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Katsuichi Yamamoto

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Katsuichi Yamamoto, souvent considéré comme l'homologue japonais de Ludwig von Mises, est né en 1896 et décédé en 1987 à l'âge de 91 ans. Il a apporté une contribution significative à l'économie grâce à son vaste corpus de travaux, qui comprend 30 livres et plus de 100 articles, essais et notes. L'impact de Katsuichi Yamamoto sur l'école autrichienne aspire à un besoin de reconnaissance et d'appréciation de ses réalisations parmi les éconolmistes autrichiens du monde entier.

Introduction à Katsuichi Yamamoto et son influence

La révélation d'un érudit méconnu

Hiroyuki Okon, dans son interview accordé à l'Austrian Economics Newsletter, en 1997, exprime son enthousiasme envers Katsuichi Yamamoto. Il met lumière le travail de cet érudit méconnu et souhaite relever sa réputation dans le domaine de l'économie. Il prévoit d'écrire la biographie de Yamamoto comme un projet à long terme et espère organiser la publication des écrits les plus significatifs de Yamamoto. Il déclare que ces efforts sont cruciaux pour promouvoir l'école autrichienne au Japon et au-delà.

Le parcours intellectuel de Katsuichi Yamamoto a été façonné par diverses influences. Ayant grandi dans la pauvreté au début du XXe siècle, il a été témoin d'événements politiques importants en 1910. Le gouvernement japonais a accusé des écrivains socialistes et anarchistes, dont Syuusui Kotoku, d'avoir comploté pour assassiner l'empereur Meiji. Cet événement a exposé Katsuichi Yamamoto à des personnalités influentes telles que l'anarchiste Pierre Kropotkine et le communiste, Karl Marx, suscitant son intérêt pour les théories sociales et économiques.

En 1920, Katsuichi Yamamoto a commencé ses études sérieuses de l'économie et il a d'abord été attiré par les idées de Hajime Kawakami, un éminent penseur marxien et professeur à l'Université impériale de Kyoto. Les travaux de Kawakami, en particulier "Binbo Monogatari" (Une étude sur la pauvreté), publiés de septembre à décembre 1916, ont eu un impact significatif sur Katsuichi Yamamoto. Cependant, Katsuichi Yamamoto a progressivement commencé à remarquer des contradictions dans la théorie de Karl Marx, l'amenant à rechercher des perspectives alternatives.

La redécouverte de Katsuichi Yamamoto : son influence sur l'école autrichienne au Japon

Katsuichi Yamamoto, un érudit passionné par les idées de l'école autrichienne d'économie, a longtemps été un personnage méconnu dans le domaine économique. Ses contributions remarquables ont été largement sous-estimées et peu reconnues en dehors des cercles académiques restreints. Cependant, grâce aux efforts de chercheurs et d'économistes qui ont étudié son travail, Yamamoto a récemment été redécouvert et sa véritable importance a commencé à être mise en lumière.

La révélation de l'héritage de Yamamoto a eu un impact significatif sur la communauté économique japonaise. Son dévouement indéfectible à promouvoir les idées de l'école autrichienne a ouvert de nouvelles perspectives pour de nombreux économistes japonais. Ses écrits et ses idées ont permis d'élargir la compréhension et l'acceptation de l'école autrichienne au sein de cette communauté. Les économistes ont été inspirés par son engagement en faveur des principes du marché libre et par ses critiques perspicaces de l'intervention gouvernementale.

L'influence de Yamamoto sur l'école autrichienne au Japon ne se limite pas à son pays d'origine. Ses travaux ont également eu un impact au-delà des frontières, en contribuant à façonner le discours économique international. Les économistes du monde entier reconnaissent désormais l'importance de ses contributions et le rôle crucial qu'il a joué dans la diffusion des idées autrichiennes.

En examinant de plus près l'impact de Yamamoto sur l'école autrichienne au Japon, il devient évident que son travail a façonné la pensée économique de nombreuses générations d'économistes japonais. Il a contribué à former une nouvelle génération d'économistes qui ont embrassé les principes du marché libre et qui continuent de promouvoir ces idées aujourd'hui.

La redécouverte de Yamamoto et la reconnaissance de son influence ont permis d'enrichir le débat économique tant au niveau national qu'international. Ses idées ont suscité des discussions et des réflexions approfondies, stimulant de nouvelles perspectives et approches dans le domaine de l'économie. Son héritage continue de servir de source d'inspiration pour de nombreux chercheurs et économistes, qui reconnaissent l'importance de ses contributions dans le développement de la pensée économique moderne.

En conclusion, la redécouverte de Katsuichi Yamamoto et son influence sur l'école autrichienne au Japon ont ouvert de nouvelles perspectives et ont enrichi le discours économique. Son travail a contribué à façonner la pensée économique au Japon et a eu un impact significatif sur la communauté économique internationale. Il reste un érudit méconnu, mais son héritage se poursuit et inspire les générations actuelles et futures d'économistes.

Contributions et critiques économiques

Son impact sur le débat du calcul économique

L'exposition de Katsuichi Yamamoto aux théories économiques alternatives a commencé pendant ses études en France de 1925 à 1927. La transition de Katsuichi Yamamoto loin du marxisme a été influencée par les écrits des physiocrates français, Guillaume François Le Trosne, journaliste, et de Turgot, économiste. Leurs idées ont fourni à Katsuichi Yamamoto de nouvelles idées et perspectives, l'amenant à adopter l'école autrichienne et à devenir une figure de proue dans le domaine. Parlant couramment le français, Yamamoto retourna à Wakayama et commença à enseigner la théorie subjective de la valeur, publiant l'année suivante deux articles importants qui répudiaient l'économie marxiste.

En 1930, Katsuichi Yamamoto publie son ouvrage le plus complet, "On Marxism: A Critical Study", qui gagne rapidement en popularité et se vend à des dizaines de milliers d'exemplaires. Bien qu'il n'ait pas encore lu les travaux de Ludwig von Mises et de Friedrich Hayek à cette époque, ses arguments s'alignent étroitement sur les idées d'Eugen von Böhm-Bawerk, en particulier dans la critique des notions marxistes d'exploitation. L'exploration par Katsuichi Yamamoto des économies planifiées socialistes l'a conduit en Allemagne et en Union soviétique en 1931, où il a cherché à comprendre comment le calcul des profits et des pertes était géré dans ces systèmes. Le résultat fut son livre "Economic Calculation: The Fundamental Problem of Planned Economies" en 1932, qui analysait systématiquement le débat sur le calcul socialiste et incluait les points de vue d'éminents économistes de l'époque, dont Ludwig von Mises.

Fait intéressant, Katsuichi Yamamoto n'a pas mentionné Friedrich Hayek ni soulevé d'arguments sur les problèmes de connaissance dans ses écrits, probablement en raison du stade précoce du débat. Au lieu de cela, ses arguments ont été principalement influencés par Ludwig von Mises, l'amenant à reconnaître que celui-ci avait "totalement raison" dans son analyse. En fait, le livre de Katsuichi Yamamoto sur le débat sur le calcul socialiste a été publié des années avant d'autres travaux notables sur le sujet, ce qui en fait la première analyse systématique disponible.

L'économie au-delà des illusions : sa critique perspicace des systèmes économiques

Katsuichi Yamamoto, une figure éminente dans le domaine de l'économie, possédait une intelligence vive et un dévouement aux principes du marché libre. Son analyse et ses critiques de divers systèmes économiques démontrent sa compréhension aiguë et son engagement inébranlable envers des principes économiques sains.

Un aspect notable du travail de Yamamoto est sa critique de l'argument d'Eduard Heimann sur le problème de calcul dans les économies socialistes. Heimann a proposé que même sans propriété privée des moyens de production, il serait toujours possible de calculer les prix des facteurs en imputant des valeurs à rebours des consommateurs aux producteurs. Katsuichi Yamamoto, cependant, a astucieusement souligné que le véritable calcul économique nécessite la formation indépendante des prix et des coûts sur leurs marchés respectifs. Sans cette indépendance mutuelle et la capacité d'évaluer séparément les prix et les coûts, le calcul économique devient irrationnel. Katsuichi Yamamoto a souligné que l'abolition de la propriété et des marchés des biens facteurs entraînerait le chaos, car elle romprait le lien essentiel requis pour un calcul économique rationnel.

L'analyse de Katsuichi Yamamoto va au-delà de la théorie pure et plonge dans l'examen des économies mixtes. Il critique férocement les politiques de contrôle économique mises en place par l'État et l'armée japonaise dans les années 1930. De la cartellisation des industries aux contrôles sur la fuite des capitaux, la nationalisation des services publics et l'imposition de la "loi de mobilisation nationale", Katsuichi Yamamoto a reconnu que ces mesures étaient préjudiciables à l'économie. Il a fait valoir que ces interventions masquaient la réalité du socialisme de marché derrière la façade de la propriété privée, conduisant aux distorsions et à l'expansion ultime du contrôle de l'État.

Katsuichi Yamamoto critique l'économie artificielle et les politiques de crédit cycliques

Katsuichi Yamamoto était un critique acéré de l'économie artificielle créée par les politiques monétaires et de crédit cycliques au Japon. Il a analysé en profondeur les cycles économiques et les bulles spéculatives qui ont marqué l'économie japonaise dans les années 1980.

Yamamoto souligne que le "miracle économique japonais" n'était qu'une illusion, créée de manière artificielle par le gouvernement. Les fluctuations des prix de l'immobilier et des actions n'étaient pas des phénomènes naturels du marché, mais le résultat d'une intervention délibérée du ministère des Finances et de la Banque du Japon. Par exemple, l'Accord du Plaza en 1985 visait à renforcer le yen et affaiblir le dollar, mais a finalement entraîné une augmentation rapide des prix des actions et de l'immobilier, créant une économie spéculative.

Yamamoto critique également les politiques monétaires expansionnistes mises en place par la Banque du Japon. Malgré une augmentation des taux d'intérêt, l'effervescence inflationniste n'a pas cessé. Aujourd'hui encore, la Banque du Japon tente de relancer l'économie en abaissant les taux d'intérêt, mais cela ne fait qu'aggraver les problèmes de confiance des entreprises et les créances douteuses des banques.

Selon Yamamoto, la meilleure solution pour mettre fin à ces cycles économiques serait que la banque centrale et le gouvernement cessent d'adopter ces politiques de crédit contracycliques. Il est convaincu que les responsables n'ont pas une compréhension suffisante de la théorie autrichienne des cycles économiques pour comprendre la relation de cause à effet entre l'argent facile et les booms et les crises sectoriels.

Le rôle du ministère des Finances dans ces crises économiques est également souligné par Yamamoto. Le ministère a joué un rôle clé dans l'Accord du Plaza et a accepté des conseils néfastes visant à augmenter les "investissements dans les infrastructures", ce qui a alourdi le budget national. De plus, Yamamoto révèle que la plupart des prêts immobiliers étaient monopolisés par les Jusen, des banques non bancaires établies par les grandes banques urbaines dans les années 1970. Les Jusen ont spéculé sur l'immobilier et sont devenus les acteurs majeurs du marché financier.

Yamamoto dénonce également l'injustice de la restriction totale des volumes imposée par le ministère des Finances en 1990. Cette mesure s'appliquait à toutes les institutions financières, sauf celles liées aux coopératives agricoles. Cela a conduit à un transfert massif de fonds vers les coopératives agricoles, alimentant davantage la bulle spéculative.

L'héritage de Katsuichi Yamamoto réside dans sa critique perspicace des politiques monétaires et de crédit cycliques et dans sa volonté de dévoiler les mécanismes sous-jacents à ces crises économiques artificielles. Ses travaux continuent d'éclairer le débat économique et de mettre en garde contre les dangers des politiques interventionnistes.

Défense de la liberté économique et du marché libre

Un défenseur de la liberté économique et du libre-échange

Katsuichi Yamamoto était un fervent défenseur de la liberté économique et du libre-échange, et il critiquait fermement les politiques gouvernementales qui entravaient ces principes. Il s'est opposé aux mesures d'intervention gouvernementale, aux impôts élevés et à la réglementation excessive qui entravaient l'économie japonaise.

Yamamoto a dénoncé le sauvetage des institutions financières et des entreprises en faillite par le gouvernement, aux dépens des contribuables. Il a souligné le manque de responsabilité, de discipline de marché et d'indépendance dans les actions du gouvernement japonais. Selon lui, le gouvernement ne comprenait pas la signification de ces mots et préférait plutôt taxer le public pour renflouer les mauvais payeurs.

Il a également critiqué l'augmentation de la taxe sur la consommation, la considérant comme une autre atteinte aux échanges marchands et une source supplémentaire de problèmes économiques. Yamamoto a prévenu que cette mesure entraînerait une réduction de la consommation et des conséquences négatives sur l'économie. Il a soutenu la nécessité d'une déréglementation complète, de baisses d'impôts drastiques et de réductions drastiques des dépenses, en commençant par les infrastructures, l'éducation et le bien-être social.

Malgré la croissance de l'État-providence au Japon, Yamamoto a souligné que le taux d'épargne élevé dans le pays était en grande partie dû à des facteurs culturels, tels que la volonté d'acquérir une propriété immobilière. Il a souligné que sans ce facteur spécifique, les taux d'épargne du Japon ne seraient pas nécessairement plus élevés que dans d'autres pays.

Yamamoto était également conscient des différends commerciaux entre les États-Unis et le Japon, mais il mettait en évidence le fait que ces disputes sectorielles ne représentaient qu'une infime partie du commerce global entre les deux pays. Il croyait en la puissance du commerce pacifique et soutenait que la grande majorité des échanges internationaux se déroulait en dehors des bureaux des ministères du commerce.

L'héritage de Katsuichi Yamamoto réside dans son plaidoyer pour la liberté économique, sa critique des politiques gouvernementales interventionnistes et son engagement en faveur du libre-échange. Ses idées continuent d'influencer le débat économique et de promouvoir des politiques basées sur la liberté et la responsabilité individuelles.

Une voix résolue pour la liberté économique

Ses opinions et ses arguments inflexibles ne sont pas passés inaperçus, et Katsuichi Yamamoto a dû faire face à l'opposition et aux critiques pour ses perspectives. Cependant, il est resté résolu dans ses convictions, fournissant des critiques implacables et perspicaces des interventions gouvernementales. En 1941, ses écrits cinglants ont été publiés sous le titre "Une critique de l'économie planifiée", qui a été immédiatement interdit et supprimé par les autorités, empêchant sa large diffusion et sa réimpression ultérieure.

Après la Seconde Guerre mondiale, une tragédie a frappé lorsque les forces d'occupation du général MacArthur ont soumis le Japon à la loi martiale. Katsuichi Yamamoto, bien qu'il soit un ardent défenseur de l'économie de marché, a été ciblé et faussement accusé de sympathiser avec le système impérial. Il a enduré une peine d'emprisonnement exténuante de deux ans, au cours de laquelle il lui a été interdit de publier tout travail, ce qui a entraîné une lacune dans sa vie de 1942 à 1945. Cette période d'adversité a été parallèle aux défis auxquels sont confrontés d'autres économistes autrichiens dans le monde, dont Ludwig von Mises.

À sa sortie de prison, Katsuichi Yamamoto a repris la mission de sa vie avec détermination. Il a joué un rôle déterminant dans la création du Parti libéral du Japon, a rédigé des plans de relance économique d'après-guerre, a été professeur d'économie à l'Université Chuo Gakuin et a été élu à la Diète (le parlement japonais) à cinq reprises. L'engagement inébranlable de Katsuichi Yamamoto envers la liberté économique et ses contributions à la politique et au milieu universitaire japonais ont laissé un impact durable sur le discours économique du pays.

Un économiste critique de l'intervention étatique

Katsuichi Yamamoto était une figure éminente dans le domaine de l'économie, connu pour son intelligence vive et son dévouement inébranlable aux principes du marché libre. Son travail englobait un large éventail de sujets, y compris des critiques de divers systèmes économiques et des interventions gouvernementales.

Un aspect important des contributions de Katsuichi Yamamoto était sa critique du keynésianisme. En 1955, lorsque le Parti libéral et le Parti démocrate ont fusionné au Japon, le nouveau parti a adopté le keynésianisme comme doctrine économique officielle. Le Conseil économique du gouvernement a été rebaptisé Agence de planification économique et a introduit un "Plan quinquennal d'autosuffisance économique". Katsuichi Yamamoto a exprimé sa critique en soulignant les limites inhérentes de l'État pour déterminer les prix corrects des biens et services, anticiper les demandes des gens, prévoir les capacités et les ressources disponibles et tenir compte des catastrophes naturelles potentielles. Il a fait valoir que seul le marché libre, avec ses informations décentralisées et son ordre spontané, pouvait répondre de manière adéquate à ces dynamiques économiques complexes. Katsuichi Yamamoto a également rendu hommage à Ludwig Erhard, l'avocat allemand des réformes de libre marché, dans l'un de ses livres au cours de cette période.

En ce qui concerne l'État-providence, le scepticisme de Katsuichi Yamamoto est apparu lorsque le Japon a commencé à mettre en œuvre des programmes de protection sociale au milieu des années 1950. Il a remis en question la stabilité de ces systèmes, en particulier le système de retraite, car les revenus actuels financent la génération actuelle, laissant une incertitude quant aux avantages des générations futures. Il a prévu les problèmes associés à l'augmentation indéfinie des taux d'imposition et a mis en garde contre les conséquences négatives potentielles de la dépendance à l'égard de l'État. Ses écrits, dont « A Warning About Social Security: Its Limit in a Free Society » (1961) et « Welfare and the Ruin of the Country » (1975), fournissent une analyse critique de l'intervention gouvernementale et soulignent l'importance d'une véritable coopération sociale sur la dépendance économique.

Le dernier livre de Katsuichi Yamamoto, "The Struggle Against Socialism" (1980), a approfondi le sujet de la façon dont les marchés s'adaptent plus efficacement que le gouvernement face à des changements drastiques et choquants. Il a fait valoir que lors d'épreuves graves, telles que des catastrophes naturelles ou des chocs pétroliers, les individus, les familles et les entreprises sont mieux équipés pour répondre à leurs propres besoins, tandis que l'intervention de l'État entrave souvent le processus d'adaptation.

Un défenseur des principes du marché libre

En tant que défenseur de l'école autrichienne d'économie, les contributions de Katsuichi Yamamoto s'étendent au-delà de ses propres écrits. Sur son site Web personnel, il a compilé une vaste bibliographie couvrant le débat sur le calcul socialiste de 1920 à nos jours, ainsi que plusieurs articles et essais en japonais et en anglais. Grâce à ses efforts, Katsuichi Yamamoto a cherché à accroître la sensibilisation et la connaissance de l'école autrichienne au sein des cercles universitaires japonais.

Le travail de Katsuichi Yamamoto continue de résonner, même parmi les socialistes. Dans un article notable de Fikret Adaman et Pat Devine publié dans la New Left Review en 1997, ils ont reconnu le cas autrichien contre le socialisme, en accord avec les critiques liées au problème de calcul et aux incitations. Cependant, ils ont fait valoir que les socialistes doivent encore résoudre le «problème de la découverte» et ont proposé le développement d'un modèle socialiste autrichien qui apporte une solution socialiste à ce défi.

L'héritage de Katsuichi Yamamoto réside dans son engagement indéfectible envers les principes du marché libre, ses critiques perspicaces de l'intervention gouvernementale et son dévouement à favoriser une meilleure compréhension de l'école autrichienne. Ses contributions continuent de façonner le discours économique et d'inspirer les futures générations d'économistes.

Un économiste fervent défenseur de l'école autrichienne

Katsuichi Yamamoto est une figure éminente et inspirante dans le domaine de l'économie, connu pour sa critique perspicace du socialisme et son engagement indéfectible envers l'école autrichienne. Son travail a façonné le discours économique et continue d'influencer les générations d'économistes.

Une caractéristique notable de Katsuichi Yamamoto est sa capacité à réfuter les arguments socialistes et à démontrer l'absurdité de prétendre qu'il existe une méthode socialiste de découverte économique ou de calcul économique. Il souligne l'erreur des socialistes qui supposent que le socialisme est intrinsèquement juste et supérieur aux marchés, prétendant qu'il apporte l'égalité et la justice sociale. Selon lui, les Autrichiens doivent continuer à travailler dans ce domaine et à développer une approche similaire à celle de Ludwig von Mises dans son ouvrage "The Anti-Capitalistic Mentality" pour comprendre et réfuter ces arguments.

Dans le débat sur l'économie du socialisme, Katsuichi Yamamoto soutient que l'argument du calcul économique est finalement plus important que l'argument de la connaissance. Il pointe du doigt l'histoire de l'Union soviétique pour illustrer l'importance primordiale du problème de calcul dans le fonctionnement du socialisme. Les planificateurs socialistes ne savaient tout simplement pas quoi dire aux gens, car ils ne pouvaient pas calculer les profits et les pertes de manière efficace. Ils ont donc inventé diverses formes de calcul non marchandes, qui étaient déconnectées de la réalité. L'argument de Katsuichi Yamamoto, soutenu par Joseph Salerno, met en lumière la faille fondamentale du socialisme en matière de calcul économique.

Katsuichi Yamamoto admire particulièrement Ludwig von Mises, considéré comme le plus grand économiste autrichien. Il partage également une grande admiration pour Murray N. Rothbard, dont il a écrit un éloge funèbre en japonais, soulignant ses qualités d'intégrité, de logique, de calme, de fermeté, de simplicité, de clarté, de principes solides et de détermination. Il estime que ces mêmes qualités s'appliquent également à Katsuichi Yamamoto lui-même, le plus grand autrichien et libertarien japonais.

Bien qu'il ait également appris énormément de Friedrich Hayek, Katsuichi Yamamoto a récemment travaillé sur une réinterprétation de l'économie de Hayek à la lumière des tendances de l'économie évolutionniste. Il souligne que le concept d'économie évolutionniste est ambigu et a été utilisé pour décrire diverses approches économiques. Pour Hayek, cela décrit simplement sa focalisation sur le changement économique. Katsuichi Yamamoto souligne l'influence de Friedrich Wieser sur la vision de l'équilibre de Hayek et sa lutte constante pour échapper au cadre de l'équilibre économique. Il note que, contrairement à Mises, Hayek considérait l'équilibre comme une construction du monde réel, mais a découvert lors du débat sur le calcul socialiste que la théorie de l'équilibre avait ses limites. Cette découverte a conduit à l'accent mis par Hayek sur l'évolution sociale et le rôle central des prix dans la coordination de l'activité économique.

Katsuichi Yamamoto incarne un critique intransigeant du socialisme et un fervent défenseur des principes de l'école autrichienne. Son travail et son engagement continu dans le domaine de l'économie ont laissé une marque indélébile sur le discours économique et continueront d'inspirer les générations futures d'économistes.

Perspectives internationales et théoriques

Au-delà des frontières : sa contribution transnationale à l'économie

Pendant son séjour au Kokumin Seishin Bunka Kenkyusyo (l'Institut pour l'esprit et la culture japonais), Katsuichi Yamamoto a enseigné à des étudiants principalement marxistes, tentant de remettre en question leurs croyances fallacieuses. Cette période a coïncidé avec une montée en flèche de la popularité du marxisme parmi les universitaires au Japon, avec des penseurs marxistes de premier plan tels que Yoshitaro Omori, Itsuro Sakisaka et Moritaro Yamamada.

Les contributions uniques de Katsuichi Yamamoto allaient au-delà de l'analyse théorique. Il s'est rendu en Union soviétique dans les années 1930 pour observer et évaluer de première main les réalités de l'économie planifiée. Ses observations et évaluations ont été capturées dans des articles tels que "L'agriculteur russe sous le communisme" (1934), "Un essai de l'économie planifiée en Russie" (1936) et "Les prix dans un État socialiste" (1938).

La capacité de Yamamoto à parler plusieurs langues, dont l'allemand et l'anglais, a facilité ses interactions et ses engagements avec un public international. Son dévouement à la compréhension et à l'analyse critique des économies socialistes, combiné à sa présentation claire des vues de Mises et d'autres économistes, ont renforcé sa contribution unique au développement de l'économie autrichienne au Japon.

Défenseur de l'économie de marché et de la coopération internationale

Katsuichi Yamamoto était un fervent défenseur de l'économie de marché et de la coopération internationale. Il a souligné le rôle essentiel des échanges mutuellement avantageux dans la création d'un système économique parfaitement ordonné, qui fonctionne sans ingérence gouvernementale. Selon lui, ce miracle de l'ordre spontané est souvent négligé par les médias et les politiciens qui préfèrent se concentrer sur les conflits et les disputes commerciales.

Il a également critiqué l'approche conflictuelle adoptée par de nombreux décideurs politiques dans leur vision du commerce international. Au lieu de cela, il a mis en avant la coopération et la capacité des marchés à favoriser des échanges pacifiques et bénéfiques pour toutes les parties impliquées.

Yamamoto a regretté le manque de manuels scolaires traitant de l'économie autrichienne au Japon. Il aurait aimé pouvoir utiliser "Human Action" de Ludwig von Mises comme manuel, mais le prix élevé de sa traduction japonaise rendait cela impossible pour les étudiants. Cependant, il a trouvé utile d'utiliser des ouvrages tels que les essais sur les cycles économiques avec l'approche graphique de Roger Garrison pour aider ses étudiants keynésiens à comprendre la perspective autrichienne.

Malgré les défis, Yamamoto était optimiste quant à l'avenir de l'économie autrichienne au Japon. Il faisait partie d'un groupe d'économistes qui se réunissaient par e-mail pour étudier et discuter des idées autrichiennes. De plus, ils planifiaient la publication d'un livre sur l'économie autrichienne, témoignant ainsi de l'intérêt croissant et du nombre croissant de personnes impliquées dans ce domaine.

En dehors de son travail universitaire, Yamamoto a également défendu les traders de devises, tels que George Soros, contre les attaques et les critiques. Il a souligné leur rôle dans le maintien de l'équilibre des devises sur les marchés et a déploré la tendance de certaines personnes à blâmer les marchés en période de difficultés, plutôt que de reconnaître leur importance et leur capacité à résoudre les problèmes économiques.

Katsuichi Yamamoto a laissé un héritage en tant que défenseur passionné de l'économie de marché, de la coopération internationale et des principes autrichiens. Son engagement en faveur de la liberté économique et de la compréhension des mécanismes du marché continue d'inspirer et de guider les générations futures d'économistes.

Un penseur autrichien qui repousse les limites de la théorie économique

Katsuichi Yamamoto est un penseur autrichien qui a su repousser les limites de la théorie économique et explorer de nouvelles perspectives. Son parcours intellectuel l'a amené à s'intéresser aux idées de Ludwig Lachmann et de G.L.S. Shackle, qui ont profondément influencé sa pensée.

Dès ses études supérieures à l'université d'Osaka, Katsuichi Yamamoto a été intrigué par l'économie du socialisme. C'est grâce à la lecture de l'ouvrage de Don Lavoie, "Rivalry and Central Planning", recommandé par son professeur Yoshinonori Shiozawa, qu'il a découvert Ludwig Lachmann et développé un intérêt pour des thèmes tels que le processus, l'évolution, l'incertitude et l'impossibilité de prédire l'avenir. En même temps, il étudiait les travaux de Mises, Hayek et Kirzner, ce qui lui a permis de constater que Mises n'avait pas besoin de recourir à des arguments non économiques pour défendre l'économie d'une société libérale.

Katsuichi Yamamoto a ainsi adopté une approche théorique solide, en accord avec les choix humains, comme le préconisait Mises. Il a compris que pour corriger les erreurs de la pensée économique néoclassique et sociale, il ne fallait pas abandonner la théorie, mais au contraire la prendre plus au sérieux et l'ancrer fermement dans les choix humains.

L'influence de Murray Rothbard a également été déterminante dans le développement de la pensée de Katsuichi Yamamoto. Après avoir découvert le Mises Institute et lu "Essential von Mises", sa conviction envers l'orientation autrichienne était solidement établie. Il a ensuite approfondi ses connaissances en lisant "Man, Economy, and State" de Rothbard.

Outre ses travaux théoriques, Katsuichi Yamamoto s'est également intéressé à l'application de l'économie autrichienne à des domaines concrets. Il a mené des recherches sur l'histoire financière récente du Japon, qu'il a présentée sous une exposition autrichienne classique. Cette approche a permis de mieux comprendre les événements économiques et financiers du pays et de mettre en lumière les principes autrichiens pertinents.

L'héritage de Katsuichi Yamamoto réside dans sa capacité à repousser les limites de la théorie économique et à explorer de nouvelles voies de réflexion. Son parcours intellectuel et son engagement envers l'économie autrichienne ont inspiré de nombreux chercheurs et continueront de nourrir le développement de la pensée économique au Japon et au-delà.

Dans l'ensemble, la vie et l'œuvre de Katsuichi Yamamoto ont joué un rôle essentiel dans l'avancement de l'école autrichienne au Japon. Ses contributions méritent d'être reconnues, et les efforts de Hiroyuki Okon pour documenter sa biographie et promouvoir ses écrits sont cruciaux pour préserver l'héritage intellectuel de Katsuichi Yamamoto et étendre la portée de l'école autrichienne au Japon et dans le monde.

Informations complémentaires

Publications

  • 1932, "Economic Calculation: Fundamental Problems of Economic Planning" (Keizai Keisan: Keikakukeizai no Kihonmondai). Tokyo: Chikura Shobo
    • Nouvelle édition révisée en 1939, "Fundamental Problems of Planned Economy: Considerations on the Possibility of Economic Calculation",(Keikakukeizai no Konponmondai: Keizaikeisan no Kanosei no Ginmi), Tokyo: Riso-sha

Yamamoto, Katsuichi. 1959. “Ludwig Erhard—Man and Policy: My Respected Economist” (“Ludwig Erhard—Sono Hito to Seisaku: Watashino Sonkeisuru Keizaigakusha”). Keizai-jidai 24 (6): 101-05.

Yamamoto, Katsuichi. 1961a. “Professor Ropke and the LDP.” Keizai-ourai, May, 95-98.

Yamamoto, Katsuichi. 1961b. A Warning on the Preference for Social Security: The Limits of Social Security in a Free Society (Shakaihosho Mood eno Keikoku: Jiyushakai ni okeru Shakaihosho no Genkai). Tokyo: Yamamoto kai. In The Welfare State Decays the Nation: The Limits of Welfare in a Free Society (Fukushikokka Bokoku-ron: Jiyushakai ni okeru Fukushi no Genkai) (Tokyo: Hokenhukushi Kaihatsu Kenkyu Zaidan, 1975).

Yamamoto, Katsuichi. 1980. Battle with the Socialist Theories: Selected Essays of Yamamoto Katsuichi (Shakaishugi-riron to no Tatakai). Edited by Y. Kano and T. Miura. Tokyo: Kokuminbunka Kenkyukai.


Littérature secondaire

  • 1997, Hiroyuki Okon, "Yamamoto Katsuichi: The Life of a Freedom Fighter (1)” (“Yamamoto Katsuichi: Jiyushugi no Toushi (1)”). Wakayama University, Economics Faculty, Annual Bulletin, Vol 1, pp63-103
  • 2001,
    • Ikuma Doi, "On Katsuichi Yamamoto’s Thought as Libertarian Economist", (en japonais), Nihon Rekishi (History of Japan), n°636, pp71-89
    • Ikuma Doi, "The Economics of Liberalism in Prewar Days and ‘The Socialist Calculation Debate’- The Approach to ‘Economic Calculation’ by Yamamoto Katsuichi", (Part I) en japonais, Seijikeizaigaku (The Journal of Politico-Economic History), n°416, pp23-48
    • Ikuma Doi, "The economics of Liberalism in Prewar Days and ‘The Socialist Calculation Debate’- The Approach to ‘Economic Calculation’ by Yamamoto Katsuichi”, (Part II) en japonais, Seijikeizaigaku (The Journal of Politico-Economic History), n°417, pp27-49