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Charles G. Koch

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Charles G. Koch
Chef d'entreprise

Dates 1935 -
Charles G Koch.jpg
Tendance Libertarien
Nationalité États-Unis États-Unis
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Citation
Interwikis sur Charles G. Koch

Charles G. Koch, né le 1er novembre 1935, est un chef d'entreprise libéral conservateur américain. Il a présidé dès 1967, avec son frère David H. Koch, l'une des plus grandes compagnies américaines, Koch Industries[1]. De formation ingénieur au MIT (Massachusetts Institute of Technology, diplômes en chimie et en énergie nucléaire), il est aussi l'auteur d'un ouvrage, The Science of Success: How Market-Based Management Built the World’s Largest Private Company paru en février 2007 aux éditions John Wiley & Sons.

La Vision libérale de Charles Koch

Charles Koch a hérité de la vision de son père, un ardent partisan du libre marché. Charles a pris les rênes de l'entreprise familiale après la mort de son père en 1967. Sa conviction en la nocivité d'un gouvernement interventionniste lui a été inculquée dès son enfance. Koch est devenu un magnat pétrolier à succès, tout en partageant une vision libérale d'un gouvernement limité.

Le Passage aux Idées Libertariennes

En 1962, Charles Koch découvre l'école autrichienne d'économie, résolument axée sur le marché libre souvent adoptée par les libertariens. Il plonge dans les livres pendant deux ans, absorbant cette vision. Il assiste à des conférences à la Freedom School, dirigée par d'éminents universitaires libertariens. Alors que Koch Industries s'étend, il devient le principal mécène du mouvement libertarien, créant ainsi le réseau de groupes libertariens surnommé le "Kochtopus", par jeu de mots avec l'analogie à une pieuvre (octopus) capturant ses proies avec ses membres.

La Rencontre avec Ed Crane et la Fondation de Cato

Charles Koch et Ed Crane se rencontrent lors d'une collecte de fonds pour la campagne de Roger MacBride organisée par Koch chez lui à Wichita. Crane est impressionné par l'engagement de Koch envers les principes libertariens. Koch propose de créer un groupe de réflexion libertarien en Californie et demande à Crane de le diriger. Crane accepte et le Cato Institute est ainsi simplement fondé.

Koch, le Monarque Réel du Cato institute

Koch rebaptise une organisation à but non lucratif qu'il avait créée en 1974, la "Charles Koch Foundation", pour en faire l'Institut Cato. Le nom fait référence aux "Cato's Letters", une collection d'essais sur la liberté politique qui a influencé la Révolution américaine. Le Cato institut est étonnamment structuré comme une organisation à actions. Les actionnaires du Cato nommaient un conseil d'administration chargé de superviser la gestion de l'institut.

Le caractère inhabituel de cette structure d'entreprise n'était pas clair pour tous les actionnaires, dont Edward Crane, qui achète des actions pour 12 dollars. Cato avait pour mission d'insérer les idées libertariennes dans le débat national grâce à la recherche académique, une émission de radio quotidienne et un magazine mensuel.

Contrairement à d'autres libertariens qui pensaient que leurs idées nécessiteraient des générations pour provoquer des réformes majeures, Charles Koch avait une vision entrepreneuriale. Il était moins patient de voir son retour sur investissement. Il attendait des résultats visibles de son investissement dans la popularisation des idées, et il espérait les voir de son vivant.

Le Rôle de Charles Koch

Bien que Crane soit devenu PDG du Cato à 32 ans et qu'il ait été critiqué pour son style de gestion, Charles Koch restait en réalité la véritable figure dominante. Ils parlaient au téléphone presque tous les jours. Koch se rendait régulièrement à San Francisco pour rencontrer Crane et le personnel.

Président de l'empire Koch Industries

Koch Industries regroupe 80 000 employés répartis dans le monde entier[2]. Cette société est présente dans différents secteurs : l'énergie, la sylviculture, l'industrie plastique, et bien d'autres, avec des marques bien connues comme le Lycra. Elle fabrique une gamme variée de produits allant des engrais aux gobelets en plastique. Son engagement s'effectue principalement dans le domaine du raffinage et des produits chimiques (par l'intermédiaire de sa possession de Flint Hills Resources); des équipements et des technologies de process, de fibres et de polymères (par l'intermédiaire de sa possession de INVISTA®), des organismes commerciaux et financiers ; et des produits des forêts et des produits de consommation (par le biais de sa participation de Georgia ®-Pacifique).

Market Based Management

Charles G. Koch déclare que son livre préféré est celui de Floyd A. Harper, “Why Wages Rise”. Il a été influencé par des auteurs libéraux comme Leonard Read[3], Friedrich Hayek[4], Ludwig von Mises[5], Michael Polanyi[6], Joseph Schumpeter[7] ainsi que des théoriciens de la psychologie cognitive comme Abraham Maslow[8] et Howard Gardner[9]. Il s'entoure d'ailleurs de personnes sensibles aux idées libérales comme Richard Fink[10]. Promoteur des idées libérales, il est le dépositaire de la marque ‘Market-Based Management’, qu'il développe à l'intérieur de son entreprise comme à l'extérieur.

Sa philosophie de management consiste à laisser appliquer à l'intérieur d'un système hiérarchique, comme l'entreprise, autant de principes possibles que le système de marché puisse permettre. Autrement dit, il n'existe pas une séparation étanche entre l'entreprise et le marché. L'économie de marché peut pénétrer l'intérieur de l'entreprise pour le bénéfice de tous y compris les salariés. Parmi ses méthodes de management, il se focalise énormément sur la capacité d'un manager de motiver ses collaborateurs et de leur faire découvrir rapidement de nouvelles formes de perception sur leur façon de se comporter dans le monde du travail afin de faire évoluer leur créativité. En stratégie d'acquisition, il applique les modèles de psychologie neurologique pour comprendre comment les salariés "rachetés" constituent leurs modèles mentaux qui guident leurs pensées et leurs actes, et ce qui est nécessaire pour la nouvelle direction afin de les modifier et les adapter à une nouvelle forme d'organisation du travail.

Les 5 clés du succès
  1. Déterminez où et comment l'organisation peut créer la plus grande valeur sur le long terme.
  2. Veillez à engager, développer et maintenir des personnes avec les bonnes valeurs et qualifications.
  3. Créez, acquérez, partagez et appliquez la connaissance appropriée, puis dépistez la rentabilité.
  4. Assurez-vous que les personnes concernées sont aux bonnes positions avec la bonne autorité pour prendre des décisions - ensuite faites-en des responsables.
  5. Récompensez les personnes selon la valeur qu'elles créent pour l'organisation.

Engagement libertarien à ses débuts

Koch a soutenu de nombreuses organisations libertariennes par des bourses. Il a en particulier aidé à lancer le Cato Institute avec Edward H. Crane et Murray Rothbard en 1977. Il finance également une bourse qui porte son nom pour un programme d'été de l'Institute for Humane Studies.

Depuis plus de 40 ans, il soutient les recherches universitaires en sciences sociales, en management et en politiques publiques. Il a créé sa propre fondation : The Market-Based Management Institute.

Son frère, David H. Koch, a été le candidat à la vice-présidence des États-Unis pour le parti libertarien en 1980.

Avec son frère, il a aussi été un soutien financier de longue date de Americans for Prosperity.

Informations complémentaires

Notes et références

  1. La première entreprise non cotée aux USA
  2. Koch Industries, en 2011, était le deuxième plus grand groupe privé des États-Unis avec des revenus d'environ 100 milliards de dollars en 2011.
  3. Leonard Read est le premier auteur libéral que Charles G. Koch lut en 1963, Elements of Libertarian Leadership et qui le détermina à renforcer ses idées libertariennes
  4. Le processus de découverte : le marché est un processus expérimental de découvertes pour trouver et délivrer ce que les consommateurs attendent et pour quoi ils portent une valeur particulière
  5. La praxéologie : la science de l'action humaine, en économie, en sociologie, en psychologie, en anthropologie, en philosophie des sciences, etc.
  6. Il prend connaissance de Michael Polanyi grâce à une note de bas de page du livre de Don Lavoie, National Economic Planning. Il est captivé par son modèle de la communauté scientifique comme microcosme de la société libre
  7. La création destructrice. Il cite l'exemple de l'invention de son père qui connut une innovation particulière grâce à la sérendipité. De façon maladroite, un client avait placé à l'envers un plateau du système. Hors, ce procédé se révéla plus efficace que le système précédent, ce qui fit gagner des parts de marché à l'entreprise.
  8. La théorie de la motivation basée sur la hiérarchie des besoins. Comment un manager doit-il affecter à ses collaborateurs suffisamment de tâches pour les motiver sans les surcharger et nuire à leurs implications
  9. Howard Gardner vit à Cambridge, Massachusetts, aux États-Unis. Il est professeur John H. et Elisabeth A. Hobbs de cognition et d'éducation à la Harvard Graduate School of Education et directeur principal du Harvard Project Zero. La théorie des intelligences multiples d’Howard Gardner propose de considérer chez tout être humain 8 formes d’intelligence :
    • l’intelligence visuelle - spatiale : c’est-à-dire la capacité à créer des images mentales, et à percevoir le monde visible avec précision dans ses trois dimensions;
    • l’intelligence musicale - 198rythmique : c’est-à-dire la capacité à être sensible aux structures sonores, rythmiques et musicales; L'individu aime chanter, pratique un instrument de musique, est sensible aux bruits de la nature ou de machines (le ronflement d'un moteur de voiture par exemple), etc.
    • l’intelligence verbale - linguistique : c’est-à-dire la capacité à être sensible aux structures linguistiques sous toutes leurs formes;
    • l’intelligence logique - mathématique : c’est-à-dire la capacité à raisonner, à compter et à calculer, à tenir un raisonnement logique;
    • l’intelligence corporelle - kinesthésique : c’est-à-dire la capacité à utiliser son corps d’une manière fine et élaborée, à s’exprimer à travers le mouvement, à être habile avec les objets;
    • l’intelligence interpersonnelle : c’est-à-dire la capacité à entrer en relation avec les autres;
    • l’intelligence intrapersonnelle : c’est-à-dire la capacité à avoir une bonne connaissance de soi-même;
    • l’intelligence naturaliste : c’est-à-dire la capacité à reconnaître et à classifier des formes et des structures dans la nature.
    Ces huit formes d'intelligences sont différentes et complémentaires. Dans le management choisi par Charles G. Koch, six d'entre elles sont très importantes et pour lesquelles chacun des salariés doit se situer au-delà de la moyenne pour au moins l'une d'entre elles. Dans son livre écrit en 1985 qui est une façon de comprendre comment on comprend, Howard Gardner explique que le modèle de la psychologie behavioriste S-R ne peut pas entièrement expliquer le comportement humain parce que celui est un processus complexe qui ne peut pas être planifié et organisé à l'avance en raison du processus de rétroaction des informations au cours de la pensée humaine. Il utilise une métaphore de l'interrupteur électrique pour illustrer les processus de pensée. Car, selon lui, ils répondent à une forme de positions logiques vrai-faux et peuvent être compris comme des états marche-arrêt d'un commutateur de relais électromécaniques. Chaque neurone du cerveau doit être considéré comme un interrupteur électrique avec la transmission des messages marche-arrêt. C'est une analogie avec le programme informatique qui s'exprime sous la forme d'un code binaire tout ou rien. Le test de Turing fut une première application de cette nouvelle science cognitive en assimilant la pensée humaine avec le fonctionnement de l'ordinateur et l'intégration interdisciplinaire de la psychologie expérimentale humaine, de la linguistique théorique et de la simulation informatique pour comprendre le développement cognitif humain.
    • 1985, Howard Gardner, "The Mind's New Science: A History of the Cognitive Revolution", New York: Basic Books
    • 1988, P. G. Aaron, commentaire du livre de Howard Gardner, "The Mind's New Science: A History of the Cognitive Revolution", The Educational Forum, Vol 52, n°4, pp381-387
  10. Executive vice président de Koch Industries Inc. et rédacteur en chef de sa revue interne, The Discovery

Publications

  • 1996, Market-Based Management, Imprimis, August, Vol 25, n°8
  • 1997, Creating a science of liberty, discours tenu le 11 janvier 2007 au colloque du Institute for Humane Studies Research
  • 1998, Empowering the entrepreneur within, Chief Executive, March, n°132, pp46-49
  • 1999, Succeeding through the Foundations of Science, Executive Speaker, January, pp12–19
  • 2007,
    • a. "The Science of Success: How Market-Based Management Built the World's Largest Private Company", John Wiley & Sons
    • b. Koch Industries, Market Process Analysis, and the Science of Liberty, Journal of Private Enterprise, Spring
    • c. "The principled entrepreneur: with a little help from Hayek, Mises, and Maslow, the CEO of America's largest private company, Charles Koch, spreads the gospel of 'market-based management.(Interview)", The American (Washington, DC), July-August, Vol.1(5), p103(3)

Littérature secondaire

  • 1982, Louis Kraar, Family Feud at a Corporate Colossus, Fortune, July 26
  • 1989, Robert Tomsho, "Blood Feud: Koch Family Is Roiled by Sibling Squabbling over Its Oil Empire", Wall Street Journal, August 9, pp. A1, A7
  • 1994, Leslie Wayne, "Pulling the Wraps Off Koch Industries", New York Times, November 20, pp. F1, F8, F9
  • 1997,
    • Jim Suber, Koch Industries: 'The Kansas Business Connection,' Topeka Capital-Journal, May 5
    • Molly McMillin, Koch Has Grown Quickly, Quietly, Wichita Eagle, March 23
    • Brian O'Reilly, The Curse on the Koch Brothers, Fortune, February 17, pp78-84
    • Thomas Petzinger, Jr., "Charles Koch Teaches Staff to Run a Firm Like a Free Nation", Wall Street Journal, April 18, p. B1
    • Leslie Wayne, "Brother Versus Brother: Koch Family's Long Legal Feud Is Headed for a Jury", New York Times, April 28, p. D1
  • 1998,
    • Scott Kilman, "Koch Industries Expands Its Operations in Agriculture, Seeks More Purchases", Wall Street Journal, March 20, p. B7A.
    • Bruce Upbin et Brandon Copple, "Creative Destruction 101", Forbes, December 14, pp. 92, 96, 98
  • 1999,
    • a. Scott Kilman, Koch Industries' Purina Subsidiary Files for Bankruptcy-Court Protection, Wall Street Journal, October 29, p. B12
    • b. Kelly Kurt, Jury: Koch Industries Cheated in Oil Buys, Topeka Capital-Journal, December 24, p. A1
  • 2000,
    • Dave Kratzer, Koch at a Crossroads, Wichita Business Journal, October 6, p. 21
    • Dave Kratzer, 'New Koch' Aims to Be More Competitive, Wichita Business Journal, January 14, p. 1.
    • Rebecca Smith, "Entergy and Koch Industries to Form $1 Billion Energy-Marketing Company", Wall Street Journal, April 24, p. A15
    • Matthew L. Wald, Conglomerate, Accused of Allowing Spills to Cut Costs, Is Fined $30 Million, New York Times, January 14, p. A21.
  • 2003,
    • Phyllis Jacobs Griekspoor, Boundless Koch: Downturn Sets Stage for Expansion, Wichita Eagle, September 14
    • Thaddeus Herrick, DuPont to Sell Textiles Unit to Koch, Wall Street Journal, November 18, p. A6.
  • 2004,
    • Jeremy Grant, The Private Empire of Koch Industries, Financial Times, January 30
    • Phyllis Jacobs Griekspoor, Koch Industries Subsidiary to Buy Portion of Lumber Giant Georgia-Pacific, Wichita Eagle, January 30
    • Rebecca Smith, "Merrill Lynch Agrees to Acquire Entergy-Koch Trading Business", Wall Street Journal, September 3, p. C4
  • 2005,
    • Dennis K. Berman et Chad Terhune, Koch Industries to Buy Georgia-Pacific, Wall Street Journal, November 14, p. A3
    • Patti Bond, The Georgia-Pacific/Koch Deal: Free-Market Management Style on Way, Atlanta Journal-Constitution, November 20, p. Q1
    • Leslie Wayne, "Why an Apparent Mismatch Just Might Be a Perfect Fit", New York Times, November 15, p. C3.

Voir aussi

Liens externes

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