour discriminer, en choisissant ses amis, ses produits préférés, sa façon de vivre...

En revanche, quand l’État parle de "discrimination positive", il s'agit de favoriser une communauté aux dépens d'une autre : le qualificatif "positif" sert à masquer l'injustice ainsi pratiquée.

Redistribution

Ce terme sous-entend que les revenus et richesses acquis honnêtement seraient mal répartis et que l'Etat aurait le pouvoir et la compétence de les "distribuer" de façon optimale :

Ce pouvoir repose sur une espèce de présomption que tout est à tout le monde, et qu'aucune propriété n'est définitivement acquise, puisqu'elle n'est qu'un élément d'un ensemble que l'autorité peut s'approprier, notamment en vertu de son pouvoir fiscal illimité. Ce pouvoir présuppose aussi que, chargé d'agir pour un « Bien Commun », notion d'origine religieuse et jamais définie, l'Etat le fera effectivement. On suppose aussi que la « redistribution » des revenus décidée par l'Etat sera plus juste, ou parfois dite plus « efficace » que celle qui résulte des activités librement choisies et des contrats librement conclus. (Thierry Afschrift, La Tyrannie de la redistribution, 2016)

Motvirus utilisés par l'État

L'État agit en volant la moitié de l'argent du peuple pour lui en redistribuer une partie. L'État tente de justifier son action prédatrice par une fabrication systématique d'illusions. La fabrication de motvirus est un des moyens utilisés par l'État pour tromper le peuple.

  • le principe de précaution est un motvirus. Par ce principe, l'État s'autorise à interdire des activités dont il est impossible de prouver qu'elles nuiraient à qui que ce soit. Bien pire, ce principe autorise l'État à engager des budgets pour des causes sans aucun fondement ayant un début de preuve. C'est le retour de l'arbitraire, du pouvoir absolu de l'État. Ce principe conduit l'État à prendre des décisions irresponsables et sans aucun fondement valable. Un tel comportement est dangereux, c'est tout le contraire de la prudence et de la précaution.
  • "Trésor Public" est un motvirus. Ce mot évoque un "trésor", lequel "trésor" appartiendrait au "public". Et le "public" serait un peu "tout le monde". Une telle propriété collective est impensable. Elle n'existe que dans les rêves de ceux qui refusent de raisonner en termes juridiques de droit de propriété. Le prétendu "Trésor" est un butin volé aux contribuables. Et ce butin n'est pas "public" : cet argent appartient à l'État, pas au "public".
  • dans le même ordre d'idées, "cadeau fiscal", expression invoquée par ceux qui s'opposent aux baisses d'impôts, est un motvirus. Il suppose implicitement que le revenu et la propriété légitime des personnes appartiennent en fait à la communauté ou à l'État : ne pas les voler reviendrait ainsi à faire un "cadeau" à ses victimes.
  • "mandat électif" est un motvirus. Un mandat est un contrat par lequel le mandant autorise le mandataire à agir en son nom et sous certaines conditions. Par exemple, on mandate son voisin pour recevoir une lettre recommandée. Un "mandat électif" est juridiquement différent d'un "mandat". Il n'existe pas de relation mandant-mandataire, au sens du Code Civil, entre un électeur et un élu. Les rédacteurs du Code Électoral décrivent le mandat électif sans dire explicitement quel en serait le mandant. Néanmoins, le législateur précise que c'est l'État qui définit le mandat, qui définit l'organisation de la votation, qui définit le salaire de l'élu, qui définit les limites de ce "mandat électif". L'État est ainsi le véritable mandant de l'élu dans un mandat électif. Et non pas le peuple.
  • "État-Nation" et "État providence" sont aussi des motvirus. L'État est un organisme mafieux asservissant une population. Une nation est un concept issu d'un sentiment, d'un lien affectif avec l'endroit où l'on est né. Le motvirus "État-nation" tente de faire croire aux habitants d'un pays qu'il existerait une confusion légitime entre eux et l'État. Le bourreau tente de faire croire à sa victime qu'ils font cause commune. Le maître tente de faire croire à son esclave que leurs actions partagent le même but, le même objectif, que le bien de l'un serait aussi le bien de l'autre.
  • "dette publique" est un motvirus. En effet, ce mot fait croire que la dette de l'État serait aussi la dette de chaque citoyen, de chaque habitant. C'est inexact. La dette de l'État n'engage aucun citoyen (la preuve en est qu'un habitant quittant son pays ne doit aucune dette à l'État).
  • le "service public" est également un motvirus qui permet à l'administration étatique de se prétendre au service du citoyen, alors que c'est l'inverse : le citoyen est obligé de financer des "services" qu'il n'utilise pas nécessairement, qu'il refuse, ou qu'il paie de façon aveugle faute de concurrence.
  • "argent sale" (tout comme son corollaire "blanchiment") est un motvirus dont la finalité est de jeter l'opprobre sur des transactions illégales mais qui peuvent être légitimes d'un point de vue libertarien (évasion fiscale, contrebande, commerce de drogues, etc.). L’État pratique l'amalgame pour mettre au même niveau la criminalité réelle et la désobéissance civile. L’État est lui-même un champion de l'argent sale si l'on considère la masse d'argent prélevée aux contribuables sous la contrainte.
  • un "privilège" désigne souvent, pour les étatistes, une situation sociale qu'ils jugent injustifiée (notamment la richesse, le talent, la réussite, etc.). Or un privilège désigne seulement une situation sociale qui résulte de la loi du plus fort (monopole de droit, subventions, réglementation favorable, etc.), précisément imposée par l’État et lui seul.
  • la "concurrence déloyale" permet au pouvoir d'intervenir dans le domaine économique pour fausser le marché ; la seule concurrence déloyale qui existe est celle qu'impose la loi du plus fort, c'est le "service public" monopolistique.

Tentative de recensement

Une liste de motvirus, ou d'expressions de motvirus, ayant des connotations idéologiques et dont le sens a été détourné, dégradé ou inversé.

Politique :

Economie :

Protection sociale :

Environnement :

Domaine intellectuel et pseudo-moral :

Domaine culturel :

  • Art contemporain

Concept lié à l'immigration :

  • Minorité visible
  • Discrimination positive

Instruction :

  • Éducation nationale

Histoire de France :

  • Révolution Française : "Les révolutionnaires étaient démocrates et les royalistes étaient autoritaires"
  • Deuxième Guerre Mondiale : "La Gauche était résistante et la Droite était collaborationniste"

Expression toute faite :

  • L'Institution-que-le-monde-entier-nous-envie
  • J'ai confiance en la justice de mon pays
  • Responsable mais pas coupable
  • Nous allons assumer toute notre responsabilité

Traductions

  • En anglais motvirus est "weasel word"

Citations

  • "Social" signifie qu'on vous volera toujours plus, et "solidaire" qu'on vous en rendra une partie en vous faisant croire que c'est volé aux autres. (François Guillaumat)
  • Les clichés, les phrases toutes faites, l’adhésion à des codes d’expression et de conduite conventionnels et standardisés ont socialement la fonction de nous protéger de la réalité, de cette exigence de pensée que les événements et les faits éveillent en vertu de leur existence. (Hannah Arendt)
  • Les mots peuvent être comme de minuscules doses d’arsenic, on les avale sans y prendre garde et voilà qu’au bout de quelque temps l’effet toxique se fait sentir. (Victor Klemperer, Lingua Tertii Imperii)
  • En réalité, il s’agit d’une seule et même logomachine qui met en scène son spectacle, qui se fabrique des figures de Guignol et qui organise leurs pseudo-disputes. Chaque protagoniste n’est qu’un doigt d’une seule et même main débitant un discours préenregistré. Dans le flot verbal permanent, on injecte à intervalles réguliers des mots-clefs suscitant des réflexes conditionnés. (Slobodan Despot, Antipresse, 14/01/2018)
  • À toutes les époques […], il y a des adjectifs qui sont le passe-partout des ambitions ! Avant 1789, on se disait économiste ; en 1805, on était libéral. Le Parti de demain s’appelle social, peut-être parce qu’il est insocial : car en France, il faut toujours prendre l’envers du mot pour en trouver la vraie signification. (Honoré de Balzac, Le Faiseur)

Liens externes

Notes et références


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