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Réalisme

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Dans le sens large du terme, le réalisme désigne l'attitude consistant à tenir compte de la réalité, des entités réelles ou adaptée à la réalité.

Le réalisme désigne aussi un mouvement artistique et littéraire au XIXe siècle, caractérisé par la volonté de représenter la réalité du monde et des êtres, sans idéalisation.

L'épistémologie réaliste[1] postule l'existence d'un monde objectif indépendant de notre existence et actions, bien que nous puissons le transformer, régi par des lois naturelles que la science s'efforce de mettre en évidence, décrire et d'expliquer.

Une des caractéristiques de l'épistémologie réaliste est d'établir une règle de prudence entre l'apparence et la réalité. Car, la connaissance, en général, constitue une image plus ou moins précise du réel. Selon le principe d'indétermination de Heisenberg, ce n’est pas parce que les lois déterminant la réalité ne peuvent être établies du fait de l’incomplétude de nos instruments que la réalité n’existe pas. Le rôle du scientifique réaliste est donc de montrer qu'il existe une telle différence. C'est donc la tâche de l'enquête, de l'entretien ou de l'étude de dévoiler ce qui est apparemment le cas et ce qui est réellement le cas. Grâce à l'épistémologie réaliste, la science possède alors un pouvoir de résolution plus grand que les autres systèmes de connaissance métaphysique (religion, arts). Par un travail minutieux sans relâche, le scientifique affine sa compréhension du monde au risque de remettre en question les apports théoriques bénéfiques de ses prédécesseurs dans le but ultime de découvrir la vérité, de lever le voile des nuances et de scruter attentivement les arguments sagaces[2]

Réalisme métaphysique et réalisme scientifique

Le réalisme affirme d'une façon générale que la compréhension de la réalité, données, objets physiques ou entités abstraites peuvent être décrits par le biais de théories. L'existence des objets admis par ces théories sont indépendants des outils conceptuels et de la connaissance humaine. Au sein de l'approche réaliste il existe trois aspects, un métaphysique qui affirme l'existence de réalités qui ne dépendent pas de l'existence des « théoriciens » qui formulent ou construisent des théories, autrement dit, les structures physiques sont découvertes, un autre aspect est épistémique affirmant la possibilité d'accès cognitif aux réalités notamment grâce aux méthodes scientifiques, et finalement un aspect sémantique qui détermine si les théories sont vraies ou fausses grâce à la conception de la vérité comme correspondance.

Aristote, Guillaume de Champeaux et Saint Thomas d'Aquin sont considérés comme les premiers philosophes réalistes. Les détracteurs d'Aristote lui reprochent d'adopter un réalisme naïf ou un réalisme magique dans son ouvrage De Anima, Livre III, Chapitre 4. Ils l'accusent d'adopter un modèle diaphane de sensibilisation au monde extérieur, un modèle qui permettrait au monde extérieur de se refléter complètement et sans distorsion dans la conscience de l'observateur. En d'autres termes, ce modèle diaphane fonctionne sans aucune identité qui lui soit propre. Aussi, l'observateur, dans ce modèle, ne doit pas voir d'un angle particulier ou dans un certain mode mais d'une manière indépendante de tous les moyens (et indépendamment des conditions qui influent sur ces mêmes moyens). Au début du 20ème siècle, Jacques Maritain a proposé son épistémologie qu'il appelle le réalisme critique. A l'ère contemporaine, Uskali Maki, John R. Searle et l'école autrichienne sont des représentants du réalisme scientifique.

Divergences antiréalistes

D'autres approches sont en opposition avec les principes ou le contenu théorique du Réalisme.

  • L’empirisme : représenté par les philosophes britanniques John Locke, George Berkeley, David Hume, Francis Bacon et leurs successeurs comme le philosophe américain William James. Pour l’empirisme, il n’existe pas de connaissance innée du monde, toute connaissance du réel résulte de l’expérience des sens (sensation, perception). Les empiristes ont une attitude sceptique à l'égard de notre capacité d'accéder aux vérités premières.
  • Le nominalisme : pour les nominalistes, les universaux ne sont pas des choses réelles, ils sont une construction de l'esprit.
  • L’idéalisme : l'idéalisme (Emmanuel Kant) a pris plusieurs formes, dont l'idéalisme linguistique contemporain (Ludwig Wittgenstein, Willard Van Orman Quine, Gilbert Ryle). Toutes les formes d'idéalisme reposent sur la primauté de la conscience et le fait que la connaissance passe d'abord par l'esprit qui la modèle de telle sorte que la réalité "en soi" ne peut être connue hors de l'esprit (ce qui aboutit généralement à un représentationnisme), ou bien est de nature purement mentale, voire n'existe pas. Les idéalistes linguistiques exigent que les objets auxquels nos déclarations se réfèrent et l'univers que notre discours décrit, ne peut pas être compris épistémologiquement, sauf en référence aux outils linguistiques que nous employons en parlant de ceux-ci. William Quine ajoute que la spécification de l'univers d'une théorie n'a de sens que par rapport à une théorie de base qui la soutient.
  • Le positivisme : le positiviste croit que l'objectif de la science est de découvrir la vérité par l'observation et la mesure, c'est-à-dire par des analyses statistiques.
  • Le réductionnisme : le réductionnisme considère que les choses complexes peuvent être expliquées en les réduisant à leurs plus simples éléments. Par exemple, les événements dans la société pourraient être expliqués sous l'angle de la biologie, et finalement réduits à des lois de la physique.
  • Le conventionnalisme : le conventionnalisme est une doctrine philosophique qui postule que les théories scientifiques sont des conventions verbales plus ou moins utiles pour expliquer la réalité, et non des descriptions vraies de cette réalité (W. Quine, D. Lewis, M. J. Nye, E. Audureau, Henri Poincaré).
  • Le pragmatisme : pour les pragmatistes, la vérité est d'ordre pratique, elle ne peut pas être théorique. La vérité est donc ce qui fonctionne dans une situation donnée ou pour une expérience concrète. Puisque les situations et les expériences changent en fonction du temps et des lieux, il n'existe pas de vérité absolue ou de réponse claire à un problème donné. La vérité est donc ce qui fonctionne pour la société pour le long terme. Pour les pragmatistes, il n'existe pas de lois universelles ou de principes sur lesquels le scientifique peut se reposer. Il n'y a que des actions instrumentales pour faire face à des situations humaines toujours changeantes et en perpétuelle croissance. Puisque la réalité absolue est inatteignable, les pragmatistes en arrivent à un relativisme épistémologique.
  • Le vérificationnisme
  • Le réfutationnisme
  • Le justificationnisme : le justificationnisme postule qu'un principe valide de la connaissance doit provenir d'une source "autoritaire" qui lui fournit une justification afin de conclure l'argumentation</ref>
  • Le phénoménisme  : William James, Alfred Ayer, John Stuart Mill, Clarence Irving Lewis
  • Le postmodernisme : le postmodernisme est une doctrine philosophique qui soutient que la réalité est construite à travers les diverses formes du langage (théorie scientifique, littérature, récit, mythe, légende). Ces connaissances que les postmodernistes ont tendance à dévaloriser en "constructions" sont influencées aussi bien par les idéologies (religions, libéralisme, néo-conservatisme, sexisme, racisme, etc) que par les règles de la méthode scientifique (rationalité, objectivité, rigueur scientifique, logique, etc.). Les postmodernes sont des relativistes épistémologiques. Pour eux, la science n'est qu'un mode de connaissance parmi beaucoup d'autres sans supériorité hiérarchique. Parmi les postmodernes célèbres, il y a beaucoup d'intellectuels influencés par la pensée marxiste comme Louis Althusser, Roland Barthes, Jean Baudrillard, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Michel Foucault, Félix Guattari, Julia Kristeva, Jacques Lacan, Bruno Latour, Thomas Lemke, Jean-François Lyotard.
  • Le gestaltisme : dans sa première version (Koffka), le gestaltisme explique que, ce dont nous faisons l’expérience, ce ne sont pas des objets de la réalité physique (des objets de l’environnement géographique) mais, plus précisément, nous faisons l’expérience du Gestalten. C'est à dire que l'esprit humain crée des objets différents de la réalité physique, en appliquant certaines « lois » spéciales d’organisation de la perception.
  • Le constructivisme social : le constructivisme social est une épistémologie qui remet en question l'hypothèse de la perspective scientifique traditionnelle ou "moderne" selon laquelle la connaissance peut être acquise objectivement et qu'elle reflète la réalité. Le constructivisme social est souvent désigné comme post-moderne, car, elle pose des hypothèses sur la connaissance qui doivent être à la portée des techniques de la recherche scientifique. Un point de vue post-moderne voit la connaissance, possédée par un groupe ou par un individu, plus comme un élément révélateur sur le groupe ou sur la culture qu'elle ne révèle une réalité ultime ou absolue. Contrairement à la philosophie scientifique réaliste, une perspective socio-constructiviste créé la connaissance plutôt qu'elle ne la découvre. Elle postule que les connaissances actuelles dépendent des apprentissages antérieurs et que ces apprentissages précédents ont lieu au travers du discours avec d'autres individus, dans le contexte de l'histoire et de la culture. Cela veut dire que notre connaissance ne peut pas être indépendante (libre) d'un processus de construction. Aussi, plutôt que de considérer le processus de construction comme étant interne aux processus cognitifs des individus, la compréhension du sens (meaning) des choses se passent dans l'espace interactionnel des individus. Les significations des choses évoluent vers de nouvelles significations au fur et à mesure où les conversations sociales se façonnent en avançant dans le temps. Le constructivisme social considère donc la connaissance comme un discours sur le monde, non pas comme une réflexion ou une carte du monde, mais comme un artefact d'échange communautaire.

Le réalisme de Jacques Maritain

Jacques Maritain s'oppose aux auteurs dominants de la connaissance, les rationalistes et les empiristes. Malgré leurs différences entre eux, le kantisme, l'idéalisme, le pragmatisme, le positivisme sont tous sous l'influence du nominalisme, c'est-à-dire que l'universalité des notions serait une création de l'esprit humain et n'aurait aucun fondement dans la réalité. Au contraire, le réalisme critique de Jacques Maritain défend l'avis que ce que l'esprit sait est identique à ce qui existe. Connaître une chose signifie que son "essence" existe immatériellement dans l'esprit. Cela ne veut pas dire que l'esprit soit un miroir ou une copie de ce qu'il connait. Mais, en fonction des propriétés qu'il appréhende, l'esprit devient les choses qu'il connaît. Notre connaissance de la réalité s'effectue par l'intermédiaire du concept - esse intentionale - qui est un concept immatériel et universel, et il arrive à notre connaissance par la réflexion. Ainsi, en ce qui concerne la connaissance des objets tangibles, par exemple, l'esprit occupe à la fois un rôle passif (réception des impressions par les sens) et un rôle actif (construction de la connaissance par ces impressions).

Le réalisme critique

En ontologie (objet essentiel de la recherche), le réalisme affirme qu'il existe un monde indépendant, dans des degrés divers, à la perception que peuvent en avoir les êtres humains qui le composent. Le réaliste critique est de l'avis qu'il existe une réalité indépendante à notre réflexion sur le sujet d'étude de la science. Ceci contraste avec certaines formes d'idéalisme qui affirment qu'il n'existe pas de la réalité extérieure mais que c'est notre esprit qui la constitue. Pour le réaliste critique, les éléments et les mécanismes sous-jacents à l'existence de ce monde, créent les événements que nous observons et que nous expérimentons. Roy Bhaskar reconnaît, cependant, que notre connaissance de la réalité est soumise à toutes sortes d'influences dont des influences historiques. Mais il établit une nette distinction entre la réalité et notre connaissance de la réalité. Il critique la philosophie postmoderne et herméneutique pour ne pas faire cette distinction. La réalité et notre connaissance de la réalité ressortent de deux dimensions différentes, ce qui rejoint à la fois l'idéalisme transcendantal de Kant que les différentes formes d'empirisme.

En épistémologie (philosophie de la connaissance) ou en épistémique (méthode de recherche de la connaissance), le chercheur n'a pas toujours la capacité d'accéder au monde des faits, car notre connaissance est toujours localement et historiquement située. Mais ce relativisme épistémique ne doit pas nous faire pencher vers un relativisme éthique, car il y a des fondations morales pour nous faire choisir entre des positions en apparente concurrence. Le travail de la science est donc de développer une réelle connaissance de ce monde. Celle-ci doit se fonder sur des bases épistémologiques certaines même si cette connaissance réelle du monde ne sera jamais connue avec certitude.

Le réalisme critique évite ainsi le dogmatisme qui, soit élimine la métaphysique (tendance au matérialisme), soit la dogmatise sur une base théologique (thomisme) ou rationaliste (objectivisme randien).

Le réalisme phénoménologique

Harmon M. Chapman, ancien professeur de l'Université de New York, a influencé[3] Murray Rothbard sur sa conception de l'apriorisme et du réalisme. Selon Harmon Chapman, les termes "réalisme" et "phénoménologie" représentent des aspects inséparables d'une même discipline. Leur corrélation intrinsèque se révèle par le fait que le monde est un "objet de conscience" et que la conscience humaine est fondamentalement la "conscience du monde". Cette corrélation réside dans le caractère intentionnel de la conscience et dans la compréhension conduisant à un réalisme qui est uni avec la phénoménologie, et vice versa.

La conscience humaine est liée à la fois au monde empirique car elle est contenue dans le monde et au monde cognitif car elle contient le monde. Cependant cela pose des problèmes. Car la relation empirique est accessible via une recherche naturelle tandis que la relation cognitive ne l'est pas. La connaissance empirique ne peut que présupposer. La réflexion peut, à elle seule, clarifier la connaissance. La nature de la réflexion est à la fois distincte et liée au monde extérieur. La conscience dispose d'une nature téléologique et d'une structure polymorphe. Intentionnellement ou cognitivement, donc, la conscience contient le réel, alors que le monde empirique ou existentiel contient la conscience. Les deux relations se complètent mutuellement l'une à l'autre et approvisionnent conjointement la base cognitive de l'esprit humain.

Le réalisme institutionnel

Victoria Lawson et Lynn Staeheli, apportent un élément supplémentaire au réalisme. Elles nous informent que les chercheurs, en philosophie des sciences, tentent d'identifier les acteurs agissant présents dans la société au sein de structures (institutions), et comment ces individus agissent au sein de celles-ci. Les épistémologues réalistes cherchent à expliquer la complexité des sociétés, en clarifiant les distinctions entre les questions concernant des phénomènes observables et les process qui conduisent à les créer. L'approche réaliste illumine la nature évasive des faits sociaux et des problèmes de signification, d’interprétation et de compréhension du monde social.

A l'intérieur de cette philosophie des sciences, le réalisme a vu apparaître plusieurs tendances, dont le réalisme critique, le réalisme structural, le réalisme pratique (Cournot, Hacking), le réalisme déterminé (Boyd, Leplin, Psillos), le réalisme transcendantal qui ont embrassé plusieurs disciplines (l'économie, la géographie, le marketing, le management).

Le réalisme autrichien

L'épistémologie de l'école autrichienne est fortement marquée par son réalisme, notamment pour ses principaux représentants : Carl Menger[4] Ludwig von Mises[5] ou Friedrich Hayek. Le paradigme autrichien se différencie de celui de l'école dominante (école néo-classique). Pour cette dernière, le chercheur en sciences sociales impose ses critères méthodologiques à la réalité. Son travail "scientiste" consiste à mettre en forme des données pour qu'elles soient adaptées à l'analyse quantitative, en essayant d'établir que le contenu du réel soit mesurable en termes abstraits. Il analyse les faits par un processus de tri, de simplification voire de suppression des données. Dans le modèle autrichien, il existe d'un côté des objets de la réalité qui ont un contenu matériel et d'un autre côté, un forme distincte des relations de l'action humaine sur les objets visés, s'exerçant dans un contexte précis de temps et de lieu. Ainsi, la théorie générale de l'action humaine, selon Ludwig von Mises, est indépendante du temps et de lieu, et donc exempte d'idéologie et de normativité.

La théorie économique réaliste de Friedrich Hayek s'oppose au formalisme comme peut l'illustrer le traitement de l'équilibre. La théorie néo-classique utilise des modèles d'équilibre très formalisés (équations mathématiques et courbes géométriques) qui ont très peu de ressemblance avec la réalité. Comme le souligne Peter Boettke (1997), ces modèles sont au service de l'idéologie politique. A gauche, ces modèles permettent à l'économiste de condamner le capitalisme pour ne pas être conforme au modèle de la concurrence parfaite, et à droite, le capitalisme est béni comme une utopie d'une connaissance parfaite où les acteurs économiques ont des attentes rationnelles. Friedrich Hayek, au contraire, utilise le concept d'équilibre pour montrer que, si le capitalisme n'est pas parfait, il est indissociable de l'analyse des institutions dont une des qualités est de corriger les erreurs et de se rapprocher intuitivement de la perfection. La prise en compte de la réalité de l'erreur dans les échanges économiques est fondamentale pour les économistes autrichiens. Israel Kirzner explique qu'il existe un processus de rééquilibration perpétuelle. A la différence de l'école néo-classique qui considère que l'équilibre est atteinte sans entrepreneur, Israel Kirzner adopte une approche positive et réaliste. Il prend l'être humain tel qu'il est. Il se différencie des théoriciens de la rationalité limitée qui abordent l'économie d'un point de vue normatif[6]. Ceux-ci considèrent que l'individu fait preuve de moins de rationalité qu'il ne le pourrait, selon des objectifs normalisés. C'est pourquoi, l'école autrichienne s'éloigne d'un auxiliaire modale "devrait" ou "doit" pour adopter le verbe modale du présent et de l'indicatif, "est". L'économie se rapproche de l'équilibre, non pas, parce que les acteurs ont instinctivement raison. Au contraire, le marché est représenté par la rencontre de personnes qui sont trop optimistes et d'autres trop pessimistes. Peu à peu, les erreurs des uns et des autres se corrigent pour finir par s'annuler mutuellement. Mais, au même instant, l'économie connaît des changements exogènes comme les préférences des consommateurs, les disponibilités des ressources ou les possibilités technologiques. Ces éléments viennent modifier la structure dans laquelle les erreurs prennent leurs sources. Ceci ne signifie pas qu'il y a des forces externes qui éloigne l'économie de son équilibre mais que les agents économiques internalisent (de façon pratique ou praxéologique) ces éléments externes dans leur schéme de comportement[7].

Voir aussi

Notes et références

  1. Le réalisme en épistémologie ne doit pas être confondu avec le néoréalisme appelé aussi réalisme structurel ou structuro-réalisme en sciences politiques notamment en relations internationales (Kenneth Waltz, Robert Keohanne). Ce mouvement est critiqué par les libertariens Joseph Stromberg ou par Omar Hossino, Realism and the Libertarian Ideal, LewRockwell.com, 5 avril 2008 pour son adoption, entre autres, d'une méthodologie positiviste
  2. "In a social science based on qualitative understanding, the classical method of dialectic used by Plato and Aristotle is the best means of discovering truth, uncovering nuances, and refining our understanding. We must subject our arguments and those of our theoretical forebears to perpetual scrutiny in order to advance our science, dipping our ideas in the "acid bath of reason." Adam Martin, Report on the Austrian Student Scholars Conference, 10 novembre 2005
  3. à partir de son texte, Harmon M. Chapman, 1953, Realism and Phenomenology, In: The Return to Reason, John Daniel Wild, dir., H. Regnery Co., pp3-35.
    Murray Rothbard cite Harmon Chapman, In: Praxeology: The Methodology of Austrian Economics
    La conception est une sorte de conscience, une manière d'appréhender les choses ou de les comprendre et non pas une prétendue manipulation subjective de ce que l'on appelle des généralités ou des universaux uniquement "mentaux" ou "logiques" dans leur provenance et non cognitifs dans leur nature.
    Ainsi, pour pénétrer dans les données des sens, il est évident que la conception synthétise également ces données. Mais la synthèse, ici en cause, contrairement à la synthèse de Kant, n'est pas une condition préalable à la perception, un processus antérieur pour constituer à la fois la perception et son objet, mais il s'agit plutôt d'une synthèse cognitive dans l'appréhension, c'est une unification ou une "compréhension" qui fait corps avec le sujet appréhendé. En d'autres termes, la perception et l'expérience ne sont pas les résultats produits ou la fin d'un processus synthétique a priori, mais ce sont elle-mêmes des appréhensions synthétiques ou globales dont l'unité structurée est prescrite uniquement par la nature du réel, c'est-à-dire, par les objets dans leur solidarité et non par la conscience elle-même, dont la nature (cognitive) est d'appréhender le réel tel qu'il est.
    Harmon M. Chapman, 1953, Realism and Phenomenology, In: The Return to Reason, John Daniel Wild, dir., H. Regnery Co, p29
  4. Steven Horwitz soulignant la métaphore de la concurrence bilatérale par le marché des chevaux d'Eugen Böhm-Bawerk et de son extension à une fonction d'offre et de demande discrète, formule le réalisme de l'approche des fondateurs de l'école autrichienne "In this sense Böhm-Bawerk's analysis was an extension of Menger's focus on real human action (discrete buyers and sellers) rather than a calculus-oriented conception of utility" [En ce sens, l'analyse de Böhm-Bawerk est une extension du point d'attention de Menger sur l'action de l'homme réel (des acheteurs et des vendeurs en unité discrète) plutôt que d'une conception axée sur le calcul de l'utilité], Steven Horwitz, 2003, The Austrian Marginalists: Menger, Böhm-Bawerk, and Wieser, In: Warren J. Samuels, Jeff E. Biddle et John B. Davis, dir., A Companion to the History of Economic Thought, Ch 17, Blackwell Publishing Ltd, p273,
  5. "Reasoning and scientific inquiry can never bring full ease of mind, apodictic certainty, and perfect cognition of all things .... All that man can do is to submit his theories again and again to the most critical reexamination" [Le raisonnement et la recherche scientifique ne peuvent jamais apporter une fluidité complète de l'esprit, une certitude apodictique, et une parfaite connaissance de toutes les choses .... Tout ce que l'homme peut faire, c'est de soumettre ses théories encore et encore aux réexamens critiques. (Ludwig von Mises, Human Action, 1966 ed., pp.25, 68)
  6. En utilisant l'approche cognitive américaine des chercheurs en psychologie clinique, comme les travaux de George A. Miller, 1956, The Magical Number Seven, Plus or Minus Two: Some Limits on our Capacity for Processing Information, Psychological Review, 63, pp81-97, la théorie de la rationalité limitée confine l'être humain à un sous-homme, non pas que les résultats empiriques soient erronés mais son aspect normatif pseudo-scientifique place la connaissance au-delà d'un cadre humain et la réduit à un niveau mystique en mettant en avant le chiffre "7" qui est chargé de symboles. De plus, comme l'affirmait Ludwig von Mises, cette recherche en psychologie est distincte de la thymologie.
  7. "Les décisions du marché sont continuellement modifiées pour prendre en compte des possibilités futures plus réalistes; les entrepreneurs sont toujours à l'affût de possibilités de découvrir des opportunités profitables jusque-là inaperçues (que ces opportunités soient dans leur nature de court terme ou de long terme)." [Market decisions are continually modified to take more realistic account of future possibilities; entrepreneurs are continually alert to the possibilities of discovering hitherto unnoticed gainful opportunities (whether these opportunities are short-run or long-run in their nature)], Israel Kirzner, 2006, The Anatomy of Economic Advice, Part III, The Freeman, Octobre, Vol 56, n°8

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Citations

  • Rien de plus fragile que la faculté humaine d’admettre la réalité, d’accepter sans réserves l’impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu’il semble raisonnable d’imaginer qu’elle n’implique pas la reconnaissance d’un droit imprescriptible – celui du réel à être perçu – mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Tolérance que chacun peut suspendre à son gré, sitôt que les circonstances l’exigent : un peu comme les douanes qui peuvent décider du jour au lendemain que la bouteille d’alcool ou les dix paquets de cigarettes – tolérés jusqu’alors – ne passeront plus. Si les voyageurs abusent de la complaisance des douanes, celles-ci font montre de fermeté et annulent tout droit de passage. De même, le réel n’est admis que sous certaines conditions et seulement jusqu’à un certain point : s’il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l’abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s’il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs. (Clément Rosset, L’école du réel)

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