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Mondialisme

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Le mondialisme désigne un supposé projet d'instituer un État mondial qui gouvernerait l'ensemble des peuples.

Ce néologisme renvoie à une volonté supposée d'en finir avec l'État nation, comme cadre d'administration politique et de référence identitaire. Il est utilisé dans certains milieux nationalistes pour décrire, en la dénonçant, la marche vers une sorte d'État mondial. Celle-ci se produirait sous le double effet de la mondialisation économique et de l'internationalisme d'extrême-gauche.

Ce terme, fréquemment utilisé par l'extrême-droite, tout comme celui d'ultralibéralisme et de "cosmopolitisme", renvoie vers une théorie du complot. Il est souvent associé à d'autres concepts fantasmés : « libre-échangisme », « néolibéralisme », « dérégulation », « immigrationnisme », etc. L'extrême-gauche préfère employer le terme tout aussi absurde de libéral fascisme.

Le cosmopolitisme

Le cosmopolitisme est un concept proche du mondialisme, bien que relevant d'une idéologie plus floue de refus des nations et des frontières, des différences culturelles et génétiques, et promouvant un relativisme des valeurs et un humanisme égalitaire.

Réfutation

Tel qu'il est décrit, le « mondialisme » n'a rien à voir avec le libéralisme. En effet, un projet « mondialiste » supposerait :

  • une politique coercitive prétendant résoudre des "problèmes globaux" (réchauffement climatique, etc.)
  • un fort interventionnisme de l'État ou d'une instance supranationale équivalente
  • une immigration forcée qui ne respecterait pas les droits individuels
  • une centralisation politique et économique très poussée
  • un capitalisme de connivence qui favoriserait d'abord les grandes entreprises et grandes banques à assise mondiale
  • de nouveaux organismes internationaux prétendant « réguler » les échanges, mais dont l'effet serait en réalité de redistribuer ou d'instaurer une nouvelle forme de cleptocratie
  • une "disparition des frontières", peu vraisemblable, et qui aurait pour effet d'instaurer une législation uniforme, et une politique de répression violente face à des tentatives de sécession régionale ou individuelle

Notes et références

Voir aussi

Citations

  • Le mondialisme n’est pas le libéralisme mais une forme, une fois encore, du capitalisme de connivence. Un certain nombre de grands groupes mondiaux ont pris des positions dominantes ici ou là et entendent les conserver en s’appuyant sur des lois de circonstance qu’ils auraient fait passer en catimini en s’appuyant sur des gens que personne n’a élu et souvent ces lois cherchent à empêcher l’émergence de toute concurrence. (Charles Gave, 02/05/2016)
  • Prétendre que l'idée de gouvernance mondiale est fidèle à l'inspiration libérale est tout à fait inexact : tous les libéraux répugnent à l'idée d'un super-Etat mondial. (Alain Laurent, 2006)
  • La théorie métaphysique de l'État proclame — ce qui peut se comparer, à cet égard, à la vanité et à la présomption des monarques absolus — que chaque État est souverain, c'est-à-dire qu'il constitue l'ultime et la plus haute cour d'appel. Pour le libéral, le monde ne s'arrête cependant pas aux frontières de l'État : à ses yeux, l'importance que peuvent revêtir les frontières nationales n'est qu'accidentelle et subalterne. Sa pensée politique englobe l'humanité toute entière. Le point de départ de toute sa philosophie politique réside dans sa conviction que la division du travail est internationale et non uniquement nationale. Il comprend dès le début qu'il n'est pas suffisant d'assurer la paix dans chaque pays et qu'il est bien plus important que toutes les nations vivent en paix les unes avec les autres. Le libéral réclame par conséquent que l'organisation politique de la société soit étendue jusqu'à ce qu'elle atteigne son point culminant dans un État mondial qui unisse toutes les nations sur une base d'égalité. Pour cette raison, il considère la loi nationale de chaque pays comme seconde par rapport à la loi internationale et réclame des autorités administratives et des tribunaux supranationaux, afin d'assurer la paix entre les nations de la même façon que les organes juridiques et exécutifs de chaque pays se chargent de maintenir la paix sur leur territoire. (Ludwig von Mises, Le Libéralisme, 1927)
  • Un gouvernement mondial serait soit un despotisme global, soit un empire fragile déchiré par une guerre civile permanente, dans la mesure où les régions et peuples divers essayeraient de conquérir leur autonomie politique. (John Rawls, 2001)
  • Plus un État s'approche de son objectif ultime de domination planétaire, de gouvernement mondial et de papier-monnaie unique, moins il aura de raisons de maintenir son libéralisme interne, se mettant plutôt à faire ce que tous les États sont partout enclins à faire : pressurer et intensifier leur exploitation des personnes productives. (Hans-Hermann Hoppe, La Grande Fiction - l'État, cet imposteur)


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