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Inaptocratie

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La définition de l'inaptocratie (ou ineptocratie) est le gouvernement des incapables. Le terme est un néologisme composé à partir du mot inapte et du grec kratos qui signifie pouvoir. Selon une définition longue (souvent attribuée par erreur à Jean d'Ormesson) :

« Inaptocratie : un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle. »

Origines et causes de l'inaptocratie (ou ineptocratie)

L'inaptocratie selon Louis de Funès et Gérard Oury

Le terme d'inaptrocratie est en fait issu d'une traduction plus ou moins fidèle du terme anglais ineptocracy[1]. Le terme anglais n'a pas une origine bien déterminée et circule de longue date sur Internet. Il gagne en popularité avec les années et est propulsé dans le débat public par son utilisation en 2011 par le politicien travailliste anglais Paul Flynn[2],

Si le terme lui-même est récent, l'analyse du phénomène qu'il décrit est ancienne. Shakespeare dans King Lear écrivait déjà : « Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles. »[3]. Napoléon Bonaparte, exilé à Sainte Hélène, écrivait déjà : « Il y a des gens qui se croient le talent de gouverner par la seule raison qu’ils gouvernent. »[4]. En 1910 le philosophe et pamphlétaire français Émile Faguet y consacre un ouvrage. Plus récemment, c'est Charles Gave qui, en 2012, s'inquiétait : « La France est en train de devenir une Ineptocracie. »[5])

Aujourd'hui, la dégradation de la qualité des dirigeants, en particulier politique, est un sujet qui fait assez largement consensus même s'il est quasi impossible à chiffrer et même valider objectivement. L'origine de cette progression vers l'inaptocratie est plurielle : la démocratie, par exemple, favorise non pas la compétence des dirigeants, mais leur habileté à séduire l'électeur médian en lui faisant des promesses démagogiques, irréalistes ou mensongères. Un constant loin d'être nouveau :

« Le peuple chérit l'incompétence, non seulement parce que de la compétence intellectuelle il n'est pas juge et parce qu'il apprécie la compétence morale à un point de vue qui est faux ; mais encore parce qu'il aime avant tout, ce qui est très naturel, que ses élus lui ressemblent. »
    — Émile Faguet, Le culte de l'incompétence et l'horreur des responsabilités, 1910

Parmi les principes sous-jacents permettant d'expliquer, en politique comme ailleurs, cette progression des inaptes, on peut en isoler deux :

  • le principe de Peter, selon lequel « tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence » (et donc, « avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité ») ;
  • le principe de Dilbert (plus pessimiste), selon lequel : « les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement ».

A cela on peut ajouter l'importance toujours plus grande de la communication, qui aboutit à élire le meilleur communiquant, aussi inapte soit-il pour assurer les responsabilités du poste. La politique tend à devenir un métier isolé de la vie économique et sociale réelle du pays, dans lequel ce sont les fonctionnaires et les « permanents politiques » qui sont les plus représentés à l'Assemblée Nationale en 2023[6] C'est la communication qui domine ainsi que les combines partisanes, le discours et les bonnes intentions suppléant à l'incompétence des dirigeants.

L'évolution de la démocratie vers la particratie aboutit également à un partage du pouvoir entre les partis représentatifs, indépendamment des compétences des dirigeants :

« Cette singulière attribution des ministères en raison de l'incompétence des titulaires semble, au premier regard, un simple jeu, une simple coquetterie spirituelle et raffinée de la déesse Incompétence. C'est un peu cela ; ce n'est pas cela, tout à fait cela. Les ministères sont d'ordinaire attribués ainsi parce qu'il s'agit pour celui qui les forme de donner une portion de pouvoir à chacun des groupes de la majorité sur laquelle il veut s'appuyer. »
    — Émile Faguet, Le culte de l'incompétence et l'horreur des responsabilités, 1910

En outre, il faut distinguer les hommes politiques, qui ont un pouvoir apparent, des membres de la fonction publique, qui ont le pouvoir effectif (et peuvent constituer jusqu'à un véritable « État profond » même si le terme est polémique). Comme le rappelle Mencius Moldbug, l'État peut être assimilé à une entreprise qui n'a pas de finalité claire, et dont les « employés » (faute de concurrence et à cause de l'impuissance des « actionnaires » - citoyens) en viennent à servir non pas les individus, mais eux-mêmes. C'est une oligarchie de fonctionnaires qui détient alors le pouvoir réel ; de l'extérieur, leur action semblera relever de l'inaptocratie, car leur compétence se limitera à permettre au système de perdurer tel qu'il est, afin de continuer à favoriser leur caste. Cette notion, centrale dans l'école du Choix Public récompensée par plusieurs Prix Nobel d'économie, est également bien illustrée dans la série télévisée britannique Yes Minister.

À population inapte, dirigeants ineptes

Georges Frêche, exemple de l'inaptocratie ?

Cette vision de l'inaptocratie dans laquelle les politiques sont « juste nuls » n'est cependant pas acceptée par tous. Certains considèrent qu'il y a un effort assumé de la part des politiques pour ne parler qu'aux idiots, voir passer pour des idiots. L'économiste Serge Schweitzer s'oppose ainsi à l'idée selon laquelle les fonctionnaires ou les politiciens seraient imbéciles[7]. Ils font au contraire preuve de trésors d'ingéniosité pour dépouiller leurs compatriotes (à hauteur de la moitié de la richesse nationale en France) sans que ces derniers se révoltent : procédés d'illusion fiscale, « pédagogie » pour expliquer le « devoir fiscal » et encourager le fanatisme pro-État, marginalisation des opposants, complexification volontaire de la législation (et notamment de la fiscalité), promesses de cadeaux fiscaux et de biens publics, prise en compte de la courbe de Laffer pour savoir jusqu'où aller dans les taux d'imposition, privilèges accordés à certaines minorités ou à certaines entreprises (capitalisme de connivence), etc. Les hommes de l’État ont également l'art de s'approprier le succès de réalisations privées[8] et inversement de rejeter la faute de leurs échecs sur la société civile ou sur certains groupes boucs émissaires.

Certains politiciens français, comme Georges Frêche (1938-2010) à Montpellier, ne se sont pas cachés de « faire campagne auprès des cons », avec grand succès. Dans une conférence à Montpellier en 2008, devant ses étudiants, il déclara ainsi : « Quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents. Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 % contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse ».[9] Une attitude qui s'explique, selon les politologues, par le fait que le politicien ne vise jamais l'élite, mais cherche avant tout à séduire l'électeur médian sur le marché politique.

De ce point de vue, la situation se trouve retournée : ce n'est plus le gouvernant qui est inapte, car il mène efficacement pour son propre compte son travail de spoliation généralisée (voir la théorie des choix publics), c'est le gouverné, qui accepte cet état de choses sans s'y opposer :

  • « C’est bien le peuple qui délaisse la liberté, et non pas le tyran qui la lui prend. » (Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire[10]
  • « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres, n'est pas victime : il est complice. » (citation populaire faussement attribuée à George Orwell[11])
  • « Si vous votez, vous n'avez pas le droit de chialer. Certains aiment dire le contraire. Ils prétendent que pour avoir le droit de chialer, il faut voter. Où est leur logique ? Si vous votez et élisez des politiciens incompétents et corrompus qui vont semer le bordel, alors vous en êtes responsable. Vous n'avez pas le droit de chialer. » (George Carlin)

Intellectuels idiots ?

Ce phénomène de promotion de l'incompétence dans l'inaptocratie se retrouve en politique, mais aussi dans le débat intellectuel. Le penseur Nassim Nicholas Taleb parle des "IYI" (Intellectual Yet Idiot, traduit en français par "IENI" : intellectuel-et-néanmoins-idiot) pour désigner la caste des intellectuels proches du pouvoir ou de l’État, que leur fonction apologétique transforme en bureaucrates obséquieux[12]. Scientistes mais peu rigoureux, ils se trompent continuellement tout en faisant preuve de la plus grande arrogance :

« L'« intellectuel-et-néanmoins-idiot » (IENI) étant un produit de la modernité, son apparition s'est accélérée au moins depuis le milieu du XXe siècle pour atteindre son apogée un peu partout aujourd'hui, au point que les gens qui ne mettent pas leur peau en jeu l'ont emporté. Dans la plupart des pays, le rôle du gouvernement est de cinq à dix fois plus important qu'il y a un siècle (en pourcentage du PIB). »
    — Nassim Nicholas Taleb, Jouer sa peau: Asymétries cachées dans la vie quotidienne, 2017

Il s'agira aussi bien d'économistes gagnés aux idées du keynésianisme que d'activistes de gauche ou de philosophes n'hésitant pas à soutenir les pires totalitarismes (au XXe siècle : Heidegger pour le nazisme, Sartre et Beauvoir pour le stalinisme et le maoïsme, etc.). « Intellectuel » devient le contraire d'intelligent :

« A l’image de Sartre, l’intelligentsia française fut longtemps si « intelligente » qu’elle en devint stupide, voire abjecte : à quelques exceptions près, comme Camus ou Aron, toutes ses grandes figures ou presque ont trempé, à un moment donné, dans les pires ignominies de leur siècle. »
    — Franz-Olivier Giesbert, Le Point, 26 octobre 2017[13]

« L'expérience m'a depuis longtemps démontré que l'imbécile n'est jamais simple, et très rarement ignorant. L'intellectuel devrait donc nous être, par définition, suspect ? Certainement. Je dis l'intellectuel, l'homme qui se donne lui-même ce titre, en raison des connaissances et des diplômes qu'il possède. »
    — Georges Bernanos, La France contre les robots, 1947

Le grand philosophe et épistémologue Karl Popper, analysait lucidement cette trahison dansLa Leçon de ce siècle en 1993 : « C'est toujours nous, les intellectuels, qui, par lâcheté, vanité et orgueil, avons fait ou faisons les pires choses. Nous qui avons un devoir particulier à l'égard de ceux qui n'ont pas pu étudier, nous sommes les traîtres de l'esprit, comme l'a dit le grand penseur français Julien Benda. C'est nous qui avons inventé et diffusé le nationalisme, comme l'a montré Benda, et nous suivons les modes idiotes. Nous voulons nous faire remarquer et parlons un langage incompréhensible mais très impressionnant, un langage docte, artificiel, que nous tenons de nos maîtres hégéliens. »[14])

Pour des raisons pratiques jamais avouées, l'intellectuel a presque toujours intérêt à soutenir l'interventionnisme étatique, et inversement l’État trouve toujours intérêt à disposer d'une élite acquise à ses vues. Ce phénomène a largement été étudié, par exemple par Schumpeter dans Capitalisme, socialisme et démocratie, ou par Robert Nozick[15]. Raymond Boudon, dans Pourquoi les intellectuels n'aiment pas le libéralisme, voit des explications pécuniaires et estime lui que « les intellectuels en France détestent le libéralisme parce que, dans un régime libéral, ils seraient payés en fonction de leur valeur ».

« Depuis les origines de l’État, ses dirigeants se sont toujours appuyés, afin d’asseoir leur domination, sur une alliance avec la caste intellectuelle de la société. Les masses n’élaborent pas leurs propres idées abstraites, ou ne réfléchissent pas à ces concepts avec un esprit critique ; elles se conforment passivement aux idées adoptées et promues par la classe des intellectuels, qui deviennent par conséquent de très efficaces faiseurs d’opinions de la société. Et dans la mesure où l’État a désespérément besoin de façonner cette opinion pour la conformer à ses besoins, cela constitue une solide fondation à cette très ancienne alliance entre les intellectuels et la classe dirigeante de l’État. »
    — Murray Rothbard

En poussant jusqu'au bout le principe de Dilbert, on aboutit à la conclusion, optimiste ou pessimiste selon les points de vue, que la politique pourrait bien être le moyen qu'a trouvé la société civile de fournir une occupation à la frange la plus incapable et la plus immorale de ses membres. L'impôt serait seulement le prix à payer pour que les inaptes et les malfaisants laissent tranquilles les capables et les industrieux. Ces derniers, étant plus intelligents, trouveraient toujours un moyen de remédier aux décisions imbéciles des inaptes, ou de les contourner. Le pouvoir (ou plutôt l'illusion du pouvoir) serait ainsi détenu non par une élite, mais par la lie de la société :

« Les gens avisés, bons, intelligents, compétents et travailleurs n'ont pas besoin de politique. Ils ont déjà un emploi. »
    — Patrick Jake O'Rourke, All the trouble in the world, 1994

Citations sur l'inaptocratie

  • « On peut se demander pourquoi des hommes soi-disant aussi éminents suivent des politiques aussi ridicules. A cette question une seule réponse. Ne jamais sous estimer le rôle de la bêtise dans l’Histoire ainsi que l’habitude des classes dirigeantes à mépriser le bon sens. » (Charles Gave, 22 novembre 2015)
  • « Cela porte un nom : le déclin... Nous sommes un continent en déclin et nous deviendrons les colonies des pays émergents. Je n’ai aucune raison d’être optimiste devant de telles attitudes de la part de ceux qui nous gouvernent. (...) La bêtise explique beaucoup de choses. » (Claude Allègre, 27 décembre 2012[16])
  • « Le marché de la stupidité humaine recoupe pour une très large part un autre marché : le marché politique. » (Thierry Falissard[17])
  • « L’expérience m’a depuis longtemps démontré que l’imbécile n’est jamais simple, et très rarement ignorant. L’intellectuel devrait donc nous être, par définition, suspect ? Certainement. Je dis l’intellectuel, l’homme qui se donne lui-même ce titre, en raison des connaissances et des diplômes qu’il possède. Je ne parle évidemment pas du savant, de l’artiste ou de l’écrivain dont la vocation est de créer — pour lesquels l’intelligence n’est pas une profession, mais une vocation. Oui, dussé-je, une fois de plus, perdre en un instant tout le bénéfice de mon habituelle modération, j’irai jusqu’au bout de ma pensée. L'intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel, jusqu’à ce qu’il nous ait prouvé le contraire. » (Georges Bernanos, La France contre les robots, 1947)
  • « Abruti : personne omniprésente dans les domaines de la spéculation intellectuelle, également très active dans les voies de l'activité morale. Crétin : membre d'une dynastie régnante dans les lettres et dans la vie. Imbécile : membre d'une grande et puissante tribu, dont l'influence dans les affaires humaines a toujours été prééminente. » (Ambrose Bierce)
  • « Une personne stupide est plus dangereuse qu'un bandit. » (Carlo Maria Cipolla)
  • « Une seule pensée dans tout l’État, cela nivelle et égalise admirablement tous les cerveaux et ne permet pas ces différences entre les esprits supérieurs et les esprits moindres qui sont si désagréables à la vue. Une seule pensée dans tout l’État, cela est l’ordre même, puisqu’il est le contraire de l’irrégularité et par conséquent du désordonné. Une seule pensée dans tout l’État, c’est la fin de l’anarchie et l’anarchie impossible. Il n’y a pas de plus beau spectacle ; c’est la Beauce. La Beauce est une perspective admirable. » (Émile Faguet, Le Culte de l’Incompétence, 1910)
  • « Les politiciens (...) peuvent être de grandes stars maintenant, ils sont chaque jour à la télévision et constituent l'objet du débat public, mais cela est presque entièrement dû au fait qu'ils sont une partie de l'appareil étatique actuel et de ses pouvoirs monopolistiques. Une fois ce monopole dissous, ces « stars » de la politique deviendraient des nullités, parce que dans la vraie vie, ils sont pour la plupart des moins que rien, de simples usurpateurs, des imbéciles. Seule la démocratie leur permet de s'élever à des postes élevés. Laissés avec leurs propres compétences, jugés par leurs propres réalisations personnelles, ils sont, presque sans exception, de parfaits inconnus. » (Hans Hermann Hoppe, What Must Be Done)
  • « Le succès personnel en régime collectiviste exige des compétences très différentes de celles que requiert le succès personnel en régime capitaliste. Au sommet de la hiérarchie collectiviste, se trouvent des personnes incompétentes aux postes qu’elles occupent. La bêtise, l’indolence, l’inefficacité, l’indifférence, ne sont pas des obstacles au succès du bureaucrate. Seules les compétences politiques importent. Cela contribue à l’appauvrissement de la société. » (Hans Hermann Hoppe, De l’impossibilité du socialisme)
  • « Rien ne favorise autant l'exercice du pouvoir que l'ignorance et son corollaire la peur. » (André Georget)
  • « Pour emporter l'adhésion des masses, il faut leur dire les choses les plus stupides et les plus crues. » (Adolf Hitler)
  • « L'ignorance et la bêtise sont des facteurs considérables de l'Histoire. » (Raymond Aron, Le spectateur engagé)
  • « Le seul point positif de l’État, c'est son incompétence, parce que s'il pouvait vraiment faire ce qu'il voulait, ce serait affreux pour nous tous. »[18] (Dr. Al Sears, Fat Head)
  • « La politique est le seul métier qui se passe d'apprentissage, sans doute parce que les fautes en sont supportées par d'autres que par ceux qui les ont commises. » (Achille Tournier, Pensées d’automne)
  • « Les fautes en politique ont presque toujours des conséquences plus graves que les crimes. » (Achille Tournier, Pensées d’automne)
  • « La nécessité de vivre au milieu d'imbéciles n'est épargnée quasiment à personne. » (Henry de Montherlant, Les Olympiques, 1924)
  • « L'ambition dont on n'a pas les talents est criminelle. » (Chateaubriand)
  • « Il ne faut pas se fier aux apparences. Beaucoup de gens n'ont pas l'air aussi bêtes qu'ils ne le sont réellement. » (Oscar Wilde)
  • « J'ai cru rencontrer de grands hommes mais je n'ai vu que des singes de leur propre idéal. » (Friedrich Nietzsche)
  • « Vous devez faire partie de l’intelligentsia pour croire des choses pareilles ; nul homme ordinaire ne saurait être aussi stupide. » (George Orwell)
  • « L'ennui en ce monde, c'est que les imbéciles sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes. » (Bertrand Russell)
  • « Nous n'avons plus de grand homme, mais des petits qui grenouillent et sautillent de droite et de gauche avec une sérénité dans l'incompétence qui force le respect. » (Pierre Desproges)
  • « Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. » (Courteline)
  • « C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal. » (Hannah Arendt[19])
  • « Les foules s'imaginent volontiers que leurs gouvernants appartiennent à une humanité supérieure infaillible. De là leurs fureurs dès qu'une défaillance révèle l'homme derrière l'idole. » (Gustave Le Bon, Hier et demain. Pensées brèves, 1918)
  • « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaitre à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. » (Jonathan Swift)
  • « Les gens bêtes ne sont pas des victimes. Ce sont des veinards : ils ne se doutent de rien. » (Henri Roorda)
  • « Il est salutaire de se souvenir qu'il y a toujours plus de force et plus de sagesse dans la plus grossière de nos pierres que dans le cerveau vaseux de nos hommes d'État. » (Gabriele d'Annunzio, à la tribune du parlement italien)
  • « Le drame de notre temps, c’est que la bêtise se soit mise à penser. » (Jean Cocteau)
  • « J'ai longtemps été un jeune con. J'ai beaucoup changé, et je suis devenu un vieux con ! » (Jean d'Ormesson, 2013)
  • « Le fait que tant de politiciens mentent aussi effrontément n'est pas seulement le reflet de ce qu'ils sont. C'est aussi le reflet de ce que nous sommes. Quand le peuple veut l'impossible, seuls les menteurs peuvent le satisfaire. »[20]

Notes et références

  1. Ineptocracy dans Urban Dictionary : "a system of government where the least capable to lead are elected by the least capable of producing, and where the members of society least likely to sustain themselves or succeed, are rewarded with goods and services paid for by the confiscated wealth of a diminishing number of producers"
  2. Building the Ineptocracy, "An ineptocracy of greed", etc.
  3. "Tis the time's plague when madmen lead the blind" dans la version anglaise de l'acte IV de la scène 1 de King Lear. Autre traduction : C'est le malheur du temps que les fous guident les aveugles.
  4. Napoléon Bonaparte, Maximes et Pensées du prisonnier de Sainte-Hélène - Manuscrit trouvé dans les papiers de Las Cases, maxime 85
  5. De l’ineptocracie comme systéme de gouvernement
  6. LISTE DES DÉPUTÉS PAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSSIONNELLE
  7. Pourquoi la révolte fiscale n'aura pas lieu ?
  8. Un exemple entre mille : la Statue de la Liberté, présentée comme « un cadeau de la France aux États-Unis » (sous-entendu : de l’État français à l’État américain), alors il s'agit d'un cadeau du peuple de France, à la suite d'une souscription privée.
  9. Bande son intégrale de l'enregistrement
  10. Citation libre du discours de la servitude volontaire, qui écrit par exemple « c’est le peuple qui s’asservit, qui se coupe la gorge, qui, ayant le choix ou d’être serf ou d’être libre, quitte la franchise et prend le joug, qui consent à son mal, ou plutôt le pourchasse. »)
  11. Fact check: Orwell didn't write people who 'elect corrupt politcians' are 'accomplices', USA Today
  12. The Intellectual Yet Idiot
  13. FOG - Jacques Julliard, l'homme qui ne s'est jamais trompé
  14. Karl Popper, La leçon de ce siècle, Editions Anatolia, Collection bibliothèques 10/18, 1993, p. 139
  15. (en)Why Do Intellectuals Oppose Capitalism?
  16. “Les écologistes sont des cons!”
  17. Un marché en pleine expansion : le marché de la stupidité humaine
  18. "The only saving grace of government is that they're incompetent, because if they could do what they really want, it would be horrible for all of us."
  19. Hannah Arendt - 1906-1975 : Les origines du totalitarisme, Tome 3 : Le système totalitaire - 1951
  20. Thomas Sowell: Big lies in politics

Bibliographie sur l'inaptocratie

Voir aussi

Liens externes


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