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Intention entrepreneuriale

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L'intention entrepreneuriale est définie comme l'état d'esprit conscient qui précède l'action et qui dirige l'attention vers un objectif tel que le démarrage d'une nouvelle entreprise. Le processus de création d'une nouvelle entreprise peut donc être considéré comme volontaire avec une intentionnalité consciente.

La formation de l'intention entrepreneuriale dans l'esprit humain

La formation d'intentions entrepreneuriales peut précéder ou suivre la découverte de l'opportunité entrepreneuriale spécifique à exploiter. Pour certains, la formation de l'intention générale de devenir entrepreneur déclenchera la recherche d'une opportunité entrepreneuriale souhaitable, tandis que pour d'autres, la découverte d'une opportunité entrepreneuriale spécifique et souhaitable pourrait déclencher la formation d'intentions entrepreneuriales plus tardivement. Bhave (1994)[1] appelle le premier cas, la "reconnaissance des opportunités stimulées en interne" et le dernier cas, la "reconnaissance des opportunités stimulées en externe".

Dans le premier cas, l'individu entre dans la phase d'exploration en voulant être un entrepreneur et il peut explorer de nombreuses opportunités entrepreneuriales avant de se fixer sur une spécifique à exploiter lorsqu'une opportunité suffisamment attractive se présente. Dans le cas alternatif, l'individu découvre d'abord l'opportunité et décide ensuite de devenir entrepreneur. Ce cas s'illustre, par exemple, par le scientifique qui n'avait auparavant aucune intention de devenir entrepreneur, préférant plutôt faire des recherches et publier des articles, mais qui découvre une nouvelle technologie et obtient par la suite la protection de la propriété intellectuelle de cette technologie. Cet individu peut alors être poussé par des membres de son réseau social, et peut-être aussi par des investisseurs, à commercialiser la technologie propriétaire, et par conséquent former des intentions entrepreneuriales et finalement entrer dans la phase d'exploration du processus entrepreneurial

L'intention raisonnée de planifier la création d'une entreprise

L'intention entrepreneuriale est présumée prédire, bien qu'imparfaitement, le choix des individus de fonder leurs propres entreprises. En effet, la décision de démarrer une nouvelle entreprise suppose qu'elle soit planifiée par un homme ou une femme depuis un certain temps et donc qu'elle soit précédée d'une intention raisonnée de le faire. Cependant, dans certains cas, cette intention ne se forme que peu de temps avant la décision réelle et, dans d'autres cas, l'intention ne mène jamais à un comportement réel de création d'entreprise. Il y a donc un écart entre l'intention entrepreneuriale et l'avènement entrepreneurial[2].

Par conséquent, la conviction est un déterminant majeur de l'intention entrepreneuriale. L'individu doit être convaincu de ses compétences. Il auto-évalue[3] qu'une nouvelle carrière d'entrepreneur est une alternative appropriée pour lui / pour elle. Ce concept de conviction est semblable au concept d'auto-efficacité perçue[4]. Cependant, la mise en action de l'entrepreneuriat implique non seulement des éléments de réflexion du genre : "Je veux créer mon entreprise", "je désire gérer une organisation" ou "j'ai envie de manager", mais aussi des éléments suggérant qu'un tel choix serait utile pour améliorer son propre niveau de vie économique et social tout en permettant de se déplacer (ou de rester) sur son lieu de vie préféré.

Lorsque des individus déclarent "être entre deux opportunités de carrière", "de faire face à une fenêtre d'opportunités" ou "d'être dans une période de libre choix", ils décrivent des facteurs situationnels qui ont de l'importance dans la décision de leur intention entrepreneuriale. Dans la mesure où un individu exerce un contrôle effectif dans la mise en action[5] de son intention entrepreneuriale et de ses buts[6], il peut transformer des contraintes situationnelles, au préalable incompatibles avec des jugements entrepreneuriaux, en comportements réussis d'intention entrepreneuriale. Car, une contrainte situationnelle peut être l'occasion d'adopter un comportement alternatif particulier. Le statut d'être employé ou non, avec ses changements, est l'une des forces situationnelles les plus influentes de l'intention entrepreneuriale. Pour éviter ce choix exclusif entre le statut de salarié et celui de chef d'entreprise, certaines personnes choisissent l'entrepreneuriat hybride[7] qui consiste garder son emploi salarié tout en créant sur son temps libre une entreprise pour développer une passion entrepreneuriale.

Différents types de recherche ont indiqué qu'il existe une relation positive entre le chômage et la création des entreprises. Et, même que ce type de réponse au chômage a augmenté en importance au fil du temps. Dans beaucoup de pays, éviter le chômage est la raison principale de fonder sa propre entreprise. En effet, une proportion élevée d'entrepreneurs naissants est constituée d'étudiants et de chômeurs. Élément corrélé ou non, il convient de noter que la perspective de "faire de l'argent" n'est pas généralement la motivation[8] la plus élevée dans les déclarations des entrepreneurs dans leur intention de fonder leur propre entreprise et ceci se remarque encore plus dans les recherches effectuées dans les pays scandinaves.

Les caractéristiques individuelles de l'intention entrepreneuriale

Les caractéristiques individuelles qui influencent l'intention entrepreneuriale sont principalement l'âge, le niveau de scolarité, le revenu du ménage et le modèle entrepreneurial parental. L'âge peut être un facteur décisif dans la décision de créer son entreprise au début de sa carrière entrepreneuriale ou de différer le moment de créer son entreprise, ce qu'on appelle communément l'entrepreneuriat latent[9]. L'intention du jeune entrepreneur[10] est totalement différente de l'individu plus aguerri. Tout est lié aux coûts d'opportunité du temps. Généralement, avec l'âge croissant, les coûts d'opportunité d'implication dans une activité entrepreneuriale s'accroissent. Ceci est normale, car la durée de vie professionnelle est limitée. Pour beaucoup de personnes et principalement les jeunes, la création d'entreprise correspond à la création d'une activité non-salariée[11] lorsqu'il s'agit de sortir d'une situation de chômage. Le niveau de scolarité joue ainsi sur l'intention entrepreneuriale car il est lié à la notion de capital humain. Pourtant ce ne sont pas les personnes qui poursuivent leurs études dans les écoles les plus prestigieuses institutionnellement qui sont les plus nombreuses dans la création d'entreprise. Contrairement à ce qu'on pourrait penser a priori, l'handicap[12] n'est pas un frein dans l'intention entrepreneuriale car c'est un facteur d'intégration dans la société.

Le capital intellectuel humain individuel représente une base de connaissances qui détermine la capacité de l'individu à reconnaître et à poursuivre des opportunités entrepreneuriales. Enfin, le rôle du revenu du ménage par rapport à la participation ans une activité entrepreneuriale peut être envisagé dans la perspective de flux financiers, en particulier avec des coûts d'opportunité de réduction de ce revenu financier. Pour des niveaux de revenu inférieurs, les individus peuvent considérer les coûts d'opportunité pour démarrer des affaires très faibles, alors que, lorsque les individus sont situés à des niveaux de revenu plus élevés, ils peuvent percevoir la perte de leur revenu actuel comme un coût d'opportunité élevé comparé aux gains prospectifs (et encore incertains) des profits d'une nouvelle entreprise.

L'environnement externe influence les intentions entrepreneuriales des personnes par le biais de facteurs individuels. Plus précisément, les histoires de modèles entrepreneuriaux influencent les intentions entrepreneuriales à travers des réponses émotionnelles qui sont différentes pour chaque individu. Les gens peuvent générer différentes croyances émotionnelles pour la même histoire du modèle entrepreneurial, apportant des conclusions et des intentions entrepreneuriales diverses et distinctes.

Annexes

Notes et références

  1. M. P. Bhave, 1994, "A Process Model of Entrepreneurial Venture Creation", Journal of Business Venturing, Vol 9, pp223–242
  2. L'économiste psychologie, Shapero, distingue ceux qui tentent l'aventure entrepreneuriale alors que d'autres choisissent des carrières plus traditionnelles (salariés ou fonctionnaires par exemple). Il définit l'acte d'entreprendre comme le résultat de la combinaison de quatre variables complémentaires : • Une situation précipitant l'acte entrepreneurial • Une perception de désirabilité de l'acte d'entreprendre • La disposition de ressources nécessaires pour la faisabilité de l'acte entrepreneurial • La disposition psychologique à entreprendre.
  3. G. N. Chandler, E. Jansen, 1992, "The Founder’s self-assessed Competence and Venture Performance", Journal of Business Venturing, 7(3), pp223–236
  4. Le concept d'auto-efficacité perçue a été introduit par Albert Bandura dans des exposés théoriques ainsi que dans des recherches empiriques sur l'intention et sur le comportement entrepreneuriaux
  5. Le concept de contrôle de l'action (action control) a été développé dans le cadre de la théorie du comportement planifié du consommateur et de la théorie de l'action raisonnée par Icek Ajzen et Martin Fishbein qui s'articulent autour de trois facteurs : l’attitude, l’influence des proches, l’auto-efficacité :
    L'attitude : jugement sur son comportement et sur ses conséquences
    L'influence : considérations sur l’influence et l’opinion des proches sur le comportement (les normes sociales).
    L’auto-efficacité : croyances sur la capacité du sujet à réussir le changement de comportement
    Selon la théorie du comportement planifié, les antécédents directs de l'intention entrepreneuriale sont les suivants : l'attitude envers l'entrepreneuriat, les attentes des groupes sociaux (norme sociale) et le contrôle perçu (similaire au concept d'auto-efficacité) sur son comportement.
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    • Icek Ajzen, 1987, "Attitudes, Traits, and Actions: Dispositional Prediction of Behavior in Personality and Social Psychology", Vol 20, New York: Academic Press
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  6. D. F. Kuratko, J. S. Hornsby, D. W. Naffziger, 1997, "An Examination of Owner’s Goals in Sustaining Entrepreneurship", Journal of Small Business Management, 35(1), pp24-
  7. En s'appuyant sur la théorie de la surcharge de choix, Nordström et al. (2016) ont examiné si la passion motivait les entrepreneurs qui occupaient également un emploi rémunéré à se lancer dans l'entrepreneuriat. Ils ont constaté que la passion entrepreneuriale décroit avec le temps en raison des émotions négatives accrues qui résultent d'une surcharge de choix. Lorsque l'entreprise parallèle est constituée avec une équipe dirigeante, la passion ne devient plus également le principal motif de l'entrepreneuriat. Thorgren, Nordström et Wincent (2014) ont également examiné les motivations des entrepreneurs qui ont lancé une entreprise parallèle alors qu'ils occupaient déjà un emploi à temps plein. Conformément à la théorie de la conservation des ressources (COR) (S. E. Hobfoll, 1989, "Conservation of resources: A new attempt at conceptualizing stress", American Psychologist, Vol 44, pp513–524), ils ont constaté que les entrepreneurs plus âgés et ceux qui consacrent plus de temps dans leur entreprise considèrent leur passion comme leur principale motivation pour créer une entreprise parallèle. Bibliographie sur l'entrepreneuriat hybride
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  8. Les entrepreneurs tirent des avantages monétaires et des avantages non monétaires de leur engagement entrepreneurial. L'autonomie des entrepreneurs représente la principale caractéristique des avantages non pécuniaires (M. Benz, 2009, "Entrepreneurship as a non-profit seeking activity", International Entrepreneurship and Management Journal, 5(1), pp23–44). Cette dernière théorie rationalise donc les comportements des entrepreneurs (aux comportements non cupides) qui, autrement, pourrait être rejetée puisque les agents apparaîtraient comme irrationnels (du point de vue de la rationalité définie par la théorie économique standard). Parmi les différents éléments qui ont de la valeur aux yeux de l'entrepreneur, liés à l'esprit d'ouverture au changement, et à la variété des tâches à accomplir, notamment dans le statut de micro-entrepreneur, d'indépendant ou de de TPE. Cela illustre qu'il existe un contexte de motivation non pécuniaire pour l'entrepreneur en acceptant ou même en recherchant d'être un homme (d'entreprise) à tout faire. La théorie de la concentration régulatoire (L. Brockner, E. T. Higgins, M. B. Low, 2004, "Regulatory focus theory and the entrepreneurial process", Journal of Business Venturing, Vol 19, pp203-220), de son côté, examine le processus entrepreneurial du point de vue psychologique des anticipations rémunératrices des opportunités entrepreneuriales. Cela suggère que, selon la saillance des motivations spécifiques et contextuelles, les individus peuvent avoir une expérience et un ressenti plus fort qui correspond à leur orientation stratégique et dont l'objet de la motivation entrepreneuriale recherche à garantir les succès entrepreneuriaux (vrais positifs) et à éviter les opportunités manquées (faux négatifs). Ou, les entrepreneurs peuvent faire l'expérience de la prévention qui vise à garantir des rejets corrects (vrais négatifs) et à éviter les fausses alarmes (faux positifs).
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  9. 2001, DG Blanchflower, AJ Oswald, A. Stutzer, "Latent entrepreneurship across nations", European Economic Review, Vol 45, pp680-691
  10. Le jeune entrepreneur en devenir peut être confronté au défi de latence. Certains jeunes estiment que la balance entre les risques et les avantages de l'entrepreneuriat est plus susceptible de pencher en leur faveur lorsqu'ils seront plus âgés et qu'ils auront accumulé le capital nécessaire pour démarrer et gérer avec succès leur entreprise. Ainsi, si l'entrepreneuriat est attrayant à leurs yeux, ils estiment qu'il ne deviendra possible que lorsqu'ils disposeront des ressources nécessaires. En outre, les jeunes peuvent également reconnaître qu'ils ont besoin d'un plus grand éventail de compétences (par exemple, attirer des clients, trouver des fournisseurs, faire face à la réglementation) pour créer et exploiter avec succès une nouvelle entreprise par rapport à l'éventail de compétences requises pour être employé. S'ils reconnaissent qu'ils n'ont actuellement pas ces compétences, les jeunes sont alors moins susceptibles de devenir des créateurs d'entreprise.
    Bibliographie sur le jeune entrepreneur.
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  11. Des études telles que celles de Benz et Frey (2008) montrent clairement que le travail indépendant fait croître le bonheur des individus. Ce n'est pas parce qu'ils gagnent plus. En effet, ils gagnent généralement moins que s'ils étaient salariés. C'est plutôt parce que les travailleurs indépendants tirent des avantages non pécuniaires de leur libre choix d'organisation (par exemple, une plus grande latitude dans les tâches de travail) par rapport à ceux qui ont un emploi et qui souffrent d'une hiérarchie pesante. La relation entre le chômage et le travail indépendant est complexe. Par exemple, certaines études transversales ont eu tendance à montrer une relation négative entre le chômage et le travail indépendant, tandis que les séries chronologiques sont plus susceptibles d'identifier une relation positive. Les données fournies par Carmona et al (2010) suggèrent que toute relation entre le chômage et le travail indépendant est influencée par le cycle économique. Ils constatent qu'en période de ralentissement économique, davantage de chômeurs sont attirés par le travail indépendant que lors de reprise économique, ce qui suggère que l'effet de poussée de la récession est plus important. De plus, la durée de la période de chômage peut jouer un rôle accentueur dans la prise de décision de la création d'une activité non salariée. Certaines études suggèrent que la relation entre l'âge et les taux des personnes qui créent leur activité de travailleur indépendant suit une courbe en forme de U inversé, les jeunes et les personnes âgées étant moins susceptibles que les personnes « d'âge moyen » (âgées de 30 à 50 ans) d'être des travailleurs indépendants. Ce modèle en forme de U inversé est généralement dérivé de l'âge et de l'âge au carré (variable généralement prise comme indicateur de « l'expérience ») de l'individu et montre un signe positif pour l'âge mais un signe négatif pour l'âge au carré. Cependant, la relation entre l'âge et le travail indépendant commence à changer car il y a de plus en plus de personnes matures qui commencent à travailler à leur compte.
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  12. Les résultats des études descriptives sur la nature de la relation entre le handicap et le travail indépendant suggèrent que les personnes handicapées sont plus susceptibles d'être des travailleurs indépendants que les non-handicapés ; que les personnes handicapées plus âgées sont plus susceptibles d'être des travailleurs indépendants que les plus jeunes ; et que le travail indépendant est attrayant pour les personnes handicapées parce qu'il leur offre de la flexibilité.
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Bibliographie

Liens externes

Comment citer cette page


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