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Matt McCaffrey

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Matt McCaffrey
Économiste

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Tendance Ecole autrichienne d'économie
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Citation
Interwikis sur Matt McCaffrey

Matt McCaffrey est professeur assistant d'économie d'entreprise à l'université de Manchester. Il fut auparavant chargé de cours d'économie à l'université d'Auburn et rédacteur en chef de la revue électronique "Libertarian Papers".

Matt McCaffrey est diplômé de la Colorado State University (BA en littérature en 2008) et titulaire d'un Master en économie de l'université d'Auburn (2010). Il est actuellement candidat au doctorat en économie à l'Université d'Angers, en France, dans la même université où enseigne Guido Hulsmann, ce qui n'est certainement pas un hasard puisque celui-ci est son directeur de thèse qui porte sur "La politique économique de l'alea moral"[1]. Depuis 2011, il réalise des chroniques économiques sur le site de "l'international Business Times".

Ses centres d'intérêt premiers portent sur la microéconomie, l'esprit d'entreprise, l'analyse du risque et de l'incertitude, l'histoire de la pensée économique. Au secon plan, Matt McCaffrey porte son regard aussi sur l'analyse de l'aléa moral, sur l'entrepreneur politique et sur l'économie institutionnelle.

La croissance ou le taux de croissance n'est pas le critère de référence pour des politiques économiques saines

Matt McCaffrey prévient les économistes de ne pas poser la « croissance » comme l'objectif ultime de la politique économique et encore moins, la mesure ultime de la performance économique. Les chiffres à eux seuls, pris dans leurs sens bruts, ne peuvent pas nous dire si les dépenses font partie d'un processus économique qui améliore notre bien-être. L'obsession de la croissance se résume souvent à une idée fixe, une sorte de manie pathologique voire une sorte de religion laïque à laquelle toutes les volontés devraient s'orienter.

"Pourtant, au-delà de la question de savoir si la croissance devrait être considérée comme une fin en soi, il y a le problème plus profond de savoir si les taux de croissance reflètent réellement la santé réelle de l'économie. Il a longtemps été dit que parce que la croissance (exprimée en termes de PIB) est mesurée par la dépense agrégée, elle fournit une mesure fondamentalement trompeuse de la vie économique".[2]

Par conséquent, le rôle des économistes n'est pas d'apporter au public des statistiques favorables à la croissance mais de permettre à tous les individus de s'enrichir. La richesse individuelle des hommes et des femmes est un facteur beaucoup plus important que le critère de la croissance ou du taux de croissance d'un pays, lesquels sont conçus en termes de dépenses ou de prodigalités des dépenses publiques. La richesse, de son côté, reflète la création de biens et de services auprès des consommateurs, c'est à dire du respect de leurs besoins véritables.

L'incertitude provoquée par l'interventionnisme de l'Etat

Lorsque les gouvernements décident d'intervenir, à grande échelle, dans l'économie, ils ont l'impression qu'ils agissent pour le bien de leurs électeurs, qui pour certains, les poussent à agir ainsi. Mais, précise Matt McCaffrey, l'intervention lors du New Deal, aux Etats-Unis, par exemple dans les années 1930, a créé beaucoup plus d'incertitude pour les hommes et les femmes d'affaires qui cherchaient à lancer de nouvelles initiatives et à accumuler du capital. Ils sont restés paralysés face à l'incertitude des actions futures des administrateurs de l'Etat.

"Ces entrepreneurs, incertains de la politique de l'administration, n'ont pas investi des ressources précieuses pour les projets et les industries lorsque le revenu et le capital pouvaient tout simplement être redistribués par la force [publique]. Face à l'augmentation du remplacement des initiatives privées par les initiatives publiques et une tendance vers la nationalisation de certaines industries, l'investissement privé s'est effondré, sans reprendre des forces véritables avant la fin de la Seconde Guerre mondiale."[3]

Ce régime d'incertitude a formé un obstacle de taille aux efforts entrepreneuriaux, et prolongea considérablement, la dépression.

"L'investissement privé a été contrecarré tout au long des années 1930 parce que les entrepreneurs ne pouvaient pas être sûrs que les récompenses pour lesquelles ils travaillaient seraient autorisées à exister dans un mois ou un an plus tard"[4].

Le problème n'est pas seulement que les politiques publiques encouragent ce que les économistes dénomment l'alea moral, c'est à dire la perte de responsabilité, les débordements des règles éthiques et les mauvais comportements quotidiens; elle décourage aussi activement les bons comportements, à savoir l'esprit d'entreprise dans le sens de la compétition à produire afin de répondre aux besoins de la société.

"Sur les marchés non réglementés, les entrepreneurs sont à la merci des consommateurs, et doivent soit produire des choses qui sont jugées valables, soit de perdre leur chemise. L'avantage est gagné et perdu selon cette capacité. Une fois que la réglementation [étatique] interfère avec les pertes et les profits, cependant, il devient possible pour les entreprises d'éviter de passer le test du marché. Les entreprises peuvent s'en tirer avec des décisions qui pourraient s'avérer autrement désastreuses parce que les consommateurs ont peu d'autres options. La loi interdit la concurrence, en dépit souvent d'être commercialisée comme une bénédiction sociale, sous prétexte d'accroître la santé, la sécurité ou la stabilité économique"[5].

Ceci représente le paradoxe des manifestants exigeant plus de réglementation dans un secteur d'activités, ce qui est en réalité, une bénédiction pour les entreprises en place qui se voient ainsi potentiellement octroyées d'une rente économique certaine.

Annexes

Notes et références

  1. Le soutien de la thèse est prévu le 29 août 2013 devant les membres du jury composé de Jörg Guido Hülsmann, Philipp Bagus, Pierre Garello et Bertrand Lemennicier
  2. Matt McCaffrey, 2013, "Does the U.S. Need More Growth?", International Business Times, 23 avril
  3. Matt McCaffrey, 2011, "Entrepreneurs and Investment: Past, Present … Future?", International Business Times, 9 décembre
  4. Matt McCaffrey, 2011, "Entrepreneurs and Investment: Past, Present … Future?", International Business Times, 9 décembre
  5. Matt McCaffrey, 2012, "The Market Will Solve It", International Business Times, 19 avril

Publications

  • 2017, avec Per L. Bylund, "A theory of entrepreneurship and institutional uncertainty", Journal of Business Venturing Vol 32, pp461–475
  • 2019,
    • a. avec Nicolai J. Foss, Peter Klein, "Austrian Perspectives on Entrepreneurship, Strategy, and Organization", Cambridge University Press
    • b. "Pure theory and progressive liberalism: Frank Fetter and the Austrian economists", Journal of Institutional Economics, Vol 15, n°3, June, pp469-486
  • 2022, avec Carmen-Elena Dorobat, "A Passage to Asia: What the Future of International Trade Partnerships Can Learn from the Past", In: Annette Godart-van der Kroon, Joseph Salerno, dir., "The Austrian School of Economics in the 21st Century. Evolution and Impact", Springer, pp255-275

Liens externes