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Michael Porter

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Michael Porter
Économiste

Dates 1947 -
Michael Porter en 2009
Tendance
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Michael Porter

Michael Porter, né le 23 mai 1947, est un universitaire américain, professeur de stratégie d'entreprise à la Havard Business School. Il se déclare spécialiste, également, de l'économie du développement.

Théorie de l'avantage concurrentiel

Searchtool-80%.png Article détaillé : Avantage concurrentiel.

En 1980, il écrit un livre très célèbre sur la stratégie de l'entreprise. En adoptant un modèle de la théorie néo-classique, il indique comment une entreprise peut obtenir un avantage concurrentiel (ou avantage compétitif). Le choix d'une chaîne de valeur par une entreprise lui permet d'écarter ses rivaux en structurant son environnement concurrentiel. Cette stratégie repose sur 5 forces concurrentielles, qui sont solidement ancrées dans ce que l'économiste de la théorie économique industrielle, F. Scherer, dénomme la "Structure - Conduite - Performance" (‘Structure-Conduct-Performance’) ou ‘SCP’. Les 5 facteurs, dits forces de Porter, influent sur le partage des profits au sein d'une industrie :

  • l'intensité de la rivalité entre les concurrents ;
  • le pouvoir de négociation des clients ;
  • la menace d'entrants potentiels sur le marché ;
  • le pouvoir de négociation des fournisseurs ;
  • la menace des produits de substitution ;

La critique de l'approche de Porter

Dans le modèle de Michael Porter, la compétitivité de l'entreprise passe par une bonne maîtrise des relations avec les différents partenaires de la filière économique. Il existe peu d'attention portée sur les ressources internes de l'entreprise. Michael Porter admet justement que les ressources n'ont pas de valeur en soi. Elles permettent aux entreprises de réaliser des activités qui créent des avantages concurrentiels dans des marchés particuliers. La valeur concurrentielle des ressources peut donc être améliorée ou éliminée par des changements dans la technologie, le comportement des concurrents, ou les besoins de l'acheteur. Cependant, Malgré sa réplique, Michael Porter laisse de côté l'apprentissage cognitive de l'organisation sur elle-même, sur ses succès et ses échecs, sur ses compétences et ses connaissances.

La théorie du management par les ressources est davantage orientée vers le long terme et elle offre une analyse plus fine de la concurrence. Elle détermine les dangers de l'imitation concurrentielle future par une analyse des ressources et des capacités des concurrents. Michael Porter, à son tour, ajoute une compréhension de l'environnement externe à court terme avec des concepts tels que l'engagement, le signal, et le rôle joué par les barrières à la sortie.

La perspective de Michael Porter en 1980, apparaît comme paradoxale pour un auteur de l'école autrichienne, puisque le chercheur de Havard analyse les conditions extérieures (les 5 forces) pour caractériser l'entreprise et sa performance. La présence d'individus agissant au sein de l'entreprise est sous-évaluée, sans parler du rôle de l'entrepreneur réduit à la portion congrue. De même, l'analyse sur les frontières de l'entreprise n'est pas suffisamment éclairée.

Cette approche des 5 forces montre que le gain d'un profit est inévitablement associé au 'deadweight welfare loss’, c'est-à-dire une stratégie par laquelle l'entreprise impose une perte de bien-être (comparativement à ce qui se produirait en situation de pure concurrence) sur les autres individus composant la société. Aussi, cette vue de la réalisation du profit est fortement remise en question par les libéraux, notamment l'école autrichienne. Israel Kirzner, a mis en avant une autre approche du profit basé sur la théorie lockéenne du "finder keeper".

La théorie des clusters industriels (des grappes industrielles)

Michael Porter est devenu, à la fin du 20ème siècle et au début du 21e siècle, le "champion" du développement économique, en faisant valoir que les grappes industrielles sont essentielles dans la compétitivité d'une région ou d'un pays. Au niveau régional et local aux États-Unis, l'influence de Michael Porter est phénoménale. La théorie des grappes est conçue essentiellement comme servant de base politique pour la compétitivité du développement micro-économique (au niveau de l'entreprise).

Porter affirme que les fondations microéconomiques pour le développement ont été largement ignorées et que les théories du développement antérieures acceptaient l'idée que l'économie est tirée par des facteurs de production et par l'investissement. Dans le passé, les décideurs politiques ont utilisé des incitations ciblées afin de soutenir les industries exportatrices. Pourtant, selon Michael Porter, favoriser une économie innovatrice devrait être au centre des politiques de développement, où l'innovation continuelle est le moteur de la productivité, ce qui est le plus important facteur déterminant de la croissance.

Cette politique industrielle des grappes implique des implications politiques dans le tissu économique, ce qui devient problématique. Michael Porter affirme que ce n'est pas ce que le pays ou la région produit, mais comment les conductions de production mènent à la croissance et à la compétitivité. Dans l'absolu, ce n'est pas l'arrangement des entreprises dans une industrie qui est crucial. Car, les entreprises d'un secteur peuvent développer leurs pôles de compétitivité si elles améliorent leur productivité. Michael Porter souligne qu'il n'y a pas de secteur de faible technologie, il existe seulement des entreprises avec une faible technologie. Si c'est le cas, il n'existe donc pas de besoin pour un ciblage industriel - même si, hélas, il s'agit souvent de la raison principale pour laquelle de nombreux États et localités se dirigent vers une politique économique de grappes (cluster).

Annexes

Œuvres

  • 1974, Consumer Behavior, Retailer Power and Performance in Consumer Goods Industries, Review of Economics and Statistics, November, pp419-436
  • 1975, Note on the Structural Analysis of Industries. Harvard Business School
  • 1976, avec R. E. Caves, Barriers to Exit, In: Essays on Industrial Organization in Honor of Joe S. Bain, Joe Staten Bain, Robert T. Masson et P. David Qualles, Dir., Cambridge, Mass.: Ballinger Press
  • 1977, avec Richard Caves, From Entry Barriers to Mobility Barriers, Quarterly Journal of Economics, 91: 241-262
  • 1979,
    • a. How Competitive Forces Shape Strategy, Harvard Business Review
    • b. The structure within industries and companies’ performance, Review of Economics and Statistics, 61, pp214–227
  • 1980,
    • a. "Competitive Strategy: Techniques for Analyzing Industries and Competitors", New York, NY: Free Press
      • traduit en français en 1982, Choix stratégiques et concurrence, Economica
        • Nouvelle édition en 1986, L'Avantage concurrentiel, InterEditions
        • Nouvelle édition en 1993, L'Avantage concurrentiel des nations, Dunod
    • b avec Richard E. Caves, A. M. Spence, J. Scott, "Competition in an Open Economy", Cambridge, Mass.: Harvard University Press
  • 1981,
    • a. The Contributions of Industrial Organization to Strategic Management: A Promise Beginning to Be Realized, The Academy of Management Review, octobre, Vol 6, pp609-620
    • b. “Towards a dynamic theory of strategy”, Strategic Management Journal, Winter, Vol 12, pp95-117
  • 1982,
    • a. Price Wars, More Liberal Credit and Other Competitive Maneuvers, Boardroom Reports, 11, no. 1, January 1
    • b. Industrial Organization and the Evolution of Concepts for Strategic Planning, In: T. H. Naylor, dir., Corporate Strategy, New York
  • 1983, avec K. Harrigan, “End-Game Strategies for Declining Industries”, Harvard Business Review, 61(4), pp112-113
  • 1985,
    • Competitive Advantage: Creating and Sustaining Superior Performance. Free Press, New York
      • Traduit en français en 1997, L’avantage concurrentiel, Dunod
    • avec V. Millar, How Information Gives you Competitive Advantage, Harvard Business Review, vol 63, no. 4, pp49-160
  • 1987, From Competitive Advantage to Corporate Strategy, Harvard Business Review, May–June, pp43–59
  • 1990, The Competitive Advantage of Nations. Free Press, New York
  • 1991, "Towards a Dynamic Theory of Strategy", Strategic Management Journal, winter, vol 12, pp95-117
  • 1994, "The Role of Location in Competition", Journal of the Economics of Business, Vol 1, n°1
  • 1995,
    • a. avec Claas van der Linde, Toward a New Conception of the Environment-Competitiveness Relationship, Journal of Economic Perspectives 9, no. 4, fall
    • b. The Rise of the Urban Entrepreneur, Special Issue on The State of Small Business. Inc., May 16
    • c. avec Claas van der Linde, Green and Competitive: Ending the Stalemate, Harvard Business Review 73, no. 5 (septembre-octobre
    • d. avec Victor A. Millar, How Information Gives You Competitive Advantage, Harvard Business Review 73, no. 4 (July-August
    • e. The Competitive Advantage of the Inner City, Harvard Business Review, 73, n°3, May-June
  • 1996, What is Strategy?, Harvard Business Review, 74(6), pp60–78
  • 1997,
    • a. avec Yagil Weinberg et Noreena Hertz, The Bottom-Up Solution, The Financial Times, septembre
    • b. avec A. M. McGahan, How Much Does Industry Matter, Really?, Strategic Management Journal 18 (summer): 15-30
    • c. New Strategies for Inner-City Economic Development, Economic Development Quarterly 11, no. 1 (February
    • d. avec Tapan Munroe, The Inner City's Competitive Advantage, San Francisco Examiner, February 27
  • 1998,
    • a. On Competition, Boston: Harvard Business School Press
    • b. avec O. Solwell, The role of geography in the process of innovation and the sustainable competitive advantage of firms, In: Alfred D. Chandler, P. Hagström et Ö. Sölwell, Dir., The Dynamic Firm—The Role of Technology, Strategy Organization, and Regions. Oxford University Press, Oxford
    • c. Clusters and the new economics of competition, Harvard Business Review, (Nov/Dec): 77-90
  • 2000,
    • a. Clusters and the New Economy, In: Systems of Innovation: Growth, Competitiveness and Employment, Charles Edquist et Maureen McKelvey, Dir., Cheltenham: Edward Elgar Publishers, Ltd.
    • b. avec Hirotaka Takeuchi et Mariko Sakakibara, "Can Japan Compete?", Perseus Publishing
    • c. "Location, competition and economic development: local clusters in the global economy", Economic Development Quarterly, 14(1), pp15-34
  • 2001, Strategy and the Internet, Harvard Business Review, March, pp62-78
  • 2002, avec Mark R. Kramer, The Competitive Advantage of Corporate Philanthropy, Harvard Business Review, 80(2), pp57-68
  • 2006,
    • a. avec Mark R. Kramer, "Strategy and Society: The Link between Competitive Advantage and Corporate Social Responsibility", Harvard Business Review, Vol 84, n°12, décembre
    • b. "What is strategy", In: M. Mazzucato, dir., "Strategy for business: a reader", London, Sage Publications, pp10-31
  • 2008, "Competitive Advantage: Creating and Sustaining Superior Performance", New York, NY: Simon and Schuster
  • 2011, avec Mark R. Kramer, "Creating Shared Value: How to reinvent capitalism — and unleash a wave of innovation and growth", Harvard Business Review, Jan-Feb, pp1-17

Littérature secondaire

  • 1994,
    • R. Gittell, A. Kaufman, M. Merenda, W. Naumes et C. Wood, "Porter’s model for geographic competitive advantage: The case of New Hampshire", Economic Development Quarterly, 8 (1), pp43-66
    • Marc Jegers, "Methodological limitations of Porter's three generic strategies' framework", In: "Research in Global Strategic Management" (Research in Global Strategic Management, Volume 4) Emerald Group Publishing Limited, pp43-49
  • 1996, Nicolai J. Foss, “Research in strategy, economics, and Michael Porter”, Journal of Management Studies, January, Vol 33, n°1, pp1-24
  • 1997, Shahrzad Amirani, Richard L. Priem, Abdul M. A. Rasheed, "Alderson’s transvection and Porter’s value system: a comparison of two independently‐developed theories", Journal of Management History, Vol 3, n°2, pp145-165
  • 2001,
    • S. Lioukas et Y. E. Spanos, An examination into the causal logic of rent generation: contrasting Porter’s competitive strategy framework and the resource-based perspective, Strategic Management Journal, 22 (10), pp907–934
    • Victor A. Matheson, commentaire du livre de Michael E. Porter, Hirotaka Takeuchi et Mariko Sakakibara, "Can Japan Compete?", The Freeman, Novembre, Vol 51, n°11 by
  • 2003, Morgen Witzel, "Michael Porter (1947-)", In: Morgen Witzel, dir., Fifty Key Figures in Management, Routledge, ISBN 978-0-415-36978-7, ISBN 978-0-415-36977-0, pp272-277
  • 2007, C. Decker, T. Mellewigt, "Thirty years after Michael E. Porter : what do we know about business exit ?", Academy of Management Perspectives, 21(2), pp41-55
  • 2011,
    • Robert Huggins et Hiro Izushi, dir., Competition, Competitive Advantage, and Clusters. The Ideas of Michael Porter, Oxford University Press
    • Robert E. Hoskisson, Michael A. Hitt, William P. Wan et Daphne Yiu, Antecedents and Precedents to Porter's Competitive Strategy, In: Robert Huggins et Hiro Izushi, dir., Competition, Competitive Advantage, and Clusters. The Ideas of Michael Porter, Oxford University Press

Liens externes


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