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Cheiristocratie

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La cheiristocratie (du grec χείριστος, le pire) est une forme de gouvernement où le pouvoir repose sur les pires personnes de la société. On parle aussi de kakistocratie (du grec κακιστος, « pire »).

Les libertariens estiment que les avantages du pouvoir (irresponsabilité, privilèges...) séduisent principalement ceux qui, à une absence de compétences réelles (qui les empêche de réussir dans la société civile en trouvant un travail honnête), allient un sens moral très bas, qui leur permet de réussir en politique (opportunisme, démagogie, mensonge, coups bas, trahisons, combines partisanes, etc.).

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Voir aussi

Bibliographie

Citations

  • Tout pouvoir politique institue nécessairement une cheiristocratie, pouvoir détenu par les pires éléments de la société, les plus parasites, les plus manipulateurs, les plus dénués de scrupules, etc. Pour autant qu'on pourra appeler les membres de la classe dominante une “aristocratie”, ce sera donc une aristocratie du parasitisme politique. (Faré)
  • L'on conçoit fort bien l'aristocratie, c'est-à-dire le pouvoir entre les mains des meilleurs citoyens. Pour une société nombreuse, étendue sur un vaste territoire, cette forme de gouvernement est évidemment préférable à la monarchie pure ; il présente plus de stabilité. Mais la démocratie, c'est-à-dire le pouvoir de tous, il n'est pas possible à l'esprit de la concevoir. Si le pouvoir est dans les mains de tout le monde, il n'est dans les mains de personne. Démocratie et anarchie ne sont donc qu'une seule et même chose, ce sont deux mots synonymes. Et c'est parce que cette forme de gouvernement est impossible, que toutes les fois qu'on a voulu la mettre en pratique, la société est tombée dans la cheiristocratie, c'est-à-dire sous le pouvoir des plus mauvais citoyens. (De la Physiocratie, ou des Pouvoirs politiques selon la nature des choses sociales, lettres d'un aristocrate à un démocrate, par A. Lasserre, éd. Garnier, 1850)
  • Il est de l'essence de l'État, comme de toute réunion d'hommes, de favoriser les plus méchants et les plus intrigants. (Proudhon, cité par Georges Palante, Combat pour l’individu)
  • Car enfin le trait le plus visible dans l'homme juste est de ne point vouloir du tout gouverner les autres, et de se gouverner seulement lui-même. Cela décide tout. Autant dire que les pires gouverneront. (Alain)
  • L’homme moderne a de plus en plus tendance à se juger moral simplement parce qu’il satisfait ses vices par l’intermédiaire de groupes toujours plus importants. (...) Le fait d’agir pour le compte d’un groupe semble libérer les hommes de maintes entraves morales qui interviendraient s’ils agissaient d’une façon individuelle, à l’intérieur du groupe. (Friedrich Hayek, La Route de la servitude)
  • Les États, ayant par définition un monopole légal et politique de l’usage de la force, les attirent [les pires personnes] comme les excréments attirent les mouches. Ce sont les mécanismes gouvernementaux qui leur permettent in fine de causer des ravages parmi nous. (Lawrence W. Reed)
  • Pour la conduite du peuple, tu as toutes les qualités adéquates : une voix vulgaire, une basse extraction... et tu es un voyou. Tu as tout ce qu'il faut pour faire de la politique ! (Aristophane, Les Cavaliers)
  • La sélection des dirigeants de l'État via des élections démocratiques fait qu'il est pratiquement impossible pour une personne honnête ou inoffensive d'atteindre les sommets du pouvoir. (Hans-Hermann Hoppe, La Grande Fiction - L'État, cet imposteur)
  • Je ne crois pas que le monde ait tort d'honorer le riche ; son tort est d'honorer indistinctement le riche honnête homme et le riche fripon. (Frédéric Bastiat)
  • La sélection des dirigeants grâce à des élections populaires rend en pratique impossible que quiconque de bon ou inoffensif puisse jamais atteindre le sommet. Les premiers ministres et présidents sont choisis pour leur efficacité démontrée comme démagogues moralement désinhibés. Ainsi, la démocratie garantit virtuellement que seuls des hommes mauvais et dangereux accèderont à la tête de l’État. (Hans-Hermann Hoppe, Démocratie : le dieu qui a échoué)

Liens externes


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