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Afrique

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L’Afrique est un continent couvrant 6 % de la surface terrestre et 20,3 % de la surface des terres émergées. Avec une superficie de 30 415 873 km2, l'Afrique est plus vaste que l'Europe, mais moins que l'Asie ou l'Amérique.

Durant la Guerre froide, le continent africain fut le champ privilégié d'expérimentations pour les marxistes africains formés dans les universités françaises et russes. L’Éthiopie figure parmi les pays qui ont payé les plus lourds tributs à cette marche forcée vers le communisme. De l'assassinat de l'empereur, Hailé Selassié, en 1975 à la fin du règne du marxiste Mengistu en 1991, 30 millions de personnes furent déplacées, et plus de 300 000 périrent de famines ou furent exécutées par les bras armés du régime politique.

Au Mozambique, le départ des Portugais en 1975 a coïncidé avec l'avènement d'une "démocratie populaire" et plongea le pays dans la guerre civile. 900 000 habitants furent tués, 3 millions de personnes furent déplacées et 75% du territoire fut détruit. Au Congo, en Guinée ou au Bénin, trente ans de pouvoir communiste ont jeté des dizaines de milliers de personnes en prison pour délit d'opinion. Le système économique atrophié a ruiné les habitants, et dans certains cas, le régime autocratique a conduit à des massacres planifiés.

Dans le meilleur des cas, la plupart des pays africains ont subi des problèmes économiques d'une autre nature. Les gouvernements, saisissant le pouvoir au moment de la décolonisation, sans autre forme de culture politico-économique que celle que les précédents colonisateurs leur avait inculquée, ont appliqué le modèle de "l'engagement étatique" dans l'économie. Profitant d'un service administratif calqué sur celui de l'administration, particulièrement lénifiant dans les pays francophones, les dirigeants se sont penchés à gérer une économie mercantiliste et souvent ploutocratique.

Mais, faute de moyens, les gouvernements africains se sont aperçus qu'ils n'étaient plus en mesure de fournir aux populations les services sociaux essentiels, les services publics et les infrastructures adaptés à l'économie moderne. D'un côté du dialogue, certains intellectuels déchargeaient leur colère sur des faiblesses institutionnelles des États africains et de la nécessité de construire un État encore plus fort autour d'une administration centralisée. De l'autre côté du débat, une voix sourde mais vive s'est peu à peu faite entendre sur le marché bouillonnant des idées près des griots. Cette idée essentielle et salutaire vint des libéraux. Se basant sur l'observation du terrain, les intellectuels libéraux africains furent convaincus par la prise d'initiative économique réelle et visible des entrepreneurs et des groupes sociaux dans de nombreux pays africains. De nouvelles activités économiques et financières (par exemple les tontines) naissent face au « désengagement » de l'État, avec de nouveaux arrangements organisationnels (par exemple les nouvelles formes de partenariat public-privé dans le domaine du transport urbain) et d'assistance mutuelle (par exemple les amicales de quartier ou les associations villageoises).

Bibliographie

  • 1987, Victor Azarya et Naomi Chazan, Disengagement from the State in Africa: Reflexions on the Experience of Ghana and Guinea. Comparative Study of Society and History, 30, pp106-131
  • 1988, Pierre Jacquemot, La Désétatisation en Afrique Subsaharienne: enjeux et perspectives, Revue Tiers-Monde, XXIX(144), pp271-293
  • 1989, Jean-Pierre Lachaud, Le désengagement de l'Etat et les ajustements sur le marché du travail en Afrique francophone, Genève, Institut International d'études sociales, OIT
  • 1990, Claude Dupuy, Les associations villageoises au Sénégal: fonctions économiques et modalités de financement, Revue Tiers-Monde, XXXI(122), pp351-375
  • 2018, Kenneth Amaeshi, Adun Okupe, Uwafiokun Idemudia, dir., 'Africapitalism: Rethinking the Role of Business in Africa", Cambridge University Press
  • 2019, Kakou Ernest Tigori, L’Afrique à désintoxiquer : sortir l’Europe de la repentance et l’Afrique de l’infantilisme, éditions Dualpha (Collection « Vérités pour l’Histoire »)

Voir aussi

Citations

  • En Afrique, l'état et sa bureaucratie ont été l'héritage empoisonné des puissances européennes, un vrai fardeau pour les gens du lieu. En effet, ce n'est pas ce qui a été emporté, c'est-à-dire les ressources naturelles dont l'Afrique est très riche, mais ce qui a été laissé, c'est-à-dire les prodromes de l'étatisme, qui ont représenté les vraies chaînes sur la voie de l'émancipation sociale et du développement économique. L'étatisme africain a été, dans quelques cas, le résultat du mélange du nationalisme et du marxisme ; cela a permis à l'élite dirigeante de cacher sous une couche de vernis constituée par une phraséologie révolutionnaire l'expropriation de la liberté et des ressources du pays par les patrons de l'État et de ses serviteurs (la bureaucratie, la police, l'armée). (Gian Piero de Bellis)
  • Ouvrons les yeux : le protectionnisme de la Politique Agricole Commune empêche l’Afrique noire de nous vendre des haricots verts et ses autres produits agroalimentaires sans pratiquer des tarifs exorbitants. Bref, l’UE poursuit la colonisation par d’autres moyens : la guerre et l’économie. (Nigel Farage, L’Europe doit cesser de coloniser l’Afrique !, Causeur, 6 janvier 2014)
  • Le vrai problème, c’est la démocratie. C’est elle qui provoque le chaos. Avec le principe « one man, one vote », la majorité ethnique remporte systématiquement les élections. (...) La démocratie a été une catastrophe pour le continent, tout comme la médecine... (Bernard Lugan, 12/06/2015)
  • L'aide au développement n'a jamais aidé l'Afrique à se développer. C'est seulement la liberté économique qui permet de se développer. (Francis Kpatinde sur RTS1, 11/11/2015)
  • Ce continent n’est pas intéressant du point de vue de sa propre histoire, mais par le fait que nous voyons l’homme dans un état de barbarie et de sauvagerie qui l’empêche encore de faire partie intégrante de la civilisation. (Hegel)

Liens externes


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