Vous pouvez contribuer simplement à Wikibéral. Pour cela, demandez un compte à adminwiki@liberaux.org. N'hésitez pas !


Oskar Freysinger

De Wikiberal
Aller à la navigation Aller à la recherche
Oskar Freysinger
Homme politique

Dates (1960 -
Oskar Freysinger, homme politique suisse
Tendance Conservatisme
Nationalité Suisse Suisse
Articles internes Autres articles sur Oskar Freysinger

Citation
Interwikis sur Oskar Freysinger

Oskar Freysinger, né le 12 juin 1960 à Sierre (canton du Valais, Suisse), de père autrichien, et de mère valaisanne, est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC). Il est le fondateur de l'UDC Valais et conseiller d'État valaisan élu pour la période 2013-2017.

Oskar Freysinger est servi par une bonne plume (une quinzaine de livres publiés), une parfaite maîtrise de l'allemand et du français (et un bon niveau en anglais et en italien), un goût du débat contradictoire, des opinions assez tranchées et un esprit indépendant. Sa défense de la Suisse est en bonne partie une défense des acquis libéraux de ce pays. Cependant, ses opinions politiques constituent un mélange assez hétéroclite de positions libérales, conservatrices et nationalistes. Peu au fait de l'économie (au contraire du plus libéral Christoph Blocher), son libéralisme est uniquement politique.

Biographie d'Oskar Freysinger, le libéral ?

  • il revendique une liberté d'expression très étendue (cependant, en 2011, il porte plainte - sans succès - contre le journal satirique « Vigousse » qui le caricature en nazi) ; cette liberté d'expression doit permettre la critique de l'islam[1], il s'insurge contre l'assimilation de la critique de l'islam à la haine raciale ;
  • opposé à l'Union européenne, structure centralisée "technocratique et antidémocratique" ;
  • opposé à l'interdiction généralisée des signes religieux dans l'espace public[2] ;
  • il est en faveur d'une monnaie nationale reposant sur l'or et soutient les initiatives sur l'or[3] ;

Oskar Freysinger, le conservateur/nationaliste

  • très fermement opposé à l'avortement : il parle à ce sujet d'un « génocide invisible », d'une « avortionnite généralisée et aiguë », qui impacte la natalité, affaiblit la société, et met en danger les rentes-vieillesses[4] ; défenseur du droit à la vie, il est ainsi logiquement opposé à la peine de mort ;
  • sa campagne pour l'Initiative populaire « Contre la construction de minarets » le fait souvent passer pour un islamophobe, voire pour un xénophobe. Pour lui, cette interdiction est motivée par le fait qu'il n'y a pas de « garanties, au niveau de la pratique musulmane, de l'acceptation sans restriction de notre droit civil » ; il voit dans le minaret un symbole politique introduisant un système alternatif de droit ;
  • en faveur d'un contrôle très strict de l'immigration, qui selon lui a, entre autres inconvénients, tendance à tirer les salaires vers le bas[5] ;
  • en politique étrangère, il est atlantiste et pro-israélien ;
  • il s'oppose au « mondialisme » qui selon lui « nomadise » les gens, entraîne une immigration de masse, la marchandisation du monde et la perte des valeurs[6]

Oskar Freysinger, l'antilibéral

  • il affirme l'importance des "droits sociaux", et soutient que Marx a raison dans son analyse de l'aliénation de l'homme par le capital, une analyse qui "tient la route philosophiquement", même si l'application pratique de ses idées n'a pas été bonne[7] ;
  • il dénonce « les méfaits d’un néolibéralisme débridé » et est favorable au protectionnisme : « Avant de créer des frontières intérieures, il faudrait se rappeler qu’il y a des frontières extérieures à rétablir et protéger. Le danger n’est pas situé dans le pays, il provient de l’ouverture totale des marchés, de la libre-circulation dont l’effet recherché est la destruction de la classe moyenne (chômage, dumping salarial). »[8]

Critique de l'islam

Pour Oskar Freysinger, l'islam est une menace dans certains de ses aspects. Il le critique sur les bases suivantes[9] :

  • la préservation de la paix religieuse réclame que l’État se place en arbitre neutre au-dessus des confessions ; la liberté religieuse et le dogme s'arrêtent à la politique et à la loi civile. L'islam pose un problème non pas religieux, mais politique et juridique. La loi démocratiquement légitimée est incompatible avec la charia et avec le dogme musulman d'une loi incréée considérée comme une science (les uléma, docteurs de la loi musulmane, sont à la fois juristes et théologiens).
  • pour les musulmans, « l'islam est religion, communauté, loi et civilisation » (Dalil Boubakeur). La déclaration des droits de l'homme n'est acceptée que quand elle ne contredit pas la charia. Pour l'islam, la morale se fonde sur la loi et non l'inverse : est moral celui qui respecte la loi (qui est divine et incréée), d'où par exemple la punition du blasphème et de l'apostasie.
  • l'islam est source de problèmes territoriaux : la nomocratie islamique distingue Dar al-Islam (pays de la paix, pays musulman), Dar al-Harb (pays de la guerre, aux mains des infidèles), Dar al-Suhl (pays où les musulmans sont en minorité). Le jihad est destiné à accroître le Dar al-Islam au besoin s'il le faut par le mensonge (taqîya).
  • le libre exercice des pratiques religieuses doit être conforme aux lois (par ex. l'abattage rituel, interdit en Suisse).
  • dhimmitude et intégration : il y a dissymétrie de lois quand l’État admet certaines pratiques (mariage de mineures, femmes battues, polygamie, etc.) au nom de la tolérance religieuse. Il ne peut exister un "droit parallèle" au nom d'une religion[10]. La soumission aux exigences islamiques, les concessions "prophylactiques", constituent un très mauvais calcul.
  • la ghettoïsation, le système clanique établissent des "frontières intérieures" et sont en contradiction avec l'individualisme occidental et l'intérêt général. Ils sont sources d'incompatibilités sociales et culturelles.

Il indique les remèdes suivants contre ce qu'il appelle "l'islamisation galopante" :

  • l’État doit exiger le respect du régime légal et ne faire aucune concession ni exception ;
  • la politique d'immigration doit éviter la formation de ghettos ethniques et d'une société parallèle ;
  • il faut éviter la prise en otage par des meneurs extrémistes qui remettent en question l'état de droit, en les expulsant s'il le faut ;
  • l'intégration des immigrants doit correspondre aux capacités d'accueil du pays.

Notes et références

  1. "Le dogme islamique est un dogme totalitaire dans son essence, je ne vois pas comment on pourrait construire une démocratie à partir de cette idée-là." (Oskar Freysinger - nouvel ordre mondial, illuminati, islam)
  2. Interview intégrale d’Oskar Freysinger sur Enquête et Débat, 29 septembre 2012
  3. Il faut sauver l'or de la Suisse
  4. “L’absence de débat sur l’avortement démontre un manque de liberté d’expression”, Enquête & Débat
  5. Débat sur l’immigration de masse en Suisse, Enquête et Débat
  6. Débat Freysinger / Soral : la civilisation européenne va-t-elle disparaître ?, Enquête & Débat
  7. Interview intégrale d’Oskar Freysinger, 29 septembre 2012, Enquête & Débat
  8. Fermeture de la brasserie Cardinal : Entretien exclusif avec Oskar Freysinger
  9. Conférence d’Oskar Freysinger : « L’islam est-il une menace ? », Enquête & Débat
  10. Parmi les libertariens, seuls les anarcho-capitalistes tels que David Friedman, ainsi que les partisans de la panarchie, préconisent l'existence de différentes législations en concurrence entre elles sur un même territoire. Dans ce cadre, le droit musulman pourrait très bien s'appliquer, en théorie, à une population musulmane qui serait minoritaire. Il resterait à régler le cas des conflits juridiques entre musulmans et non-musulmans (pour David Friedman, la plupart des tribunaux négocieraient entre eux à l'avance pour régler ce type de conflits).

Citations

  • Un jour que j’avais mal aux dents, la réalité des choses m’est apparue dans toute sa cruauté. J’ai réalisé que l’être humain est une victime. Et puisque j’étais un humain, j’étais moi aussi une victime. Pas seulement la victime d’une simple rage de dents, non, mais d’un principe universel, dont la rage de dents n’est qu’une manifestation particulièrement douloureuse. J’étais une victime de la vie ! Car la vie est injuste. Elle vous en met plein les dents. (Antifa, 2011)
  • Nous, on créera l'internationale de la justice et de la paix. On éradiquera le capital et tout le monde sera pauvre, mais la pauvreté n'est-elle pas notre seule dignité ? Celui qui donne ce qu'il n'a pas est mille fois plus digne que celui qui ne donne pas ce qu'il a. (Antifa, 2011)
  • Le paradis sur terre existe, et l'État-providence où coule le lait et le miel est son prophète ! (Antifa, 2011)
  • Si, comme Mao-Tse-Toung le dit, le pouvoir est au bout des fusils, eh bien je préfère ce pouvoir réparti sur tous les citoyens du pays plutôt que de le savoir monopolisé par un petit groupe. (18 février 2011)
  • La vérité, c'est qu'il n'y a pas de vérité. Point. Prétendre qu'il y a une vérité, c'est facho. Voilà pourquoi notre discours s'emploie à détruire le sens. En détruisant le sens, on détruit la vérité et avec elle, les fachos. (Antifa, 2011)
  • Les frontières suisses sont encore, malgré leur fragilité grandissante, les garantes d'un système politique et d'un espace civique uniques. Si ces frontières devaient tomber, la Suisse serait projetée à l'intérieur d'un espace antidémocratique, bureaucratique et liberticide. (De la frontière, Xenia, 2013)
  • Nous, par exemple, on ne brûle pas les livres. On n'est pas des barbares. On les interdit. (Antifa, 2011)
  • On importe des criminels en Suisse. Je dirige les prisons en Valais, environ le 70% des gens qui sont incarcérés ne s’appellent pas Dubuis ou Héritier (24 Heures, 2015)


La liberté guidant le peuple.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail consacré au libéralisme politique.


Société.png Accédez d'un seul coup d’œil au portail actualités du libéralisme.