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Leadership héroïque

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Le leadership héroïque suppose que les dirigeants sont nés en tant que leaders ou qu'ils disposent des qualités de leader dès la naissance. La plupart des historiens racontent des récits dans lesquels les décisions de quelques grands hommes changent radicalement le sort de millions d'autres. La plupart des biographies des grands leaders présentent les leaders héroïques comme s'ils étaient arrivés au monde avec une dotation génétique extraordinaire. Leur futur rôle de leader était prédestiné. Après un moment de gloire, cette approche fut critiquée[1], mais on assiste à l'ère moderne à un retour de la théorie du leadership héroïque, par le récit biographique et autobiographique de grands chefs d'État (Winston Churchill, Abraham Lincoln), de chefs militaires (George Washington, Napoléon) ou de magnats des grandes entreprises. Les capacités génétiques ne seraient pas le facteur déclencheur du leadership, mais ce seraient les capacités d'apprentissage qui en seraient la cause.

La théorie du "Grand Homme" de Thomas Carlyle

Cette théorie du "grand homme" est surtout devenue populaire durant le 19ème siècle. En 1840, un historien écossais du nom de Thomas Carlyle[2] a présenté "La Théorie de grand homme" à travers un livre et une série de conférences intitulées "Le Héros, le culte des héros, et le héroïque dans l'histoire". Il a donné le profil des grands hommes à travers l'histoire et il a souligné certaines caractéristiques qui, lorsqu'on les étudie attentivement et méthodiquement, pourraient être instructives pour reconnaître les leaders potentiels. Thomas Carlyle a eu une influence majeure sur cette théorie du leadership, en affirmant que "L'histoire du monde n'est que la biographie des grands hommes" et il écrivit avec passion, "l'Histoire universelle, l'histoire de ce que l'homme a accompli dans ce monde, est au fond l'histoire de grands hommes qui ont travaillé ici".

Parmi les grands leaders, Thomas Carlyle glorifiait les rois (King), dont l'étymologie en anglais, soutenait-il dérive de l'ancien mot "Can-Ning", qui signifie "Able-man". "L'homme capable', selon les termes de Carlyle, est celui qui dirige le cours de l'histoire de l'espèce humaine et qui détermine le destin de l'humanité. Pour cet auteur, les héros nous enseignent le bien et le mal, ils nous donnent les grandes inventions et les découvertes. Un petit nombre de grands hommes transforment la société ; la foule les suit. La démocratie moderne, pensait Thomas Carlyle, a produit des millions d'imbéciles qui votent, d'autres hommes vont au Parlement pour palabrer, et, inévitablement, que de rares personnes (les grands hommes) agissent. Selon Carlyle, les leaders efficaces sont ceux doués d'une inspiration divine et dotés de bonnes caractéristiques de personnalités.

Les exemples de leader sont généralement pris parmi les membres de l'aristocratie, puisque eux seuls avaient l'occasion de diriger. Donc cette théorie considère que les grands leaders sont un héritage génétique et héréditaire. La théorie du grand homme est entachée d'un préjugé androcentrique puisque le concept de la "grande femme" n'a pas été exploré. De plus, la théorie indique que le leader apparaît lorsque le besoin de la société émerge, d'où les exemples de la théorie des grands hommes qui apparaissent en fonction des circonstances et des besoins :

  • Leaders militaires : Dwight D. Eisenhower, George S. Patton, Suleiman I, Genghis Khan, Jeanne d'Arc
  • Leaders révolutionnaires : Che Guevara
  • Leaders de la résistance : Jean Moulin
  • Leaders d'Empire : Jules César, Hannibal, Alexandre le Grand, Genghis Khan, Napoléon,
  • Leaders spirituels : Bouddha, Jésus, Mahomet
  • Leaders politiques : Abraham Lincoln, Winston Churchill, le Mahatma Gandhi
  • Leaders scientifiques : Charles Darwin, Albert Einstein, Isaac Newton
  • Leaders sociétaux : Martin Luther King, Nelson Mandela, Susan B. Anthony

La littérature américaine abonde d'exemples de sociétés notoirement secourues et qui ont gagné leur renaissance grâce à des leaders héroïques. Cela est vrai pour Holmes chez "Marks and Spencer", mais surtout dans l'industrie automobile comme Lee Iacocca[3] chez Chrysler, Henry Ford chez Ford, Alfred Sloan chez General Motors. Les exemples de réussites dans l'informatique comptent aussi de nombreux succès de leader héroïque dont l'emblématique Bill Gates. Ce style de leadership est décrit par J. Collins (1998)[4] comme un leadership de niveau 5. Le cas arrive en période de crise lorsque les grands individus (Churchill, Roosevelt) surgissent pour orienter les personnes, des sociétés ou des nations pour leur sécurité.

La théorie du sur-humain (Übermensch)[5] de Friedrich Nietzsche

Nietzsche distingue deux types de morale : la « morale du maître » et la « morale de l'esclave ». La première s'applique aux leaders de la société, qui créent leurs propres valeurs. La « morale de l'esclave » est applicable au "troupeau" et selon leurs normes, le comportement des maîtres est classé comme un mal. Mais les maîtres, soutient Nietzsche, se tiennent "au delà du bien et du mal ». Ils sont soumis à leurs propres principes, différents des normes édictées pour le troupeau qui favorisent la médiocrité et qui empêchent le développement des personnes d'atteindre le niveau supérieur, celui des vrais leaders.

Dans son livre le plus populaire, "Ainsi parlait Zarathoustra", Nietzsche se réfère à la conception de l'être humain qui se surpasse au-delà de sa propre nature humaine. En substance, la capacité surhumaine est celle qui remplace l'esclavage de la condition humaine et qui permet d'atteindre un état de liberté suprême. Cet état est celui d'un individu idéalisé, non grevé par les influences ou les autorités de la société et d'autres personnes. Cet individu construit son propre destin, en créant ses propres valeurs.

Dans "Ainsi parlait Zarathoustra", Nietzsche décrit trois métamorphoses spirituelles que doit accomplir l'individu avant d'atteindre l'état de surhumanité. Ces transformations sont plutôt de nature normative, et peuvent donc être considérées comme une sorte de guide pour devenir "surhumain" et pour libérer son esprit.

  • La métamorphose du chameau
  • La métamorphose du lion
  • La métamorphose de l'enfant

La première métamorphose, celle du chameau, décrit une métaphore de la prise en charge la plus difficile (le chameau porte des poids lourds et n'hésite pas à s'agenouiller devant les plus hauts fardeaux). Ces charges impliquent des forces physiques mais aussi des forces morales ("Aimer ceux qui nous méprisent", "tendre la main à des fantômes"...). Avant de devenir un grand homme, il faut d'abord être capable de supporter un grand nombre de charges et faire face à ses émotions (la peur, l'amour, la confusion) et de remettre en question son capital cognitif (la vérité, la soif de connaissances), et tous les autres aspects de l'existence humaine (le succès, l'échec, la mort). Le chameau incarne des valeurs morales telles que le sens du devoir, le courage, la force et la noblesse d'esprit.

La deuxième métamorphose représente la transformation du chameau en lion. En allant chercher sans cesse les combats de sa vie, le chameau pénètre peu à peu dans un désert solitaire. Ce faisant, il est devenu aliéné dans une certaine mesure. Il est devenu différent des autres et de la société qui l'a produit. Le chameau en vient à remettre tout en question, à la fois sa propre valeur que la valeur de ses buts. Le désert est le symbole de la solitude inévitable et le lieu d'une crise existentielle salutaire. Le chameau se demande s'il existe, oui ou non, des lois ou des vertus universelles pour le guider dans ses démarches. Pour Nietzsche, ces vertus universelles et le but absolu n'existent pas pour le chameau. Il est forcé de devenir un lion. Le lion symbolise le courage, la ténacité et même la rage d'oser, de créer et de régner sur son royaume. Chacun d'entre nous doit toujours avoir le chaos en lui-même (une forme de folie ou d'irrationalité) pour donner naissance à la lumière qui guide notre vie (la créativité). L'esprit humain devient un lion pour conquérir sa liberté et devenir maître dans son propre désert. La création de la liberté pour soi-même est une nouvelle création qui entre dans les capacités du lion puissant et irrespectueux des conventions sociales ou religieuses. Le lion combat tous les dragons (traditions et ordres supérieurs). Cela ne veut pas dire que le lion croit que toutes les vertus et que toutes les valeurs imposées par ces entités sont mauvaises ou corrompues. En effet, elles peuvent être utiles et bonnes. Cependant, il est un fait qu'elles proviennent d'une autorité extérieure, ce qui exige leur rejet. Le lion doit créer ses propres valeurs selon ses propres termes.

L'esprit humain a subi beaucoup de contraintes et de troubles dans ses deux premières transformations, mais il doit nettoyer son esprit du passé. La métamorphose en réaffirme l'incertitude et le flux de la vie. L'enfant devient une roue automotrice, tout comme la vie, qui joue et danse avec elle. En fin de compte, pour Nietzsche, la pure création découle de cet état de jeu. L'esprit de l'enfant est immergé dans l'instant, il pratique et s'amuse de jeux et il se remplit d'émerveillement. Alors l'être surhumain peut vouloir créer sa propre vertu, et ainsi créer sa propre réalité. En subissant cette métamorphose finale, l'esprit se surmonte, conquiert son monde, et atteint l'état de surhomme. L'esprit atteint la libération.

Les limites de la théorie du "Grand Homme"

Des histoires, des contes, des chansons sur les exploits des héros individuels (et parfois les héroïnes) furent les vecteurs efficaces de la mythologie[6] du leader héroïque. Toutes les sociétés ont créé des mythes pour fournir des explications plausibles et acceptables pour la domination de leurs dirigeants et la soumission de leurs subordonnés. Plus l'injustice socio-économique est forte dans une société, plus les réalités du leadership sont déformées (autorité, pouvoirs, morale) dans la mythologie.

Dans de nombreux exemples, il semble que l'homme idéal pour une situation semble émerger, comme par magie, pour prendre le contrôle d'une situation et pour diriger un groupe de personnes afin d'assurer la sécurité militaire ou civile ou la réussite économique. L'inconvénient est que lorsque la crise est passée, les qualités d'héroïsme ne sont plus nécessaires et peuvent même provoquer des dysfonctionnements pour l'organisation ou la société. Cette théorie du leadership héroïque porte principalement sur les individus indépendants et elle cadre une influence unidirectionnelle entre le leader et le suiveur. Cette vision est contredite par les théorie du leadership serviteur, de l'échange entre le leader et les suiveurs ou par la théorie du followership.

Le sociologue, Herbert Spencer, s'est porté critique de la théorie du grand homme. Il a suggéré que les dirigeants étaient des produits de la société dans laquelle ils vivaient. Dans son livre, "l'étude de la sociologie", Herbert Spencer a écrit, «il faut admettre que la genèse d'un grand homme dépend d'une longue série d'influences complexes qui a produit la course dans laquelle il apparaît, et l'état social dans lequel cette course a lentement grandi. ... Avant qu'il ne puisse refaire sa société, sa société doit le faire. "

Que la théorie soit dénommée théorie du Grand Homme n'est pas un hasard puisque la gente masculine, forte de sa force physique et s'exprimant par son ambition belliqueuse et militaire, incarne la vision occidentale du leader parfait jusqu'à la moitié du 20ème siècle[7]. L'autre voie de reconnaissance du leader fut son affirmation religieuse (Jésus[8], Moïse[9], Mahomet[10] ou Bouddha[11]).

La théorie libertarienne du leadership d'inspiration autrichienne, [12], est critique vis à vis de ce biais androcentrique. L'idée du grand homme dans la symbolique populaire s'est aussi égarée dans le domaine mythique, avec cette superstition, qu'en cas de besoin, un grand homme apparaitrait nécessairement, presque par magie ou par dotation divine, pour sauver le reste du peuple.

D'un certain point de vue, le leader héroïque peut être considéré comme une construction sociale bénéfique psychologiquement pour certains adeptes, car ​​un seul individu (le leader) permet aux autres de se libérer d'une contrainte inhibitrice et d'une anxiété[13] de la prise de responsabilité. Cela leur permet d'échapper à la responsabilité d'améliorer une situation ainsi que de subir les souffrances des conséquences fâcheuses si les efforts échouent. Dans de nombreux cas, c'est la croyance presque romantique (Romance du leadership) dans la capacité surhumaine des leaders qui semble jouer un rôle principal dans la façon dont les gens donnent du sens aux événements et aux phénomènes organisationnels. Le leadership ou le manque de leadership devient alors un moyen facile pour expliquer les raisons des dysfonctionnements. "Aucune institution ne peut potentiellement survivre si elle a besoin de génies ou de surhommes pour la gérer. Elle doit être organisée de manière à être en mesure de se conformer à un leadership composé d'êtres humains normaux."[14]

En réalité, les comportements réels de leadership ne peuvent pas jouer autant ce rôle dans les résultats de la performance. Le leader héroïque du petit groupe est autant fondé sur une croyance qu'il ne l'est dans la grande société. Et, l'évolution historique du petit groupe fermé vers la grande société ouverte n'a aucune signification précise, pour exiger par certaines règles démocratiques, la présence de ce leader héroïque.

Un contraste frappant de la vision du leadership, par rapport à celle de Thomas Carlyle, peut être trouvé dans les écrits de Léon Tolstoï, qui croyait que l'histoire forme et détermine les leaders. Dans son épilogue de "Guerre et Paix", Léon Tolstoï prétend que les rois et les généraux sont des esclaves de l'histoire. Il précisait que les dirigeants surfent simplement sur la crête des vagues historiques qui ont été mises en mouvement par des myriades de forces hors du contrôle ou de la compréhension de ces leaders. «Tous leurs actes, qui leur apparaissent comme des actes de leur propre volonté», écrit Tolstoï, «est involontaire dans un sens historique et ils sont liés à la cause de toute l'histoire et sont prédestinés de toute l'éternité".

Bryan Caplan survolant rapidement les arguments philosophiques (prédestination de l'humanité. Selon Tolstoï; les faits devaient arriver ainsi) et tautologiques (Napoléon n'a pas gagné la guerre car il n'a pas tiré sur les soldats ennemis. Ce sont ses soldats qui ont gagné la guerre) de Tolstoï s'applique à étudier plutôt la motivation microéconomique des acteurs. Selon Tolstoï, la bataille de Borodino s'est produite à une période particulière où l'armée française affamée, en lambeaux, frigorifiée et lasse de la campagne s'est retrouvée en face d'une armée ennemie lui bloquant la route de Moscou. Si Napoléon avait donné l'ordre à ses troupes de ne pas tirer sur l'ennemi, elles l'auraient fait quand même, avance Tolstoï et se seraient peut être mutinées. Le combat était inévitable. Napoléon n'a pas donné l'ordre de combattre. Il a soutenu le combat désiré par ses soldats. En d'autres termes, la causalité ne va pas du grand homme aux masses, mais dans l'autre sens. Un leader ne peut pas obliger la masse à faire quelque chose qu'elle ne veut pas faire sans perdre son leadership. Le leader ne donne qu'une condition à la mise en action. Il ne modifie pas les motivations profondes des individus. Tolstoï annonce que ce n'est pas Charles IX qui a effectué le massacre de la Saint-Barthélemy ou que ce n'est pas Napoléon qui a massacré 80 000 hommes à la bataille de Borodino. Ils n'ont fait qu'ordonner le commencement de la bataille ou du sanglant meurtre de masse.

Bryan Caplan admet qu'il existe des moments dans l'histoire où des événements particuliers forcent la main d'un leader. Mais reprenant l'exemple de Napoléon, c'est lui qui a donné l'ordre initial d'envahir la Russie, et non pas ses troupes. Bryan Caplan utilise la technique de la théorie des jeux. Les "Grands Hommes", précise-t-il, servent de points focaux dans des jeux de coordination. Dans de nombreuses circonstances, les gens veulent faire ce que font les autres. Si personne ne veut envahir la Russie, aucun soldat ne voudra suivre le leader. Mais si tous les soldats de la même troupe choisissent d'envahir la Russie, alors un soldat, en particulier, ne veut pas être abandonné à l'arrière. Le résultat final d'ensemble tient dans la croyance de ce que tous les autres vont faire. Les gens ne suivent pas le leader parce qu'il le leur demande mais chacun fait comme il pense que les autres vont faire. Ce n'est qu'une fois que le leadership est bien établi, que les suiveurs suivent le leader. Et Bryan Caplan ajoute tout de même : "Mais comme toute l'histoire de la monarchie héréditaire le montre, être au bon endroit et au bon moment compte beaucoup aussi".

Le retour du leadership héroïque appris

Depuis quelques années, on assiste à un retour de la théorie du leadership héroïque. Les capacités et les compétences principales de leadership peuvent être apprises, et nous sommes tous éducables, du moins si le désir fondamental d'apprendre est présent en nous, et que nous ne souffrons pas de troubles d'apprentissage. Par ailleurs, quelles que soient les dotations naturelles dont nous disposons dans ce rôle de leadership, elles peuvent être améliorées. Nourrir note capacité de leadership héroïque est beaucoup plus important que ce que la nature a déterminé pour que nous devenions tous des leaders efficaces.

Cependant il semble évident que les humains ne peuvent pas développer des talents qu'ils n'ont pas. Si le désir d'apprendre est fort mais qu'il n'y a pas de dons extraordinaires, alors aucun talent ne peut être entretenu et développé. Autrement dit, celui qui est né avec des semelles de plomb ne peut pas gagner le 100 mètres olympique contre d'autres personnes n'ayant pas ce handicap.

La représentation du leadership héroïque est importante pour les suiveurs qui s'en forgent une image positive. Le leader héroïque est imaginé disposer de principes élevés, d'un comportement noble et se singularise par des actes d'abnégation. Même aujourd'hui, à travers ses histoires triomphales et de tragédie humaine, le modèle du leadership héroïque offre aux individus des moments instantanés d'évasion de la routine de la vie quotidienne et, à l'occasion, de trouver l'inspiration nécessaire pour transcender les circonstances et accomplir des actes inattendus qualifiables de grands.

Annexes

Notes et références

  1. "Les XVIIe et XVIIIe siècles connurent un grand débat à propos de l'hérédité des qualités. Les gentilhommes tenaient pour la race noble, pour le sang bleu véhicule des vertus, mais Loyseau, porte-parole des robins, écrivait au début du XVIIe : « L'âme raisonnable des hommes venant immédiatement de Dieu qui la crée exprès lorsqu'il l'envoie au corps humain n'a point de participation naturelle aux qualités de la semence générative du corps où elle est colloquée... si parfois leurs meurs (des enfants) se rencontrent à être conformes à ceux de leurs pères, cela ne provient pas de la génération, qui ne contribue rien aux âmes, mais seulement de l'éducation »" Yves Durand, 1987, "Solidarité et Révolution individuelle, In: Henri Lepage et Serge Schweitzer, dir., "De l'ancienne économie à la nouvelle économie", Librairie de l'Université, Aix-en-Provence, p87
  2. * Thomas Carlyle, 1902, "The hero as king", In: J. T. Wren, dir., "The Leaders Companion: Insights on Leadership Through the Ages", New York, NY: The Free Press, pp53-54
  3. Lee Iacocca, Catherine Witney, 2007, “Where have all the leaders gone?” (Où sont partis tous les leaders ?), Scribner Book Company
  4. J. Collins, "Level Five Leadership: The Triumph of Humility and Fierce Resolve", Harvard Business Review, January, pp66-79
  5. Les traductions anglaises ou françaises ne rendent pas une fidèle lecture de la pensée du "Übermensch". Les anglais l'ont traduit en "Superman" ou "Overman" (surhomme). Le terme "Superman" est d'ailleurs adopté avec de nombreuses connotations dans la culture populaire, dont celle d'un héros de bande dessinée.
  6. Gilgamesh, Beowulf, la Chanson de Roland, les sagas islandaises, le Ramayana
  7. Les exceptions féminines comme Jeanne d'Arc ne viennent que confirmer la règle.
  8. C. Gene Wilkes, 1998, "Jesus on Leadership: Timeless Wisdom on Servant Leadership", Tyndale House Publishers, Inc.
  9. Moïse était un leader et un gestionnaire dont les capacités en matière de gouvernement, d'élaboration de lois et de relations humaines le rendent digne de mention. La préparation, l'organisation et l'exécution de l'exode des Hébreux loin de l'esclavage des Égyptiens ont été une entreprise de gestion formidable. Moïse a fait un magnifique travail de sélection du personnel, de formation et d'organisation.
  10. John Adair, 2010, "The Leadership of Muhammad", Kogan Page Publishers
  11. Michel Dion, 2009, "Bouddhisme et leadership", éditions FIDES
  12. dont Murray Rothbard
  13. Al Fraher, 2011, "Hero-making as a defence against the anxiety of responsibility and risk: A case study of US Airways Flight 1549", Organisational and Social Dynamics, Vol 11, pp59-
  14. Peter Drucker, 1946, "Concept of the Corporation", John Day and Co., New York, NY, p26

Publications

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  • 1960, Eugene E. Jennings, "An anatomy of leadership : princes, heroes, and supermen", New York, N.Y. : Harper
  • 1963, Arthur Schlesinger, Jr., "On heroic leadership and the dilemma of strong men and weak peoples”, In: Arthur Schlesinger, Jr., "The Politics of Hope", Boston: Houghton-Mifflin, pp1-22
  • 1986, Peter A. Bly, "On Heroes: Galdós and The Ideal of Military Leadership", Revista Canadiense de Estudios Hispánicos, Vol 10, n°3, Primavera, pp339-351
  • 1988, Jerome T. Murphy, "The Unheroic Side of Leadership: Notes from the Swamp", The Phi Delta Kappan, Vol 69, n°9, May, pp654-659
  • 1989,
    • J. Adair, "Great Leaders", Talbot Adair Press, Guildford
    • Lawrence R. Sullivan, "Leadership and authority in the Chinese communist party: We don't need another hero", The Pacific Review, Vol 2, n°2, January, pp111-120
  • 1991, Charles C. Manz et Henry P. Sims, "Superleadership: Beyond the Myth of Heroic Leadership", Organizational Dynamics, Vol 19, n°4, Spring, pp18-35
    • Repris en 1995, In: J. T. Wren, dir., "The leaders companion: Insights on leadership through the ages", New York: The Free Press, pp212-221
  • 1993, Kenneth E. Morris, Barry Schwartz, "Why They liked Ike: Tradition, Crisis, and Heroic Leadership", The Sociological Quarterly, Vol 34, n°1, Spring, pp133-151
  • 2001,
    • J. L. Badaracco, "We Don’t Need Another Hero", Harvard Business Review, 79, pp120–126
    • Diana J. Mason, "Editorial: Tales of Leadership, Heroism, and Caring", The American Journal of Nursing, Vol 101, n°11, Nov., p7
  • 2004,
    • J. L. Badaracco, ‘Beyond Heroic Moral Leadership’, Conversations on Leadership of the Center for Public Leadership, Harvard College Publications, Boston, MA.
    • K. DeCelles, M. Pfarrer, "Heroes or Villains? Corruption and the Charismatic Leader", Journal of Leadership and rganizational Studies, 11(1), pp67-77
    • J. K. Fletcher, "The paradox of postheroic leadership: An essay on gender, power, and transformational change", The Leadership Quarterly, 15(5), pp647-661
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    • Frederick C. Buskey Hans W. Klar, Kristin Shawn Huggins, Hattie L. Hammonds, "Fostering the capacity for distributed leadership: a post-heroic approach to leading school improvement", International Journal of Leadership in Education, Vol 19, n°2, mars, pp111-137

Voir aussi


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