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Réaction

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La réaction est un terme né lors de la révolution française de 1789 pour qualifier le mouvement qui s'opposait aux changements initiés par les révolutionnaires. Assimilée à la contre-révolution, la réaction est alors perçue comme un retour au passé et à la tradition, souvent synonyme de conservatisme.

Étiquette ou système de pensée politique

Dans le vocabulaire politique, le mot « réaction » est devenu un motvirus désignant ceux qui s'opposent au progressisme. En effet, le terrorisme intellectuel de la gauche aboutit ordinairement à considérer comme réactionnaires ceux qui s'opposent à la spoliation via l'impôt ou aux prétendus "acquis sociaux" payés par la dette publique, par opposition au progressisme supposé de la social-démocratie ou du collectivisme. La redistribution politique et la spoliation des classes productrices seraient supposées être progressistes, alors que l'individualisme et l'égoïsme rationnel seraient "réactionnaires".

Qui sont les réactionnaires aujourd'hui ?

Considérés comme des diffuseurs d'idées anti-modernes, les réactionnaires s'opposent à toute idée de changement et progrès. Et quels sont, actuellement, les sources de changement ? La mondialisation, les biotechnologies, les thérapies géniques. Sont donc réactionnaires tous ceux qui s'opposent à la mondialisation, aux OGM, etc.

Les conservateurs de droite, les socialistes, les communistes, les protectionnistes, les nationalistes, les écologistes, les alter-mondialistes, les syndicalistes : autant de mouvements profondément réactionnaires qui n'ont à la bouche que les « avantages acquis », le « principe de précaution », la « décroissance » ; notions passéistes et démagogiques qui ne visent qu'à flatter la peur du changement et en profiter pour gagner du pouvoir.

Bibliographie

  • Benjamin Constant, Des réactions politiques, 1797, [lire en ligne]
  • François Huguenin, Le conservatisme impossible : libéralisme et réaction en France depuis 1789, Paris, La Table ronde, 2006

Citations

  • Quand soufflent les vents du changement, certains construisent des murs, d'autres des moulins à vent. (proverbe chinois)
  • L'ordre que le réactionnaire rationnel cherche à préserver et/ou restaurer est arbitraire. Peut-être peut-il être justifié sur une base morale. Mais probablement que non. Cet ordre est bon simplement parce que c'est un ordre, et que l'alternative à l'ordre est la violence au pire et la politique au mieux. Si ce ne sont pas les Bourbons qui règnent sur la France, quelqu'un d'autre le fera : Robespierre, ou Napoléon, ou la canaille du coin. (Mencius Moldbug)
  • Le socialisme est le fantastique frère cadet du despotisme presque défunt, dont il veut recueillir l’héritage ; ses efforts sont donc, au sens le plus profond, réactionnaires. Car il désire une plénitude de puissance de l’État telle que le despotisme seul ne l’a jamais eue, il dépasse même tout ce que montre le passé, car il travaille à l’anéantissement formel de l’individu : c’est que celui-ci lui apparaît comme un luxe injustifiable de la nature, qui doit être par lui corrigé en un organe utile de la communauté. (Friedrich Nietzsche, Humain, trop humain)
  • J'insiste sur ce fait que le collectivisme, qui remplace le marché libre par l'autorité centralisée et la contrainte, est réactionnaire au sens exact du terme. Le collectivisme, non seulement rend impossible la division progressive du travail, mais encore il nécessite, partout où l'on essaie de l'instituer, une régression vers un mode de production plus primitif. (Walter Lippmann, La Cité Libre)

Liens externes


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