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Éducation

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L'éducation est l'ensemble des moyens permettant le développement des facultés physiques, morales et intellectuelles d'un être humain. Par extension, l'éducation désigne également les moyens mis en place pour permettre cet apprentissage.

L’État, bien loin de ses obligations régaliennes, prétend se charger de l'éducation des enfants : l'Éducation Nationale a ainsi succédé, en France et dans d'autres pays, à la plus modeste Instruction Publique, ce que les libéraux considèrent comme une immixtion dans la sphère privée et familiale.

Position des libéraux

Position des libéraux classiques

Pour certains libéraux, l'État a un rôle à jouer dans l'éducation, en permettant aux personnes issues des milieux les moins favorisés d'accéder à un niveau d'instruction qui dépend plus d'eux-mêmes que des ressources de leur famille. Cependant, et contrairement à la pratique répandue, cette participation de l'État ne se ferait pas par l'existence et le maintien d'établissements scolaires publics mais par une distribution de moyens directement auprès des personnes concernées - par exemple sous forme de chèque éducation, acceptés par certains établissements privés. C'est par exemple la position que défend Friedrich Hayek dans La Constitution de la liberté (Chap. 24) et dans Droit, législation et liberté (Chap. 14). Il écrit ainsi dans ce dernier ouvrage :

« Concernant l'éducation, l'argument primordial en faveur de son assistance par le gouvernement est que les enfants ne sont pas encore des citoyens responsables et ne peuvent être supposés capables de savoir ce dont ils ont besoin, ni ne possèdent de ressources qu'ils pourraient consacrer à l'acquisition du savoir. […] Ce raisonnement s'applique seulement aux enfants et mineurs. Mais il est complété par une autre considération qui s'applique aussi aux adultes, c'est que l'éducation peut éveiller en ceux qui la reçoivent des capacités dont ils n'avaient pas encore conscience. […] Qu'il y ait de solides arguments pour que le gouvernement finance au moins une instruction générale n'implique pas que cette éducation doive aussi être administrée par l'État, et encore moins qu'il doive en avoir le monopole »
    — Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté[1]'

Les libéraux sont en général opposés aux règlementations étatiques contraignantes qui aboutissent à l'absence de sélection au mérite (et, partant, à la dévalorisation des diplômes), au « collège unique », à la « carte scolaire » (interdiction de choisir son établissement), au monopole universitaire, à l'enseignement indifférencié, etc.

Position des libertariens

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Pour les libertariens, il est injuste de forcer une personne, via l'impôt, à financer l'éducation d'autrui. Pour les libertariens, il est également injuste de faire consommer des services d'éducation à leurs proches de la façon dont le souhaite l'État. Peter McAllister (2012)[2] explique que plus l'État contrôle le programme scolaire, plus la scolarisation devient hostile à l'éducation.

Par exemple, l'école à la maison est un moyen de longue date issue de l'histoire de l'humanité qui mérite une grande place de liberté pour tous les citoyens. Les modalités technologiques[3], comme les nouveaux espaces virtuels, doivent être laissées librement choisis par les parents pour l'instruction de leurs enfants.

L'enseignement est donc un service comme les autres, que des individus ou des entreprises vendent à des clients. S'il était appliqué, ce modèle aurait de nombreux avantages sur le plan de la qualité de l'enseignement. Outre les bénéfices tirés de la concurrence entre établissements scolaires et écoles de pédagogie, la délivrance des principaux diplômes ne serait plus un monopole, ce qui permettrait de valoriser de manière optimale les acquis des étudiants.

Le financement des études qui pourrait résulter de ce système est aussi supérieur à la formule de l'instruction publique gratuite. Ce marché, en plus d'intéresser les banques, pourrait voir fleurir les associations délivrant des bourses aux étudiants. Dans les deux cas, l'obtention de prêts serait soumise à la capacité des candidats à convaincre les prêteurs, et donc à fournir des résultats. Ce principe de responsabilisation favoriserait la réussite scolaire et permettrait aux plus méritants de poursuivre des études.

La conséquence directe montrerait l'inutilité voire le caractère nocif d'un ministère de l’Éducation Nationale, dont la mainmise idéologique et politique sur les jeunes esprits n'est pas le moindre défaut.

Pour certains libertariens, comme Murray Rothbard, l'école publique représente un réel danger pour la liberté, car elle repose sur des croyances d'un faux libéralisme issu du dix-neuvième siècle et par des auteurs utilitaristes comme Jeremy Bentham et des auteurs positivistes.

« Le libertarien, alors, se fondant sur la tradition libérale classique ancienne, ne doit pas seulement abandonner l'utilitarisme et le positivisme; il doit aussi abandonner cette tendance du culte de la démocratie et d'une haine irraisonnée envers le catholicisme qui le mène, entre autres défauts, vers la croissance d'un vaste fardeau d'étatisme et de tyrannie, l'école publique. »
    — Murray Rothbard, Conservatism and Freedom: A Libertarian Comment[4]

Position des objectivistes

Pendant près d'un siècle, l'éducation prétendument appelée progressive, soutenue par des socialistes et communistes de tous bords, a dominé les écoles du monde occidental. En conséquence, des générations d'étudiants ont obtenu leur diplôme ignorant l'histoire, ne connaissant pas les classiques de la littérature et furent incapables d'écrire clairement. Ces dernières années, le nombre croissant de parents à la recherche d'un enseignement supérieur en dehors du système scolaire s'est tourné vers un mouvement différent, celui de l'enseignement classique.

L'approche classique de l'éducation a de nombreuses vertus. Les défenseurs de l'enseignement classique insistent sur l'importance d'une éducation académique rigoureuse. Ils promeuvent les "Grands Livres" de la tradition occidentale. Ils apprécient l'héritage de la Grèce et de la Rome antiques. Aux Etats-Unis, l'approche classique de l'éducation encourage l'enseignement patriotique des Pères fondateurs. Les éducateurs classiques soulignent l'importance des compétences en écriture, de la grammaire, de la logique et de la rhétorique.

L'éducation classique dispose certainement de nombreuses qualités, avoue les objectivistes, mais ce n'est pas l'idéal à rechercher pour l'éducation des enfants. Lisa VanDamme évoque, dans ses écrits et lors de ses conférences, non seulement les vertus de l'enseignement classique, mais aussi ses défauts fondamentaux et rarement identifiés.

L'enseignement en France

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École & éducation : Le temps des secrets (for)

Au XIXe siècle le monopole public a été graduellement réduit, le plus souvent par l'action des libéraux :

  • la loi Guizot libéralise l'enseignement primaire en 1832 ;
  • la loi Falloux, nommée d'après le catholique libéral Alfred de Falloux (1811-1886), libéralise l'enseignement secondaire en 1850 ;
  • la loi Dupanloup (1802-1878) libéralise l'enseignement supérieur en 1875.

En revanche, la fin du XXe siècle voit une régression sous l'influence des thèses égalitaristes : plan Langevin-Wallon (refus de la sélection, « justice à l'école »), collège unique, carte scolaire, etc. Le rapport du mathématicien Laurent Schwartz (1984), qui préconisait le retour à une certaine sélection, fut rejeté par les tout-puissants syndicats parce qu'il relevait du "principe fascisant de l’exclusion"...

Cet égalitarisme forcené conduit à la baisse continue du niveau des élèves, à la dévalorisation des diplômes et au découragement des enseignants. L'absence de toute sélection en est à la fois le symptôme et la cause :

«  Nul ne soutiendrait que l'on peut devenir un bon skieur en se contentant de s'inscrire à une école de ski, sans effort musculaire dans l'application des instructions du moniteur. Mais l'effort intellectuel n'est plus considéré comme indispensable pour devenir un bon étudiant. Déplorer cette omission est devenu "réactionnaire". La "société" porterait seule la responsabilité du résultat des études. D'ailleurs on ne dit plus qu'un élève est paresseux, on dit qu'il est "en échec scolaire", fléau anonyme qui s'abat sur le malheureux comme la pluie ou la rougeole. »
    — Jean-François Revel, Le voleur dans la maison vide, Plon, 1997

On peut dire qu'au XXe siècle le monopole public a été renforcé. L'offre "privée" apparemment existante est presque toujours "sous contrat" avec l’État : les enseignants du soi-disant privé sont en fait payés par l’État et enseignent les programmes exigés par l’État. La "contractualisation" est parvenue à stériliser et neutraliser l’enseignement privé :

«  Il n’existe pas de véritable choix éducatif en France, le privé n’étant que le délégataire du service public. »
    — Anne Coffinier

Il y a eu toutefois au début du XXème siècle un mouvement d'écoles alternatives qui s'est construit en opposition aux rigidités institutionnelles de la pédagogie construite par l'école républicaine et de celles des écoles confessionnelles. Cet élan de réformes fut menée entre autres, par Célestin Freinet. Celui-ci a tenté de mener le combat au sein de l'éducation nationale. Voyant que ses efforts étaient vains, il eut la clairvoyance de créer dès 1935 une école privée ce qui a renforcé le développement et la multiplication de sa méthode en France et à l'étranger.

L'idéologie véhiculée par l'école publique est notoirement antilibérale et étatiste, touchant parfois au terrorisme intellectuel. Elle est toujours orientée dans le sens d'un accroissement de l'État et du secteur public :

«  Peu d'hommes ont intérêt à défendre des idées favorables à la décroissance de l'État. Cela est d'abord vrai des producteurs d'idées eux-mêmes et, par exemple, ceux qui se trouvent dans l'université. L'absence de concurrence véritable entre universités, leur caractère public, l'application du status de la fonction publique aux enseignants, la centralisation du recrutement et des carrières en sont en grande partie responsables. Ainsi, pour obtenir des conditions de travail autres que très médiocres, un universitaire devra trouver des contrats de recherche. Mais la totalité du financement est d'origine publique, et il ne peut aller qu'aux chantres de la politique officielle, ou à ceux qui confortent les positions des bureaucraties administratives. »
    — Pascal Salin

Citations

  • «  Une nation qui ne veut pas être la proie des partis doit se hâter de supprimer l’éducation publique, c’est-à-dire par l’État, et de proclamer la liberté de l’enseignement. S’il y a une éducation confiée au pouvoir, les partis auront un motif de plus pour chercher à s’emparer du pouvoir, puisque, du même coup, ce sera s’emparer de l’enseignement, le plus grand objet de leur ambition. La soif de gouverner n’inspire-t-elle pas assez de convoitise ? ne provoque-t-elle pas assez de luttes, de révolutions et de désordres ? et est-il sage de l’irriter encore par l’appât d’une si haute influence ? Et pourquoi les partis ambitionnent-ils la direction des études ? Parce qu’ils connaissent ce mot de Leibniz : « Faites-moi maître de l’enseignement, et je me charge de changer la face du monde. » L’enseignement par le pouvoir, c’est donc l’enseignement par un parti, par une secte momentanément triomphante ; c’est l’enseignement au profit d’une idée, d’un système exclusif. »
        — Frédéric Bastiat[5]

  • «  Aujourd'hui, dans quel objet précis et bien déterminé frapperait-on tous les citoyens, comme une monnaie, à la même effigie ? Est-ce parce qu'ils se destinent tous à des carrières diverses ? Sur quoi se fonderait-on pour les jeter dans le même moule ?.... et qui tiendra le moule ? Question terrible, qui devrait nous faire réfléchir. Qui tiendra le moule ? S'il y a un moule (et le Baccalauréat en est un), chacun en voudra tenir le manche, M. Thiers, M. Parisis, M. Barthélemy Saint-Hilaire, moi, les rouges, les blancs, les bleus, les noirs. Il faudra donc se battre pour vider cette question préalable, qui renaîtra sans cesse. N'est-il pas plus simple de briser ce moule fatal, et de proclamer loyalement la Liberté ? »
        — Frédéric Bastiat[6]

  • «  En éducation comme en tout, que le gouvernement veille et préserve ; mais qu'il reste neutre. Qu'il écarte les obstacles, qu'il aplanisse les chemins. L'on peut s'en remettre aux individus pour qu'ils y marchent avec succès. »
        — Benjamin Constant, Principes de politique

  • «  L'instruction publique n'a pas droit de faire enseigner des opinions comme des vérités. »
        — Nicolas de Condorcet, Sur l'instruction publique, 1792

  • «  Une éducation générale et étatisée n'est qu'un appareil à façonner les gens pour qu'ils soient exactement semblables entre eux ; et le moule utilisé est celui qui plaît aux pouvoirs prépondérants dans le gouvernement, que ce soit un monarque, un clergé, une aristocratie, ou la majorité de la génération en cours, et dans la mesure où l'appareil est efficace et où il est réussi, il établit un despotisme sur les esprits qui, par une pente naturelle, conduit à un despotisme sur les corps. »
        — John Stuart Mill, De la liberté[7]

  • «  L'Éducation Nationale se charge quant à elle de l'embrigadement des enfants. Cette structure tentaculaire est parfaite dans ce rôle. 99% des professeurs sont acquis corps et âme à la gauche la plus à gauche qui soit, et ils ont parfaitement conscience de leur place stratégique. Ils mettent donc la plus grande attention à diffuser des versions historiques remaniées, expurgées, triturées, afin que la vérité en cours au sein de l'État soit bien diffusée dans les générations suivantes. Si cette vérité venait à changer, le conditionnement reçu interdit toute lecture critique de la presse et les informations reçues sont automatiquement assimilées en lieu et place de l'ancienne vérité. »
        — Hervé Duray, L'État est une secte[8]

  • «  Au lendemain de la guerre, en 1947, les communistes Langevin et Wallon proposèrent de réaliser en France l'école unique, creuset de l'homme nouveau socialiste. Repoussé par deux fois à la Chambre sous la IVe République, ce projet fut mis en œuvre, paradoxalement, par De Gaulle au début de la Ve. […] Dès cette date, l'Éducation ne fut plus nationale. Elle fut, de jure, cogérée par le ministère et les syndicats. De facto, elle fut gérée par les syndicats seuls, car les ministres passaient (et souvent sautaient), alors que les syndicats restaient. Je dis bien que l'Éducation « nationale » usurpe désormais ce qualificatif, car la nation, qui n'a d'autre organe d'expression que le suffrage universel, et d'autres représentants légitimes que le Parlement et le Gouvernement, n'eut plus jamais, de ce jour, son mot à dire dans la politique éducative du pays. »
        — Philippe Nemo, Une trop longue erreur[9]

  • «  Comme on interdit à un employeur d'embaucher un enfant de moins de 16 ans, les élèves n'ont d'autre solution que de fuir l'école ou, s'ils sont contraints d'y aller par la force, de résister par la violence à un système scolaire qui les agresse. S'ils n'ont pas envie d'aller à l'école et que les employeurs légaux n'aient pas le droit de les embaucher, ils se tournent vers le marché noir et la délinquance. Que l'on supprime la scolarité obligatoire, que l'on autorise le travail des enfants en deçà de 16 ans, et ces maux disparaîtront comme par enchantement. […] Nous avons le problème classique d'un législateur qui se substitue aux individus et aux familles en croyant savoir mieux qu'eux-mêmes ce qui est bon pour eux. Ils sont alors surpris de voir la réaction de ces jeunes. Quand on utilise la violence pour forcer quelqu'un à faire quelque chose qu'il n'a pas envie de faire, il ne faut pas s'étonner des conséquences que cela engendre. »
        — Bertrand Lemennicier, Analyse marginale[10]

  • «  La propagande nationalo-étatiste décrit la santé et l’éducation comme des « biens sociaux », c’est-à-dire le contraire d’un simple bien de consommation ou, pour employer un terme encore plus dénigré, une «  marchandise ». C’est ce qui justifierait la mainmise des bureaucrates sur ces secteurs, au profit de la collectivité tout entière. Comme lorsque les bureaucrates planifient les récoltes de patates, ce qui arrive en pratique est que les services de santé et d’éducation sont rationnés et qu’il faut se contenter de services moindres et de moins bonne qualité que ce que l’on souhaiterait obtenir. D’une réforme majeure à l’autre, ces secteurs sont presque constamment en crise. »
        — Martin Masse

  • «  L'éducation, aussi bien que la charité, est devenue, chez la plupart des peuples de nos jours, une affaire nationale. L'État reçoit et souvent prend l'enfant des bras de sa mère pour le confier à ses agents ; c'est lui qui se charge d'inspirer à chaque génération des sentiments, et de lui fournir des idées. L'uniformité règne dans les études comme dans tout le reste ; la diversité, comme la liberté en disparaissent chaque jour. »
        — Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique[11]

  • «  La transformation de l'instruction publique en éducation nationale est la plus fasciste de mes réformes. »
        — Benito Mussolini

  • «  L'homme naît ignorant, mais pas stupide ; c'est l'éducation qui le rend stupide. »
        — Bertrand Russell

  • «  Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance ! »
        — Derek Bok (humour)

  • «  La fausse apparence donne l’impression que le but de l’éducation publique est de donner aux jeunes des connaissances et d’éveiller leur intelligence et, ainsi, de les rendre aptes à revêtir les devoirs de la citoyenneté de manière éclairée et indépendante. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Le but de l’éducation publique n’est pas d’éclairer du tout, c’est tout simplement de réduire autant d’individus que possible, au même niveau sécurisant [pour le gouvernement], d’élever et de former une citoyenneté standardisée, de brimer toute dissension et originalité. »
        — H. L. Mencken

  • «  Aujourd'hui, un petit prof démago vous assure que votre cerveau n'a pas la capacité de penser, que vos sens ne perçoivent rien et que vous devez obéir aveuglément à la volonté toute-puissante de la Société, comme force surnaturelle. Mais il s'agit toujours du même numéro pour atteindre le même objectif : faire de vous une loque renonçant à croire que sa conscience ait une quelconque validité. »
        — Ayn Rand, La Grève

  • «  La France est l’un des très rares pays développés où il soit interdit de créer une université privée : c’est le monopole absolu de l’État. Cela favorise la diffusion dominante d’une pensée largement étatique. »
        — Pascal Salin

  • «  La devise de l'école post-moderne : "Pourquoi enseigner quelque chose plutôt que rien ?" »
        — Adrien Barrot, 2000

  • «  De même qu'un apparatchik était jadis incapable fût-ce d'envisager que l'improductivité de l'agriculture soviétique pût provenir du système même de la collectivisation, ainsi les bureaucrates du ministère de l'Education Nationale ne peuvent pas concevoir que l'écroulement de l'école puisse être dû au traitement idéologique qu'ils lui infligent depuis trente ans. »
        — Jean-François Revel, La Grande Parade

  • «  Le totalitarisme européen est une conséquence de la prééminence de la bureaucratie dans le domaine de l'éducation. Les universités ont frayé la route aux dictateurs. »
        — Ludwig von Mises, La Bureaucratie

  • «  Dans les sociétés capitalistes, les méthodes d’éducation, qui sont basées sur la discipline et la contrainte, trahissent un « défaut dans la cuirasse ». En effet, comment inculquer à un enfant la valeur de l’initiative et du contrat – notions libérales par excellence – si l’on emploie pour cela des méthodes répressives ? Les sociétés communistes ne souffrent pas de telles contradictions. On veut que l’enfant apprenne à commander et à obéir, et les méthodes d’enseignement sont en parfait accord avec le but recherché. »
        — Thomas Szasz

  • «  L'État, en proclamant la « liberté de l'enseignement », proclame simplement que quiconque enseigne comme le veut l'État ou plus exactement comme le veut le pouvoir de l'État est dans son droit. »
        — Max Stirner

  • «  Tout système éducatif contrôlé par les politiciens et les bureaucrates inculquera tôt ou tard la doctrine de la suprématie étatique. À partir du moment où cette doctrine a été intégrée par les individus, il devient extrêmement difficile de renverser le pouvoir qu'exerce l’État sur leur vie. Un tel système éducatif, étatique et obligatoire, est donc le parfait modèle d’État totalitaire. »
        — Isabel Paterson

  • «  Si nous enfermons la jeunesse dans de vastes prisons en guise "d'éducation", avec des professeurs et des administrateurs en guise de geôliers, pourquoi alors ne pas nous attendre au mécontentement et à la rébellion de la jeunesse ? »
        — Murray Rothbard

  • «  « Ouvrir une école, c’est fermer une prison », disait Victor Hugo. Et si c’était en ouvrir une autre ? »
        — Denis de Rougemont

  • «  En éducation, comme en tout, que le gouvernement veille et qu’il préserve, mais qu’il n’entrave ni ne dirige ; qu’il écarte les obstacles, qu’il aplanisse les chemins ; on peut s’en remettre aux individus pour y marcher avec succès. »
        — Benjamin Constant, Mélanges de littérature et de politique

  • «  L’homme ne peut devenir homme que par l’éducation. Il n’est que ce que l’éducation fait de lui. »
        — Emmanuel Kant

  • «  L'histoire de l'humanité devient de plus en plus une course entre l'éducation et la catastrophe. »
        — Herbert George Wells

  • «  Le deuxième groupe d’ennemis, beaucoup plus vaste, comporte les intellectuels, les éducateurs et les « éducrates », des plus hauts niveaux universitaires jusqu’au niveau des écoles élémentaires et des maternelles. Financés presque exclusivement, directement ou indirectement, par l’État, ils sont, dans leur écrasante majorité, devenus les instruments dociles et les bourreaux volontaires aux mains de l’élite dirigeante et ses desseins de pouvoir absolu et de contrôle total. »
        — Hans-Hermann Hoppe[12]

  • «  Ce n'est pas un hasard si les États du monde entier veulent éduquer les enfants. L'éducation étatique est censée témoigner de la bonté de l'État et de sa préoccupation pour notre bien-être. La véritable explication est moins flatteuse. Si la propagande de l'État peut prendre racine à mesure que les enfants grandissent, ces enfants ne seront pas une menace pour l'appareil d'État. Ils attacheront les chaînes à leurs propres chevilles. »
        — Lew Rockwell

  • « La différence entre l'éducation totalitaire et l'éducation libérale consiste en une distinction des plus simples : la première prescrit ce qu'il faut penser, la seconde enseigne comment penser » (Jean-François Revel[13])

Notes et références

  1. Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté, Tome 3, chap.14, édition 2007, p.720
  2. Peter McAllister, 2012, "State-Mandated Thinking", The Freeman, January-February, Vol 62, n°1, pp25-30
  3. Terry M. Moe, John E Chubb, 2009, "Liberating Learning: Technology, Politics, and the Future of American Education", San Francisco: Jossey Bass
  4. Conservatism and Freedom: A Libertarian Comment
  5. Frédéric BASTIAT, Baccalauréat et Socialisme, Paris, 1850
  6. Frédéric BASTIAT, Baccalauréat et Socialisme, Paris, 1850
  7. « A general State education is a mere contrivance for moulding people to be exactly like one another : and as the mould in which it casts them is that which pleases the predominant power in the government, whether this be a monarch, a priesthood, an aristocracy, or the majority of the existing generation ; in proportion as it is efficient and successful, it establishes a despotism over the mind, leading by natural tendency to one over the body », John Stuart Mill, On Liberty, édition 1863, p.205
  8. Hervé Duray, L'État est une secte, [lire en ligne]
  9. Philippe Nemo, Une trop longue erreur, Le Figaro, 16 septembre 2003, [lire en ligne]
  10. Bertrand Lemennicier, « Analyse marginale », [lire en ligne]
  11. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, tome II, quatrième partie, [lire en ligne]
  12. Hans-Hermann Hoppe, discours Property and Freedom Society 2017
  13. Jean-François Revel, Mémoires, 1997

Annexes

Bibliographie

Searchtool-80%.png Article détaillé : Bibliographie sur l'éducation.

Articles connexes

Liens externes

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Éducation Obligatoire, jusqu'où avec quelles justifications ? (for)
L'éducation des enfants

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